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90. MUSSET
(Alfred de). Poème autographe signé. Daté «
juillet 46
». Quintil sur une p. in-4 oblong, traces de colle
au verso.
1 000 / 1 500
Charmant quintil dédié «
à M
elle
Augustine Brohan
», comédienne qu'il rencontra en
1846
et avec qui il entretint une
relation d'amitié amoureuse. Il lui dédia également une « Chanson » (« Bonjour, Suzon, ma fleur des bois »).
Le présent poème parut d'abord le
5
novembre
1850
dans le
Journal des femmes
, puis fut publié en fac-similé sous un
portrait d'Augustine Brohan dans le n°
5
du
Décaméron dramatique
, périodique dirigé par Jacques Offenbach alors
chef d'orchestre de la Comédie-Française. Il fut enfin intégré en
1866
dans les
Œuvres posthumes
du poète (Paris,
Charpentier,
Œuvres complètes
, t. X).
« J'ai vu ton sourire et tes larmes,
J'ai vu ton cœur triste et joyeux.
Qui des deux a le plus de charmes ?
Dis-moi ce que j'aime le mieux,
Les perles de ta bouche ou celle de tes yeux. »
91. MUSSET
(Alfred de). Lettre autographe signée au pianiste et compositeur Hermann Cohen. [Paris], s.d. 1 p. in-8.
200 / 300
«
Ce soir, chez la d
[uche]
sse de Castries, il y a une petite soirée. Ces dames (M
me
de Fitsjames, M
me
de Contades, etc.)
veulent vos Suzons. Voulez-vous venir en personne ? Voulez-vous me dire si vous êtes libre, voulez-vous passer chez moi
à
8
h. et demie ? Je vous écris à la hâte et à brûle-pourpoint. Excusez-moi. Mille amitiés...
»
Alfred de Musset et Hermann Cohen (ancien élève et collaborateur de Franz Liszt) composèrent ensemble trois chansons,
« Bonjour, Suzon ! », « Non, Suzon, pas encore ! » et « Adieu, Suzon ! ».
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