1016
114
les collections aristophil
1015
LOTI Pierre
(1850-1923) [AF 1891, 13
e
f].
2 L.A.S. « P. Loti » et « Pierre Loti »,1890-1891, à Philippe
GILLE du
Figaro
; 1 page in-12 avec adresse et marques
postales (télégramme) et 2 pages in-8.
200 / 250 €
Sur sa candidature à l’Académie
. [Il sera élu le 21 mai 1891.]
[22 novembre 1890]
. Loti souhaite retirer sa candidature : « À la
réflexion, je suis ravi que vous ayez eu la bonne idée de dire au public
la raison qui me fait me retirer, et je vous en remercie ». Il le prie
cependant de ne faire aucune allusion aux autres « potins » dont ils
ont causé ensemble : « Je ne veux pas être défendu et traiter cela par
le dédain et le silence – cela ne vaut pas plus ». Il ajoute : « Pensez
aux mouvements de bras, aux haltères »…
“Formidable” 3 septembre
[1891]
. Remerciements du jeune académicien pour les quelques mots
que Gille a publiés dans le
Figaro
sur son dernier livre [
Le Livre de
la pitié et de la mort
(1891)]…
On joint
une l.a.s. d’Hector FRANCE, [26 mai 1891], qui s’offusque
de l’élection de Loti à l’Académie : « pourquoi ne pas l’avoir laissé à
son “Frère Yves” ? »…
1016
LOTI Pierre
(1850-1923) [AF 1891, 13
e
f].
Séance de l’Académie française du 7 avril 1892. Discours
de réception de Pierre Loti
(Paris, Calmann Lévy, 1892) ;
in-8, rel. demi-veau fauve de l’époque.
200 / 250 €
Édition originale
, avec
envoi
autographe signé à Alice de MONACO :
« à S.A. la princesse Alice, un peu son frère d’âme, Pierre Loti ».
On joint
2 L.A.S. à Robert de FLERS, un billet a.s., et 4 billets d’entrée
pour sa réception.
1017
LOTI Pierre
(1850-1923) [AF 1891, 13
e
f].
L.A.S. « Pierre Loti », Rochefort 11 mars 1918, à
l’ambassadeur Jules CAMBON ; 3 pages in-8.
200 / 250 €
Loti espère pouvoir donner sa voix à Cambon, mais craint d’avoir
déjà donné sa parole : « Je vis tellement en dehors de Paris et de
l’Académie depuis la guerre, que je ne sais pas qui se présente ».
Il n’a pas oublié son si aimable accueil « au Palais de Mustapha [à
Alger], à une époque de jeunesse où je me sentais tout angoissé
d’être académicien de la veille, comme si cela constituait pour moi
un brevet trop hâtif
d’âge mûr
»… En haut de lettre, il ajoute qu’il vient
de recevoir la liste des candidatures : Je ne suis engagé avec aucun
d’eux et je suis tout heureux de m’engager formellement avec vous »…
[Jules CAMBON sera élu à l’Académie le 16 mai 1918.]
On joint
une L.A.S. à Mme de CAILLAVET (2 p. in-8 à sa devise, enve-
loppe). Il la remercie de sa démarche « pour mon pauvre Rochefort ».
1018
LYAUTEY Hubert
(1854-1934) maréchal de France [AF 1912,
14
e
f].
3 L.A.S. « Lyautey », 1922-1926, à Robert de FLERS ; 7 pages
et demie in-8 à son en-tête ou à son adresse à Thorey.
250 / 300 €
16 juin 1922
. Il se désole de n’avoir pu être à Paris pour l’élection d’Abel
HERMANT, dont l’échec le désole ; mais il est « en pleine direction
d’opérations militaires » …
Thorey
25 juillet 1926
. Il voulait le voir pour
causer de la situation générale et des impressions qu’il rapporte de
Paris : « elles ne sont pas bonnes – ce sont surtout mes amis que je
renonce à comprendre . […] L’avenir jugera »…
22 septembre 1920
. Sa
causerie sur la Lorraine va être publiée pas les Amis de Versailles.
« Et puis ce que je pense et ressens de la Lorraine est très local et
délicat à exprimer devant tous autres que des Lorrains »… Il dit toute
son admiration pour François COTY : « Je lui trouve avant tout un
courage de sincérité exceptionnel en ce temps. Je suis avec passion
sa belle campagne au sujet des dettes interalliées »…
On joint
une L.S., 11 février 1918, à Hugues LE ROUX : « J’apprends
que vous vous présentez à l’Académie. Si jamais je m’y assieds (ce
qui, je pense, finira bien par arriver tout de même), je serais parti-
culièrement heureux de vous y retrouver »… Plus une l.a.s. de son
neveu Pierre LYAUTEY, 9 février 1953, [à André CHAUMEIX] : « Votre
confrère MAURIAC a commis une vilenie ». Ses propos ont causé
une véritable fureur au Maroc : « le Maroc est un pays auquel il
ne faut pas toucher. En tous cas, depuis la revue des intellectuels
catholiques, les musulmans ont perdu la considération qu’ils avaient
pour la religion catholique, devenue à Paris un jouet de l’Istiqlal ».