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Littérature
Il tâchera d’aller le voir, mais « les embarras
du Ter[me] [
dessin
d’une tête sur une stèle] (je
voudrais représenter le dieu qui bornait jadis
les héritages) me forcent à courir beaucoup
bien que lui ait la réputation de rester en
place »…
[20 août 1853]
. « Voilà encore aujourd’hui que
je ne puis aller là-bas par suite d’une affaire
où tu pourras te trouver intéressé. La libraire
est dure mais il faudra bien faire sortir de
l’huile de ce mur »…
5 septembre [1853]
. « On m’apprend que tu es
venu. On ne recevait personne. Maintenant
je vais très bien mais pas assez pour sortir.
BELL, le premier que j’aie vu hier a dû te faire
prévenir à la Société des gens de lettres ou
chez toi. […] Viens au plutôt, j’ai beaucoup à
te dire »… [Le 27 août, Nerval avait été admis
à la clinique du Dr Blanche à Passy.]
Ce dimanche [11 septembre 1853]
. « Merci.
Je vais bien. On t’attend lundi au château, à
6 heures. Nous nous arrangerons pour aller
voir ta femme et ce sera un beau jour »…
Mercredi [septembre 1853]
. « Je voulais
encore t’aller voir hier soir mais il vaut
mieux que je reste, je te raconterai mes
démarches et ce que nous pouvons faire.
Je crois qu’enfin le moment devient bon.
Ce que je regrette c’est de ne pouvoir aller
voir ta femme et la remercier de ses bons
conseils pour la petite chose que je te prie
de lui faire lire »…
[20 septembre 1853]
. « Je n’ai pu vous
retourner voir parce que M. BLANCHE m’a
dit que j’étais encore agité et qu’il craignait
le trop de locomotion. Je n’ai pu aller non
plus chez Stadler par cette raison. Toutefois
je suis bien. Je ne sais si tu as reçu ma lettre,
où je te disais ce que ces messieurs m’avaient
dit sur tes indispositions. Viens donc les voir
en venant dîner »…
Samedi [22 octobre 1853]
. « Tu sais ma
rechute. Elle a été assez légère au fond
et je n’ai pas souffert. J’étais sorti trop tôt
parce que je craignais d’entamer le second
mois. Maintenant cela va très bien. Dis à ta
femme combien je me maudis d’
être cause
que je ne suis pas allé vous voir depuis si
longtemps. Toutefois ne te plais pas comme
beaucoup de mes amis à répandre le bruit
que je suis rentré aux petites maisons pour
cause d’intempérance. Le fait est que la
tempérance était même forcée puisque je
n’avais pas d’argent et n’ai consommé que
trois ou quatre verres de bierre et deux ou
trois repas qu’on m’a offerts. J’étais un peu
agité mais par un effet nerveux ce qui se
prouve par la raison que j’ai été encore dix
fois plus agité sous le régime des bains et
de l’abondance. Enfin la dernière crise est
passée et même depuis huit jours, mais on
ne me venait pas voir et je n’écrivais pas.
Stadler est venu ce matin. J’ai grand besoin
de sortir pour voir les éditeurs et arranger
mes affaires. J’ai eu un billet protesté, ce n’est
pas drôle mais on y a paré. Viens Lundi de
bonne heure parce que je sortirais avec toi
et sous ta garde. Nous avons à peu près les
mêmes affaires, ainsi ce sera naturel. Nous
irons chez Giraud [pour
Les Filles du feu
],
chez Lecou et à l’imprimerie. J’irai même à
la Soc. des gens de lettres si tu y as affaire.
[…] J’ai bien besoin de vendre des manuscrits
pour faire de l’argent, devant déjà beaucoup
ici »… Après sa signature, curieux petit
dessin
à la plume (urne renversée ?) suivi du mot
«
Saba
!!! », puis ce tercet maçonnique entre
deux symboles :
«
♀
De Zarastro célébrons la clémence…
J
∴
a prononcé sur nous,
Cédons, cédons à sa puissance !
♀
»