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LAMARTINE Alphonse de

(1790-

1869) [AF 1829, 7

e

f].

L.A.S. « Al. de Lamartine », 21 avril

1847, au collectionneur CHAMBRY ;

2 pages et demie in-8 à son chiffre

couronné, adresse.

400 / 500 €

Sur les autographes

.

« Les autographes sont à l’histoire ce que les

garants

sont aux limites des champs. Elles

les assurent et les indiquent. Ils sont de plus

le portrait de la main des grands hommes ;

à ces deux titres ils m’ont toujours inté-

ressé. C’est la physionomie de la pensée ».

Il remercie Chambry de ceux qu’il met à sa

disposition [pour écrire son

Histoire des

Girondins

], et il compte faire usage le soir

même « d’un des faits si tragiques dans sa

trivialité […] Shakespeare n’aurait pas mieux

inventé que ce tarif des fossoyeurs d’une

monarchie »…

On joint

une L.A.S. à Vincent Campenon

(3 p. in-8, adresse avec nom biffé), [automne

1829], le priant de soutenir sa candidature à

l’Académie.

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LANGERON Alexandre-Louis

Andrault, comte de

(1763-1831)

général français au service de

Russie, il se battit vaillamment

contre les Turcs, contre les armées

révolutionnaires et contre Napoléon.

13 L.A.S. « Langeron » ou « L. »,

Pétersbourg, Moscou, Odessa et au

camp devant Schoumla 1826-1829,

à Charles BRIFAUT ; 39 pages in-8,

quelques adresses.

600 / 800 €

Intéressante correspondance amicale

.

Félicitations pour l’élection de Brifaut à l’Aca-

démie, et encouragement au travail : « on

a besoin du bel esprit, et du bon esprit ;

un auteur, moral, décent, courageux, et

n’ayant que de bonnes opinions, est, dans

ce siecle, un être aussi utile que rare » (mai

1826)… Impressions sur le sacre de NICOLAS

I

er

, auquel il a participé ; anecdote sur le

Grand-Duc Constantin et sa renonciation à

la couronne (septembre 1826)… Il prie souvent

Brifaut d’intervenir pour faire publier ou jouer

ses écrits, notamment une

Marie Stuart

qu’il souhaiterait voir à l’Odéon… Commen-

taires politiques touchant Peyronnet, Dupin,

Lafayette etc. Il faut bien une loi sur la presse,

« si vous n’en avez pas je ne sçais où vous

meneront les journaux, en vérité 89 recco-

mence : démence d’un côté ; atrocité de

l’autre ! À quoi devons-nous nous attendre :

ah ! mon cher compatriote, il nous faut un

Napoléon légitime pour nous gouverner.

Gloire militaire et sceptre d’acier, voila ce qui

est nécéssaire à des singes et à des tigres »

(8/20 juin 1827)… Protestations contre les

« boucheries de Shakespeare » et les Acadé-

miciens : « vous dormez dans vos fauteuils !

inutiles immortels ! […] Si Voltaire n’était pas

mort, il expirerait de rage, et moi, qui suis loin

de la profanation de votre illustre scene, je

jette feu et flamme »… Les Français sont « tout

aussi Welches à Navarin » (4/16 novembre

1827)… Jugements contre des pièces d’An-

celot et Hippolyte Bis, et des « drammes

à la Schiller » (25 novembre/6 décembre

1827)… Nouvelles de l’intervention russe en

Turquie : un début très réussi, et maintenant,

« nous sommes devant les deux Gibraltars

de l’islamisme. Varna et Schoumla : il faut les

prendre et alors nous dirons Dieu est grand

et Mahomet n’est plus son prophète » (14/26

juillet 1828), etc.

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LAPLACE Pierre-Simon de

(1749-

1827) astronome, mathématicien et

ministre [AF 1816, 8

e

f].

L.A.S. « M

is

de Laplace », vendredi,

à François ARAGO ; 1 page in-8,

adresse (portrait gravé joint).

400 / 500 €

Lettre scientifique

.

Il charge son cher collègue de faire cet ajout

à la note qu’il lui a remise : « Le théorème

précédent sur la loi de la pesanteur s’étend

aux degrés des méridiens & des parallèles.

Ces degrés mesurés sur la sphéroïde, &

réduits au niveau de la mer, en n’ayant égard

qu’à la hauteur, suivent les mesmes loix qu’à

la surface de la mer »…