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 77. MARINE.

– ROUSTAN (Adrien Aimé Victor).

Journal de bord individuel

[comme élève] de l'École d'application

des aspirants, sur le navire école La Jeanne-d'Arc. 10 octobre 1912-21 juin 1913. Environ 400 pp. à l'encre brune, avec

quelques corrections à l'encre rouge de la main de plusieurs officiers, dans 3 volumes in-folio de papier à cadres et

rubriques imprimés, reliés en demi-toile, plats de cartonnage avec titre imprimé sur le plat supérieur.

600 / 800

Campagne en Amérique et aux Antilles

(octobre

1912

-mars

1913

) : France (Brest), Madère (Funchal), Uruguay

(Montevideo), Brésil (Rio-de-Janeiro, Bahia), La Martinique (Fort-de-France), Panama (Colón), Mexique (La Vera Cruz),

États-Unis (La Nouvelle-Orléans), Cuba (La Havane), Haïti (Port-au-Prince), actuel Sénégal (Dakar), îles canaries (Las

Palmas), Gibraltar, France (Toulon).

Campagne en mer Baltique

: France (Toulon, rades d'Hyères, de Fréjus, de Saint-Raphaël), Italie (Naples), Tunisie

(Bizerte), Algérie (Alger, Oran), Espagne (Cadix), France (La Pallice à La Rochelle, Danemark (traversée des détroits),

Russie (Cronstadt), Suède (Ytterby, Stockholm, Karlskrona), Danemark (Copenhague),

Illustration de nombreux croquis originaux

, à l'encre, parfois rehaussés au crayon noir ou de couleurs :

cartes

des mouillages

, vaisseaux, machines, armes, circuits électriques, balises.

Promu enseigne de vaisseau en

1913

puis lieutenant de vaisseau en

1919

, Adrien Aimé Victor Roustan mourut en

1923

dans l'accident du dirigeable militaire qu'il commandait au-dessus de la méditerranée.

Joint, une vue photographique de

La Jeanne-d'Arc

au recto d'une carte postale avec cachets de

1903

, soit neuf ans avant

que ce bâtiment ne devienne navire école pour aspirants officiers de Marine.

 78. MARS

(Anne Françoise Hippolyte Boutet, dite Mademoiselle). Correspondance de 17 lettres, soit 15 autographes

signées et 2 autographes, adressées au baron Isidore Justin Séverin Taylor, commissaire royal près le Théâtre-

Français, et aux directeurs de la scène du même théâtre, Hyacinthe Albertin et Jacques Solomé. S.l., vers 1825-

1835. Le tout monté sur onglets et relié en un volume in-8 carré de demi-chagrin bleu nuit à coins, dos à nerfs,

reliure légèrement frottée (

reliure moderne

).

300 / 400

«

Ce

25

» : « ... Je ne vous avais pas écrit plus tôt..., mais je vous croyais en voyage ; j'ai appris hier que vous n'aviez

point quitté cette pauvre Comédie à qui vos soins paternels sont si nécessaires en ce moment ; soins que les comédiens se

plaisaient il y a peu de tems encore à méconnaître ; le malheur et la crainte que doit leur inspirer l'avenir ont-ils servi au

moins à les rendre plus sages, plus justes, et surtout plus reconnaissants ? C'est ce qu'il faudra que vous m'assuriez pour

que je le croye ; ce sont des gens qui courent à leur perte avec un aplomb, une confiance et une sottise incorrigible...

»

Soulignant l'animosité des sociétaires à son égard, elle dit déplorer la fuite des bons auteurs vers d'autres théâtres,

et le soutien vacillant du Gouvernement à la Comédie-Française. Elle parle aussi de ses émoluments à la Comédie-

Française, de ses tournées en province, de ses congés de la Comédie-Française, ses rôles,

Henri III

d'Alexandre Dumas,

Le Misanthrope

de Molière, ou, entre autres, formule des demandes de faveurs au bénéfice de tiers, notamment le

comédien Prosper Valmore, époux de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore.

Joint

, une lettre autographe signée du baron Taylor.

« J

e

pars

samedi à

N

ice

pour

en

ficher un

coup

... »

 79. MATISSE

(Henri). Lettre autographe signée au médecin, historien et critique d'art Élie Faure. [Probablement

Étretat], 17 août 1921. 1 p. in-4, d'une écriture hâtive.

500 / 600

«

J'

ai

fait

le dessin que vous m

'

avez demandé

sur votre album

.

Je crois prudent de garder ce dernier jusqu'à votre retour.

Écrivez à la maison à cette époque et mon fils vous portera l'album

[le futur galeriste Pierre Matisse].

J

e

pars

samedi

à

N

ice

pour

en

ficher un

coup

. Cordialement à vous...

»

À Étretat, où il passa ses vacances d'été en

1920

et

1921

, Henri Matisse peignit une quarantaine de paysages. Depuis

1917

, il partageait le reste du temps sa vie entre Paris et Nice, et, à la fin d'août

1921

, allait emménager à sa nouvelle

adresse niçoise, place Charles-Félix, cours Saleya. Il s'y consacrerait notamment à la peinture de sa série d'odalisques.