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n dépôt

sacré de

l

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empereur

pour

l

'A

iglon

 75. MARCHAND

(Louis). 2 lettres autographes signées à Jean-Abram Noverraz. 1833 et 1835.

400 / 500

Reliques de Napoleon I

er

reçues par ses serviteurs de Sainte-Hélène.

Par testament, Napoléon I

er

avait, sur l'île

de Sainte-Hélène, confié toute une série d'objets intimes à la garde de son valet Louis Marchand (mèche de cheveux,

sceaux, montre, uniforme, etc.), et à celle de son chasseur Jean-AbramNoverraz (selles, brides et éperons, fusils de chasse,

etc.), afin qu'ils les remettent à son fils. L'empereur d'Autriche ayant refusé que quoi que ce soit venant de Napoléon

I

er

soit transmis au duc de Reichstadt, et, ce dernier étant mort en

1832

, la famille Bonaparte réclama les objets du legs.

– Strasbourg,

29

novembre

1833

. «

Je profite de la circonstance qui s'offre de vous écrire, pour me rappeler à votre

souvenir, et vous donner communication des pouvoirs, que m'a fait connaître monsieur le duc de Padoue pour recevoir,

au nom de la famille de l'empereur, les objets dont nous sommes dépositaires

[cousin de Napoléon I

er

, le général Jean-

Thomas Arrighi de Casanova avait été fait duc de Padoue en

1808

]

. Il suffit, quant à présent, de lui faire connaître

si le dépôt qui vous a été confié est toujours le même que celui porté sur l'état, ce que le tems a pu détériore

[r]

et si

quelque chose en a été ou non égaré... Il me charge également de vous dire que votre dépôt devra rester entre vos mains

jusqu'à de nouvelles instructions de la famille...

» (

2

pp. in-

8

, adresse au dos, déchirure sans atteinte au texte au feuillet

d'adresse due à l'ouverture). Marchand était alors l'hôte du général Michel-Sylvestre Brayer, qui commandait la

5

e

division militaire à Strasbourg.

– Paris,

8

mars

1835

. «

J'ai bien quelques reproches à me faire... de ne vous avoir point fait part de la remise que nous

effectuons de nos dépôts, sur la demande qui nous en a été faite par monsieur le duc de Padoue, chargé lui-même

de la procuration de Son Altesse Madame Mère de l'empereur, qu'il a déposée entre les mains de Monsieur Guyot-

Desfontaines, notaire rue du faubourg-Poissonnière n°

6

. St-Denis a remis ce matin les livres dont il était dépositaire

[Louis-Étienne Saint-Denis, dit le « mamelouk Ali », qui fut le premier chasseur de l'empereur et qui, à Sainte-Hélène

lui servit de bibliothécaire et parfois de secrétaire]

, moi mes effets et tabatières, et Mr le comte Bertrand quelque peu

d'argenterie qu'il avoit entre les mains. Monsieur le duc de Padoue m'ayant fait connaître votre réponse qu'il venait

de recevoir, m'a chargé de vous en écrire en vous invitant à faire comme nous. J'ai cru pouvoir lui répondre que si vous

vous étiez trouvé à Paris vous eussiez effectué votre remise comme nous la lui faisions ; mais qu'éloigné, l'on vous avoit

conseillé de prendre des sûretés que tout dépositaire est en droit d'exiger. Vous n'avez pas d'autres risques à courir que

moi et St-Denis dans la remise de votre dépôt, une décharge vous en sera donnée par le duc de Padoue telle que je la

tiens de lui. Si vous voulez vous éviter un voyage très dispendieux, adresse[

z]

vos caisses à la douane à Paris, faites en

sorte qu'elles soient plombées jusqu'en cette ville et charge

[z]

-moi par procuration de les en retirer, ou adressez-les au

duc de Padoue... et il vous en enverra un reçu qui vous mettra à l'abri de toute demande ultérieure. Si au contraire votre

intention est d'accompagner vos effets, vous les remettrez vous-même, et vous ne doutez pas du plaisir que j'aurai à

vous revoir...

» (

3

pp.

3

/

4

in-

8

, en-tête gaufré à son initiale, adresse au dos, déchirure sans atteinte au texte au feuillet

d'adresse due à l'ouverture).

Deux compagnons de Napoléon I

er

à Sainte-Hélène.

Fils d'une protégée de madame de Montesquiou devenue

berceuse du roi de Rome et qui suivit celui-ci à Vienne, Louis Joseph

Marchand

fut nommé premier valet de chambre

de Napoléon I

er

en avril

1814

. Il lui resta fidèlement attaché, le suivant à l'île d'Elbe et à Sainte-Hélène. Là, son

dévouement, sa discrétion, lui gagnèrent l'entière confiance et l'attachement de l'empereur qui en fit un de ses exécuteurs

testamentaires et écrivit dans son testament : « les services qu'il m'a rendus sont ceux d'un ami ». Marchand participerait

au voyage du Retour des Cendres, tiendrait les cordons du poêle lors des funérailles nationales. Il laisserait des mémoires

publiés seulement en

1952

. – Colosse surnommé « mon ours d'Helvétie » par Napoléon I

er

, Abram

Noverraz

était un

originaire du pays de Vaud et était entré au service de la Maison impériale en

1810

. Un temps valet de pied en

1813

, puis

second chasseur, il suivit l'empereur à l'île d'Elbe faisant preuve de courage physique lors du voyage, et ne le quitta plus

jusqu'en

1821

: il fut choisi pour faire partie du personnel de Sainte-Hélène où il épousa une femme de chambre de la

comtesse de Montholon. Par testament, Napoléon I

er

lui légua cent mille francs. Rentré en Suisse en

1821

, il fut invité en

1840

à prendre part à la mission du Retour des Cendres. Plusieurs récits publiés lui sont attribués, certains apocryphes.

 76. [MARIE-LOUISE

(Impératrice)]. 2 factures manuscrites établies à son nom par des marchands de mode, chacune

illustrée d'un grand en-tête armorié gravé sur cuivre ; encadrements sous verre ; rousseurs.

200 / 300

Herbault

. Pièce signée. Paris,

31

août

1813

. «

Vendu à Sa Majesté l'impératrice et reine : un chapeau de gros de

Naples blanc, gros rouleau de satin id. avec une double ruché de Tulle français au bord.

» Ancien valet de chambre

coiffeur de l'impératrice Joséphine, il s'était installé comme fournisseur de modes. –

Nourtier

. Pièce manuscrite. Paris,

21

mars

1814

. «

Fourni à S. M. l'impératrice et reine

7

au

[nes]

1

/

2

satin blanc...

» Avec apostille autographe signée de

mademoiselle

Aubert

, garde d'atours de Marie-Louise et ancienne femme de chambre de Joséphine.