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218

les collections aristophil

520

ROSTAND Edmond (1868-1918).

MANUSCRIT autographe

signé « Edmond Rostand »,

Les Musardises

, [1889] ; 68 pages

in-8, reliées en un volume in-8

maroquin rouge, cadre de filets dorés,

tête dorée (

Kaufmann-Horblois

 ; lég.

éraflure au plat sup., coiffe un peu

frottée).

8 000 / 10 000 €

Joli manuscrit du premier recueil de

Rostand, publié à compte d’auteur

.

C’est Alphonse Lemerre qui a publié le

premier recueil de vers du jeune Edmond

Rostand, après celui de sa fiancée

Rosemonde Gérard,

Les Pipeaux

. Achevé

d’imprimer le 18 décembre 1889, ce volume

sera salué par Augustin Filon en avril 1890 :

« ce n’est pas une promesse, c’est une

véritable explosion de talent poétique ».

Publié à compte d’auteur, il comprend

trois parties, dont la troisième « 

Le livre de

l’Aimée

 » manque ici.

On a relié en tête une L.A.S. d’Edmond

Rostand à Alphonse Lemerre (1 p. in-8), écrite

du Châlet Rostand à Luchon, très intéressante

sur les conditions de cette édition. Il est prêt à

aller jusqu’à 1400 F, mais veut « 5 strophes par

pages, 3 au commencement. […] j’ai confiance

entière en votre goût artistique. Je tiens

seulement aux bandeaux, aux titres droits ».

Il demande de réserver « une centaine de

volumes sur lesquels on mettrait 2

e

édition »…

Le manuscrit est soigneusement écrit à l’encre

noire au recto de feuillets de papier ligné ;

il a servi pour l’impression ; il comprend

en tête le titre mis en forme de maquette

(indications typographiques de l’éditeur au

dos), et l’avertissement

Au Lecteur

(p. I-II),

où Rostand s’explique sur son titre : « 

les

Musardises

… c’est-à-dire les bagatelles, les

enfantillages, – les riens » ; mais musardise

signifie aussi « rêvasserie douce, chère

flânerie, paresseuse délectation à contempler

un objet ou une idée : car l’esprit musarde

autant que les yeux »…

L

es

S

onge

-C

reux

.

Dédicace

(p. 3-8) : « Je vous

aime et veux qu’on le sache, / O raillés, o