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Littérature
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SAND George (1804-1876).
MANUSCRIT autographe,
Entretiens
journaliers avec le très docte et très habile
Docteur Piffoel
.., [1836-1840] ; cahier de
69 feuillets in-4 (24 x 18 cm) la plupart écrits
au recto (plus 38 ff vierges), reliure cartonnée
d’origine (24,5 x 18,5 cm) demi-basane rouge
avec petite bordure de plamettes à froid, dos
lisse avec filets dorés, coin de parchemin
vert, tranches mouchetées, plats de papier
marbré rouge et noir.
15 000 / 20 000€
Précieux journal intime où Sand évoque la
fin de son amour pour Michel de Bourges,
son amitié avec Liszt et Marie d’Agoult,
ses rêves et ses émotions, ses réflexions
philosophiques
.
Ce journal a été écrit dans un cahier relié
portant l’étiquette du papetier parisien
Chaulin, formé de feuillets de papier vélin
fin filigrané
JW
hatman
, à l’encre brune
(quelques pages à l’encre rouge), au recto
des feuillets, sans marge, avec des ratures et
corrections. Des feuillets ont été découpés
ou arrachés du cahier, et certaines pages
ont été caviardées ou en partie coupées par
Sand lors d’une relecture, peut-être lors de
la rédaction d’
Histoire de ma vie
. Maurice
Sand a collé sur la couverture une étiquette
de papier vert et noté : « 1837-1839-1840
Journal pensées fragments ».
Ce cahier a été publié (non sans inexactitudes)
par Aurore Lauth-Sand en 1926 dans le
Journal intime (posthume)
(Calmann-Lévy)
de sa grand-mère, volume rassemblant le
Journal intime
de 1834 (détruit, connu d’après
une copie), ces
Entretiens
(p. 39-111), et des
fragments de l’album
Sketches and hints
.
Georges Lubin a republié ces
Entretiens
dans
les
Œuvres autobiographiques
(Bibliothèque
de la Péiade, t. II, p. 977-1018), sans avoir
connaissance de ce manuscrit, qui avait
été vendu par Aurore Sand au libraire Marc
Loliée.
La page de titre est ainsi rédigée : « Entretiens
journaliers avec le très docte et très habile
Docteur Piffoel. Professeur de Botanique et
de psychologie [et de philosophie
biffé
] »,
avec la date 1837.
Le titre humoristique fait référence au surnom
que s’était donné George Sand, à cause de
son gros nez, lors des excursions en Suisse
avec Franz Liszt et Marie d’Agoult.
Suit une
Préface
(1 p.) : « Oui, mon cher
et gracieux Docteur, faire un journal c’est
renoncer à l’avenir, c’est vivre dans le présent,
c’est avouer à
l’implacable
, qu’on n’attend
plus rien de lui, qu’on s’accommode de
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