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ACADÉMIE FRANÇAISE
pour aller bavarder in fiochi à la tribune du
Pont des arts chose que j’envie infiniment
moins »…
On joint
3 L.A.S. et une lettre dictée.
20 juin
1840
, au général de Tannay, en faveur d’un
jeune conscrit de Milly.
Mâcon 5 décembre
1842
, longue lettre à propos de placements
financiers et d’une affaire d’argent.
[Mâcon
18 décembre 1849 ?]
, lettre dictée, à un jeune
admirateur.
15 avril 1860
, au sujet de son
fauteuil : « je vis loin de l’Académie quoique
à sa porte. M Houssaye en saura plus que
moi. Il est l’archiviste des fauteuils, et il mérite
de s’y asseoir »...
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LAMARTINE Alphonse de
(1790-
1869) [AF 1829, 7
e
f].
Discours prononcés dans la séance
publique tenue par l’Académie
française pour la réception de M.
de Lamartine, le 1
er
avril 1830
(Paris,
impr. Firmin-Didot, 1830) ; plaquette
grand in-8, rel. bradel demi-percaline
grise
.
200 / 250 €
Édition originale
du discours de Lamartine
suivi de la réponse de Cuvier.
On a relié en tête un portrait lithographié par
Th. Chassériau (rousseurs).
On a joint
une L.S., 1
er
février 1862, concer-
nant les souscriptions à ses
Œuvres com-
plètes
. Plus une lettre circulaire en fac-similé
(5 décembre 1864) pressant ses lecteurs de
retourner leur bulletin d’abonnement ; un
portrait gravé de la mère de Lamartine ; et
une coupure de presse illustrée.
Provenance
: collection Joseph DUMAS avec
son ex-libris (9-10 novembre 1997, n° 122).
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LAMARTINE Alphonse de
(1790-
1869) [AF 1829, 7
e
f].
L.A.S. « Lamartine », Mâcon 1
er
mars [1832], à Narcisse-Achille de
SALVANDY ; 2 pages et demie in-4,
adresse (quelques petits défauts).
400 / 500 €
Sur la candidature académique de Sal-
vandy
.
Lamartine, considérant qu’il faut parler fran-
chement aux candidats, car « la sincérité est
la probité des électeurs, elle éclaire l’éli-
gible », lui avoue qu’il avait été surpris de
ne pas voir Salvandy sur les rangs ; mais
maintenant il n’est plus libre. Il est vraiment
désolé de cette désagréable situation. Mais
il est probable encore « que mon premier
sufrage donné et perdu je puisse porter
le poids d’un vote d’estime de sympathie
et d’admiration véritable courage et talent
compris de votre côté et nous assurer ainsi
un collègue qui honorera les noms même
dont il veut s’honorer. Croyez à mon bonheur
dans ce cas »… Il espère quitter Mâcon au
plus vite mais est encore souffrant, et surtout
sa fille Julia est toujours très malade. Il félicite
Salvandy sur son ouvrage [
Seize mois ou la
Révolution et les révolutionnaires
, 1831], car
bien qu’ils diffèrent chacun sur la question
aristocratique « que j’ai toujours envisagée
autrement que vous, vous en Politique moi
en Philosophe, je n’ai trouvé partout qu’à
applaudir et à admirer. Ce sont des pages
de bronze clouées à un monument en plâtre,
le plâtre tombera et le bronze sera recueilli.
Les circonstances ne sont bonnes qu’à faire
naître de fortes pensées ; la circonstance
passe et les pensées restent »…
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LAMARTINE Alphonse de
(1790-
1869) [AF 1829, 7
e
f].
L.A.S. « Lamartine », Saint-Point 7
juillet 1845, à Adolphe de CIRCOURT ;
4 pages in-8 à son chiffre couronné.
500 / 700 €
Belle et longue lettre sur la politique, la
religion et le scandale Hugo
.
« La névralgie, l’étude de l’histoire, les affaires,
l’horreur de la plume, m’ont empêché d’écrire
un mot depuis mon arrivée ici ». La longue
lettre de son ami reflète sa propre pensée :
« Cela me ravit de sentir battre mon cœur
dans une autre poitrine. Je ne conteste-
rais que sur la conclusion. Les transactions,
bonnes en affaires, sont mauvaises en idées.
Ou le Catholicisme est la vérité ou il est le
mensonge. S’il est la vérité mourons avec lui.
S’il est le mensonge séparons nous en tout
à fait, avec le respect que l’enfant a pour la
nourrice qui l’a nourri, bercé, conduit par
la lizière jusqu’à son âge mûr, mais avec la
vigueur d’une raison qui marche seule.
Quant aux questions purement politiques,
vous avez raison absolue. Mais ce pays
est mort, rien ne peut le galvaniser qu’une
crise. Comme honnête homme je la redoute,
comme philosophe je la désire. Nous mar-
chons en sens inverse de l’esprit de Dieu.
Pays sans courage et sans vertu, admirable
parterre pour les apostats politiques. Naples
a inventé Polichinelle. La France est digne
d’inventer pis. N’y pensons plus et travail-
lons. […] Je me lève à cinq heures et je lis
et j’écris jusqu’à dix. Je gagne péniblement
le pain de mon indépendance. Il est cher,
mais il est amer ».
Il apprend « l’aventure » de Victor HUGO
(pris en flagrant délit d’adultère avec Mme
Biard) : « J’en suis fâché. Mais ces fautes-là
s’oublient vite. La France est élastique. On
se relève même d’un canapé »...