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 89. MUSIQUE.

– PERGOLESI (Giovanni-Battista Draghi, dit).

Tracollo. Intermède en deux actes.

Se vend à Paris aux

adresses ordinaires, [1753]. In-4 oblong, 43 ff. gravés sur cuivre, parchemin vert, dos à nerfs, reliure frottée avec

coins émoussés (

reliure de l'époque

).

200 / 300

Édition originale

(RISM, P

1413

), comprenant un frontispice par Gilles Demarteau, un feuillet de titre, un feuillet de

dédicace, et

80

pages de musique notée. Composée sur un livret de Tommaso Mariani, cette pièce fut créée sous le titre de

Livietta e Tracollo

le

25

octobre

1734

au théâtre San Bartolomeo de Naples, comme intermède (intermezzo) à un

opera

seria

du même Pergolesi, intitulé

Adriano in Siria

. Cet intermède devint séparément une pièce à succès jouée dans toute

l'Europe, notamment le

1

er

septembre

1753

à l'Académie royale de musique de Paris sous le titre

Tracollo, medico ignorante

.

Relié à la suite : Cocchi

(Gioacchino).

Ouertur e scelta d'arie della Scaltra gouernatrice.

[Paris,

1753

]. In-

4

oblong,

22

ff. gravés sur cuivre. Soit un frontispice par Gilles Demarteau identique à celui de l'ouvrage ci-dessus, et

42

pages de

musique notée, dont la première porte le titre.

Édition originale

(RISM, C

3233

). Ouverture et choix d'airs de l'opéra

La Scaltra governatrice

, représenté pour la première fois en France le

25

janvier

1753

à l'Académie royale de musique.

Au cœur de la Querelle des Bouffons

. Autour de l'introduction en France de l'opéra bouffe (issu de l'intermède)

comme ceux de Pergolesi par la troupe italienne des Bouffons, l'opinion se divisa en deux partis, celui du « coin du

roi », emmené par Rameau, qui défendait la musique française, et celui du « coin de la reine », où la voix dominante

était celle de Rousseau, qui défendait le naturel de l'opéra italien. Le frontispice de chacune des deux pièces du présent

volume, qui porte l'emblème à la devise « cunctis splendet », n'apparaît que sur

4

éditions connues, toutes en

1753

, toutes

de compositeurs italiens, dont une dédiée au comte de Clermont, le principal tenant à la Cour du « coin de la reine »

et probablement le mécène de ces éditions ; l'ouvrage de Pergolesi porte ici une dédicace gravée du chanteur italien

Giuseppe Cosimi de la troupe des Bouffons à la duchesse d'Orléans, Louise-Henriette de Bourbon-Conti, autre soutien

actif de l'opéra italien en France.