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Littérature

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BALZAC Honoré de (1799-1850).

ÉPREUVE avec CORRECTIONS autographes pour

Le Curé

de Tours

(1832) ; épreuve d’imprimerie de 15,5 x 8,5 cm

environ, découpée et collée au centre d’une page in-4

(27,5 x 21,5 cm).

4 000 / 5 000 €

Spectaculaire page d’épreuve corrigée de Balzac.

Le Curé de Tours

, qui ne prendra son titre définitif qu’en 1843, a

été publié pour la première fois sous le titre

Les Célibataires

en

mai 1832 au tome III de la « seconde édition » des

Scènes de la vie

privée

(Mame-Delaunay, 1832) ; c’est à la préparation de cette édition

qu’est destinée cette épreuve, correspondant aux pages 354-355 de

l’édition originale.

Selon son habitude, Balzac a collé l’épreuve au centre d’une grande

page pour pouvoir ainsi porter dans les marges ses nombreuses

corrections et additions.

Ce feuillet, numéroté 38, présente 25 corrections à l’encre de la main

de Balzac, qui se développent dans les marges.

Le passage se situe au moment où l’abbé Birotteau subit la haine de

sa logeuse Mlle Gamard, et commence ainsi sur l’épreuve imprimée :

« croyant que, s’il s’absentait pendant quelques jours, sa haine n’étant

plus alimentée s’éteindrait, il résolut d’aller passer quelques jours,

comme jadis, à une campagne, où mademoiselle de Listomère se

rendait au commencement du mois de novembre, quand il faisait

beau. » Les corrections de Balzac transforment ainsi la phrase : « et

le bonhomme crut, en s’absentant pendant quelques jours, éteindre,

faute d’aliment, la haine qu’elle lui portait. Donc, il résolut d’aller,

comme jadis, passer plusieurs jours à une campagne où madame

de Listomère se rendait à la fin de l’automne, époque à laquelle le

ciel est ordinairement pur et doux en Touraine. »

Le feuillet s’achève sur la déclaration de Caron, l’avocat de Mlle

Gamard, à Birotteau : « — Il paraît, monsieur, lui dit l’avocat, que votre

intention est de ne plus loger chez mademoiselle Gamard ; et si cela

était, je… », ainsi modifiée : « — L’intention où vous êtes, monsieur, lui

dit l’homme d’affaires, de ne plus loger chez mademoiselle Gamard

étant devenue évidente… »

Au verso, attestation autographe signée de Laure SURVILLE (1800-

1871), sœur de Balzac : « Toutes ces corrections sont de la main de

M. de Balzac mon frère. L. Surville née de Balzac ».