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les collections aristophil
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MASSIS Henri
(1886-1970) critique,
essayiste et historien [AF 1960, 32
e
f].
MANUSCRIT autographe signé
« Henri Massis »,
Teilhard de
Chardin
; 40 pages in-4.
400 / 500 €
Importante étude sur l’œuvre et la pensée
de Pierre Teilhard de Chardin
.
Le manuscrit est écrit au stylo bille bleu,
sur une colonne occupant la partie droite
des feuillets, permettant plusieurs additions
marginales, avec d’importantes ratures et
corrections, certaines à l’aide de béquets.
« “Travailler au Règne de Dieu à travers
la Science”, diffuser une “nouvelle vision
scientifique du monde” qui permette aux
hommes de plus en plus poussés par l’élan
gigantesque de la technique, de “considérer
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MAULNIER Thierry
(1909-1988) [AF
1964, 20
e
f].
MANUSCRIT
autographe signé
« Thierry Maulnier »
,
Ce que la
littérature n’est pas
, [1948]
; 29 pages
in8 sur papier rose.
300 / 400 €
Sur Jean-Paul
S
ARTRE
et son essai
Qu’est-
ce que la littérature ?
L’article a paru dans
le numéro de septembre 1948 de
La Table
Ronde
.
Tout en faisant l’éloge de la netteté et de
l’adresse dialectique de l’auteur, Maulnier
répond à l’énoncé de SARTRE,
« écrire pour
son époque »,
qu’il qualifie d’erreur radicale.
Il parle du jugement des contemporains et
de celui de la postérité, le risque du métier
d’écrivain étant de voir le sens de ses livres
lui échapper, même de son vivant... « J’ai
peint, comme tant d’écrivains chrétiens, le
mal sous des couleurs que je croyais haïs-
sables, et voici que des lecteurs sont, par
ces mêmes couleurs, séduits, fascinés. J’ai
voulu, comme
GIDE
, proposer une morale
exigeante, difficile et certains s’en autorisent
pour toutes les licences ; j’ai voulu, comme
Sartre, indiquer les “chemins de la liberté”
et voilà que des gens prétendent trouver
dans mes livres un appel au désespoir pur,
une éthique de l’indifférence nihiliste et de la
déchéance ». Le malentendu existe dans toute
communication humaine et si l’écrivain refuse
de s’intéresser à la postérité de son livre, il
devrait aussi refuser de s’intéresser à la com-
munication avec les hommes de son temps,
« il n’y a pas moins de distance entre moi et
mes contemporains qu’entre mon époque
et l’
époque à venir
». Maulnier parle de la
lutte contre le temps que représente l’acte
d’écrire, de la vie et de la présence d’un livre
qui n’est pas liée à celle de son auteur ou à la
vie de ses contemporains, cite des exemples
littéraires, reprend la comparaison de Sartre
entre un livre et un fruit : « il faut goûter les
bananes et les femmes dans leur fraîcheur.
Mais les bons livres vieillissent moins vite
[...] peut-être parce qu’ils concernent des
émotions, des interrogations, des angoisses
qui ne se modifient guère », et enfin il conclut
que « si vraiment il [Sartre] n’éprouve les
émotions de la vie que si les livres qu’il lit
lui parlent des camps de concentration,
du lynchage des nègres, de l’exploitation
capitaliste ou de la tyrannie communiste, si
tous les livres qui ont été écrits avant que
ces sombres images fussent venues peupler
notre horizon, lui paraissent tout juste bons
pour les fichiers d’universitaires, alors, le
voilà privé de bien des joies ».
le christianisme, non pas comme une doc-
trine d’appauvrissement, mais d’épanouis-
sement”, tel a été l’objet de la tentative du
Père Teilhard de Chardin, la mission qu’il a
souhaité accomplir comme prêtre et comme
savant »...
On joint
un manuscrit a.s.,
L’Ordre règne à
Berlin
, Berlin 12 avril [1932] (6 p. in-4, manque
la moitié de la p. 5) ; et 4 L.A.S., dont 3 à
Maurice Donnay en 1936 au sujet de sa
candidature académique.