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97. PROVENCE.
– Ensemble d'une vingtaine de pièces concernant principalement la seigneurie deTaradel (actuellement
Taradeau dans le Var), XVII
e
-XVIII
e
siècle pour la plupart.
100 / 150
Essentiellement des pièces de procédures judiciaires concernant la seigneurie de Taradel, détenue successivement par les
marquis de Villeneuve-Trans puis par la famille de Jouffroy de Sainte-Cécile.
Joint : Bertol-Graivil
(Eugène Domicent, dit).
Voyage de M. Carnot président de la République dans le Midi et la Corse.
Paris, Paul Boyer, Photographie Van Bosch,
1890
. In-
4
, broché, état délabré. Illustrations gravées sur bois dans le texte, et
photographiques en héliographie par Paul Boyer. Envoi autographe signé du photographe au colonel Gay de Taradel.
« T
anger ou
je
fais
construire un
énorme atelier
... »
(Henri Regnault)
98. REGNAULT
(Henri), Georges
CLAIRIN et autour.
Ensemble d'environ 100 lettres et pièces manuscrites,
imprimées et photographiques.
600 / 800
Ensemble documentant le séjour du peintre Henri Regnault à l'école française de Rome, ses voyages en
Espagne et au Maroc avec son ami le peintre Georges Clairin, et le drame de sa mort prématurée dans la
guerre franco-prussienne
(le
19
janvier
1871
à Buzenval).
–
Regnault
(Henri).
22
lettres et pièces : notes autographes (sur
10
ff. de formats divers) illustrées d'une douzaine de
dessins originaux à l'encre ou à la mine de plomb, projets de tableaux («
tableau indien
», «
Judith
», «
Pietà
») ;
2
dessins
à la mine de plomb, portraits de femme, avec mentions manuscrite d'une autre main indiquant qu'il s'agit de la duchesse
Colonna à Rome et les attribuant à Henri Regnault ; manuscrit autographe (
1868
ou
1869
), itinéraire d'une partie de
son voyage en Espagne ;
9
lettres (
7
autographes signées,
2
autographes dont une incomplète de la fin), soit
8
à Georges
Clairin («
Jojotte
») ou à la famille de celui-ci et une au peintre Gustave Jacquet. Paris,
1866
, Rome,
1868
, Tanger,
1869
et Paris,
15
janvier
1871
. Cette dernière lettre, écrite
4
jours avant sa mort, évoque la guerre et vibre de foi républicaine.
–
Clairin
(Georges).
3
lettres autographes signées à son père et à sa sœur Marguerite dite «
Quette
», toutes avec
apostille autographe signée d'Henri
Regnault
. Espagne,
1868
. Clairin évoque notamment Velasquez, Ribera, Rubens,
Raphaël, Vernet.
Joint
, copie autographe par Georges Clairin de
2
lettres qu'il a reçues de Henri Regnault (
27
septembre
1870
, à valeur testamentaire, et
15
janvier
1871
).
–
Clairin
(Jules).
3
lettres autographes signées du père de Georges Clairin à sa fille Margueritte et à son gendre Edmond
Petit de Villeneuve. Février
1871
et s.d. Le père de Georges Clairin leur annonce notamment la mort d'Henri Regnault dont
il détaille les circonstances.
Joint
,
4
pièces autographes de Jules Clairin : brouillons de
2
lettres à son fils Georges Clairin (un
incomplet), et copie des
2
mêmes lettres d'Henri Regnault que ci-dessus (
27
septembre
1870
et
15
janvier
1871
).
–
Breton
(Geneviève).
5
lettres autographes signées de la fiancée d'Henri Regnault à son amie Marie Clairin, sœur de
Georges Clairin et épouse de l'architecte Edmond Petit de Villeneuve.
1871
-
1872
et s.d. Elle évoque notamment la mort
de son promis. Geneviève Bréton épouserait par la suite Alfred Vaudoyer et serait la mère de Jean-Louis Vaudoyer.
–
Dumas fils
(Alexandre). Lettre autographe signée à Henri Regnault. S.l.,
9
juin
1870
. Bel éloge du peintre après
avoir vu au Salon son tableau
Salomé
: «
... Vous êtes dans le vrai, dans le simple, dans le grand et dans le beau. Vous
savez votre métier comme personne. Vous avez devant vous la plus belle carrière et la plus heureuse destinée. Vous
allez être imité, pastiché, dénaturé par les petits confrères. Heureusement vous avez des ressources dans votre sac, la
variété est dans vos dons, cela se sent, et s'ils veulent vous suivre dans tous les détours que vous êtes capables de faire, il
faudra qu'ils aient de bonnes jambes...
» –
Gounod
(Charles). Lettre autographe signée à Henri Regnault. Montretout,
13
octobre
1866
. Lettre de condoléances après la mort de sa mère : «
... Vous avez compris vite que mon cœur vous a été
vite ouvert, et je sais gré à votre lettre de m'en avoir apporté la preuve aussi prompte que douloureuse...
»
–
Prim y Prats
(Juan). Lettre signée à Henri Regnault. Madrid,
6
mars
1869
. Concernant le célèbre portrait de lui que
l'artiste a peint l'année précédente : «
... Je vois avec peine que ma franchise toute militaire a pu sinon vous déplaire,
du noins vous affecter. Je le regrette, croyez-le, sincèrement. Votre œuvre que comme tout le monde j'admire m'a
paru manquer sous le rapport des portraits et la position exagérée à mon point de vue dans laquelle vous m'avez
peint, l'expression surtout de la figure maladive et effarée m'a choqué, je le déclare, dès le premier abort. Je regrette
qu'aucun changement ne puisse être apporté ainsi que vous me l'aviez fait croire et, quoiqu'il en soit, votre tableau
restera toujours une belle œuvre telle que sait les créer votre immense talent...
» Le général Prim, haute figure politique
et militaire de l'Espagne troublée du XIX
e
siècle, tenant des idées progressistes, avait retrouvé un grand rôle depuis la
révolution qui avait chassé du trône d'Espagne la reine Isabelle II, et allait être nommé régent quelques mois plus tard.
–
Regnault
(Victor).
20
lettres du père d'Henri Regnault à Jules Clairin (
19
autographes signées et une autographe
incomplète). Paris et s.l.,
1869
-
1871
et s.d. Concernant principalement son fils et Georges Clairin. Chimiste, Victor
Regnault fut membre de l'Académie des Sciences, directeur de la Manufacture de Sèvres, de même que membre-
fondateur et directeur de la Société Française de Photographie. – Etc.