Previous Page  109 / 228 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 109 / 228 Next Page
Page Background

1002

107

ACADÉMIE FRANÇAISE

pour aller bavarder in fiochi à la tribune du

Pont des arts chose que j’envie infiniment

moins »…

On joint

3 L.A.S. et une lettre dictée.

20 juin

1840

, au général de Tannay, en faveur d’un

jeune conscrit de Milly.

Mâcon 5 décembre

1842

, longue lettre à propos de placements

financiers et d’une affaire d’argent.

[Mâcon

18 décembre 1849 ?]

, lettre dictée, à un jeune

admirateur.

15 avril 1860

, au sujet de son

fauteuil : « je vis loin de l’Académie quoique

à sa porte. M Houssaye en saura plus que

moi. Il est l’archiviste des fauteuils, et il mérite

de s’y asseoir »...

1000

LAMARTINE Alphonse de

(1790-

1869) [AF 1829, 7

e

f].

Discours prononcés dans la séance

publique tenue par l’Académie

française pour la réception de M.

de Lamartine, le 1

er

avril 1830

(Paris,

impr. Firmin-Didot, 1830) ; plaquette

grand in-8, rel. bradel demi-percaline

grise

.

200 / 250 €

Édition originale

du discours de Lamartine

suivi de la réponse de Cuvier.

On a relié en tête un portrait lithographié par

Th. Chassériau (rousseurs).

On a joint

une L.S., 1

er

février 1862, concer-

nant les souscriptions à ses

Œuvres com-

plètes

. Plus une lettre circulaire en fac-similé

(5 décembre 1864) pressant ses lecteurs de

retourner leur bulletin d’abonnement ; un

portrait gravé de la mère de Lamartine ; et

une coupure de presse illustrée.

Provenance

: collection Joseph DUMAS avec

son ex-libris (9-10 novembre 1997, n° 122).

1001

LAMARTINE Alphonse de

(1790-

1869) [AF 1829, 7

e

f].

L.A.S. « Lamartine », Mâcon 1

er

mars [1832], à Narcisse-Achille de

SALVANDY ; 2 pages et demie in-4,

adresse (quelques petits défauts).

400 / 500 €

Sur la candidature académique de Sal-

vandy

.

Lamartine, considérant qu’il faut parler fran-

chement aux candidats, car « la sincérité est

la probité des électeurs, elle éclaire l’éli-

gible », lui avoue qu’il avait été surpris de

ne pas voir Salvandy sur les rangs ; mais

maintenant il n’est plus libre. Il est vraiment

désolé de cette désagréable situation. Mais

il est probable encore « que mon premier

sufrage donné et perdu je puisse porter

le poids d’un vote d’estime de sympathie

et d’admiration véritable courage et talent

compris de votre côté et nous assurer ainsi

un collègue qui honorera les noms même

dont il veut s’honorer. Croyez à mon bonheur

dans ce cas »… Il espère quitter Mâcon au

plus vite mais est encore souffrant, et surtout

sa fille Julia est toujours très malade. Il félicite

Salvandy sur son ouvrage [

Seize mois ou la

Révolution et les révolutionnaires

, 1831], car

bien qu’ils diffèrent chacun sur la question

aristocratique « que j’ai toujours envisagée

autrement que vous, vous en Politique moi

en Philosophe, je n’ai trouvé partout qu’à

applaudir et à admirer. Ce sont des pages

de bronze clouées à un monument en plâtre,

le plâtre tombera et le bronze sera recueilli.

Les circonstances ne sont bonnes qu’à faire

naître de fortes pensées ; la circonstance

passe et les pensées restent »…

1002

LAMARTINE Alphonse de

(1790-

1869) [AF 1829, 7

e

f].

L.A.S. « Lamartine », Saint-Point 7

juillet 1845, à Adolphe de CIRCOURT ;

4 pages in-8 à son chiffre couronné.

500 / 700 €

Belle et longue lettre sur la politique, la

religion et le scandale Hugo

.

« La névralgie, l’étude de l’histoire, les affaires,

l’horreur de la plume, m’ont empêché d’écrire

un mot depuis mon arrivée ici ». La longue

lettre de son ami reflète sa propre pensée :

« Cela me ravit de sentir battre mon cœur

dans une autre poitrine. Je ne conteste-

rais que sur la conclusion. Les transactions,

bonnes en affaires, sont mauvaises en idées.

Ou le Catholicisme est la vérité ou il est le

mensonge. S’il est la vérité mourons avec lui.

S’il est le mensonge séparons nous en tout

à fait, avec le respect que l’enfant a pour la

nourrice qui l’a nourri, bercé, conduit par

la lizière jusqu’à son âge mûr, mais avec la

vigueur d’une raison qui marche seule.

Quant aux questions purement politiques,

vous avez raison absolue. Mais ce pays

est mort, rien ne peut le galvaniser qu’une

crise. Comme honnête homme je la redoute,

comme philosophe je la désire. Nous mar-

chons en sens inverse de l’esprit de Dieu.

Pays sans courage et sans vertu, admirable

parterre pour les apostats politiques. Naples

a inventé Polichinelle. La France est digne

d’inventer pis. N’y pensons plus et travail-

lons. […] Je me lève à cinq heures et je lis

et j’écris jusqu’à dix. Je gagne péniblement

le pain de mon indépendance. Il est cher,

mais il est amer ».

Il apprend « l’aventure » de Victor HUGO

(pris en flagrant délit d’adultère avec Mme

Biard) : « J’en suis fâché. Mais ces fautes-là

s’oublient vite. La France est élastique. On

se relève même d’un canapé »...