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les collections aristophil
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MUSSET Alfred de (1810-1857).
MANUSCRIT autographe, [
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, 1855] ; 1 page in-fol.
(cachet encre de la collection Juncker).
1 500 / 2 000 €
Brouillon très corrigé pour le poème
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.
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, composé au Havre en septembre 1855, et inspiré par l’entrée
des navires dans le port, a été publié après la mort de Musset dans
Le Magasin de librairie
du 25 février 1859, avant d’être recueilli en
1860 dans les
Œuvres posthumes
chez Charpentier.
Le présent manuscrit, correspondant aux vers 14 à 27, mais très
différent de la version définitive, avec des vers inédits, montre que
le poème devait être plus long, et avait été conçu en sizains. Nous
avons ici les strophes numérotées 10, 11 et 12, cette dernière très
raturée et abandonnée après le quatrième vers.
10 « D’où viens-tu, beau navire ? à quelle heureuse plage
Léviathan superbe, as-tu lavé tes flancs ?
Quels rameurs dégourdis sont courbés sur tes bancs ? »…
La strophe 11 est écrite après une ébauche raturée de quatre vers :
« Es-tu riche, navire, et ta quille pesante ?
As-tu pendant dix ans, devant ton gouvernail,
Couvé d’un œil hagard ta boussole tremblante »…
Citons encore les deux derniers vers (3 et 4) de la strophe 12 :
« Salut, toi que la mer à la jeune Amérique
Comme un hardi coursier, apporte en écumant ! »
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MUSSET Alfred de (1810-1857).
MANUSCRIT autographe ; 2 pages in-fol.
1 000 / 1 500 €
Esquisse inédite pour une pièce de théâtre, avec de nombreuses
ratures et corrections.
Les deux premières répliques, fin de la scène précédente, entre
la Baronne et un domestique, précèdent la « Scène 2
me
» entre la
Baronne et le Comte, qui rentre de la chasse. Citons cette réplique
du Comte : « Hé bien, que vous dirai-je ? C’est ma femme, et quand
bien même je l’aimerais, je n’aurais fait qu’épouser ma maîtresse. Oh
ma mère ! l’amour que j’ai vu dans une charmante tête est entré dans
mon cœur ! S’il avait eu encore quelque jeunesse, il l’aurait encore
éveillée, et si un rayon de soleil couchant pouvait rendre la verdure
aux feuilles d’automne, je l’aimerais. Elle est belle, elle est grande,
elle est noble, elle est riche »…
Une note au crayon au verso du dernier feuillet : « Croisilles en
scènes » renvoie à la nouvelle
Croisilles
, publiée dans la
Revue des
deux mondes
du 15 février 1839, mais on n’y trouve ni ces personnages
ni cette situation.