84
284.
Joseph HÖENÉ-WRONSKI
. Manuscrit autographe signé,
À Monsieur
F. Arago, membre du gouvernement
provisoire et ministre de la Marine
, 8 avril [1848], plus la copie avec addition autographe ; 15 pages in-fol. chaque.
1 000/1 200
Pétition en vue de la réimpression de sa
R
ésolution
générale
des
équations
algébriques
de
tous
les
degrés
, précédée
du
M
anifeste
historique
concernant
l
’
actuelle
réforme
du
savoir
humain
(Firmin Didot, 1847) et de la publication de sa
R
éforme
de
la
philosophie
. Après avoir raconté une anecdote concernant Arago, d’après le Polytechnicien et homme politique
Édouard Thayer, Wronski rappelle ses propres services militaires et scientifiques pour la France, et sa gratitude au pays dont il
est devenu citoyen. Mais, toujours victime de l’Académie des Sciences, il réclame de pouvoir produire les ouvrages définitifs
concernant la réforme du savoir humain dont dépend le bien de l’humanité, et notamment, ses ouvrages mathématiques,
« détruits en France ». Il offre au ministre de la Marine « la théorie rigoureuse des marées et son immédiate application pratique
dans tous les parages de notre globe », d’après ses
Prolégomènes du Messianisme
(1843), puis demande des récompenses
nationales pour ses travaux sur les chemins de fer et sa rectification du système métrique, afin de les poursuivre « dans cette
patrie adoptive », qu’il déplorerait de devoir quitter sans achever l’impression du second tome de la
Réforme du savoir humain
,
« nommément, la
Réforme de la Philosophie
, dans laquelle, comme il est dit dans la Dédicace aux Chefs des trois principales
nationalités européennes, tous les grands problèmes de l’humanité sont enfin résolus. Et vous savez, Monsieur, lorsque nous
autres mathématiciens, nous disons qu’un problème est résolu, nous connaissons la valeur de cette assertion, et nous ne nous y
trompons jamais. – Eh bien, je lègue encore à la France la moitié de ce grand travail, qui est déjà imprimée ; et je prie Dieu qu’il
s’y trouve bientôt un homme qui l’achève, pour accomplir le bien public que […] je croyais pouvoir apporter à la France par ma
Réforme du Savoir humain
, par cette
Réforme
que je lui ai dédiée, sans prévoir que cette Dédicace serait, non-seulement une
marque éternelle de ma reconnaissance, mais de plus un dernier Adieu »…
On joint 2 manuscrits autographes,
Notice
(3 pages et quart in-fol.), et
Nullité propre des insultes faites par les journaux,
lors même qu’elles sont produites au nom de l’Académie des sciences de Paris
(1 p.).
285.
Joseph HÖENÉ-WRONSKI
. 2 manuscrits avec additions et corrections autographes, et notes autographes
pour l’imprimeur, le second avec dédicace et préface autographes,
Deuxième Partie.
Réforme des Mathématiques,
comme prototype de la réforme générale des sciences et de la philosophie
, [1847], et
Réforme de la Philosophie
,
au Bureau du Messianisme, [1847]-mai 1848 ; 290 pages in-fol., et 89 pages in-fol. dont 17 et demie entièrement
autographes.
1 000/1 500
Manuscrits pour
M
essianisme
,
ou
R
éforme absolue du
savoir humain
, dont Wronski avait commencé la publication en 1847
(3 vol., chez Firmin-Didot frères), et dont la partie consacrée à la réforme de la philosophie semble être restée inédite. Citons-en
les pages de présentation, de la main même de l’auteur : « Dans son résultat pratique, établissant la constitution péremptoire du
monde moral, la présente
Réforme de la Philosophie
est dédiée aux Chefs des trois grandes nationalités européennes, savoir :
– À Sa Majesté l’Empereur de Russie et Roi de Pologne, comme
Protecteur providentiel
du destin messianique des Nations
slaves […]. À Leurs Majestés l’Empereur d’Autriche et le Roi de Prusse, comme
Garants réciproques
du destin religieux des
Nations germaniques […]. Aux mânes de l’Empereur Napoléon, comme
Révélateur
du destin politique des Nations romaines,
et principalement du haut destin politique de la France », et à la place de Louis-Philippe, «
Modérateur politique
» : les « Chefs
du Gouvernement français, comme
Exécuteurs
du haut destin politique de la France, et généralement du destin politique des
Nations romaines »… Il résume ensuite quelques principes de sa philosophie de la politique, tels qu’ils ont été énoncés dans
les
Prolégomènes du messianisme
, et notamment sa « trinomie politique », les trois lois fondamentales de tout « système de
réalités » : « 1° – La loi suprême […], le principe universel de vérité », soit, en politique, l’« Accomplissement de la
justice
par
la fixation du
but final de la morale
» ; « 2° – Le Problème universel […], ce problème universel forme, dans chaque branche
du savoir humain, l’accomplissement de la création par l’homme », soit l’accomplissement de l’action législative, exécutive,
directive et judiciaire « en vue de l’
identité finale
du Gouvernement et des Communes » ; « 3
e
– Le concours téléologique
[…] base invisible et en quelque sorte providentielle, qui sert à établir l’harmonie dans ce système de réalités, […] ce concours
téléologique forme, dans chaque branche du savoir humain, la couronne de la création, l’œuvre sublime de l’intelligence du
Créateur, qui suffirait seule, à défaut de toute manifestation de sa spontanéité absolue, pour dévoiler et attester sa sainte
existence, c’est-à-dire, la rationalité de la création », soit, l’«
harmonie politique
que doit réaliser le pouvoir directeur pour
amener la
transition progressive
de la moralité à la messianité de l’homme »… Ayant cité un extrait de ses
Prolégomènes
(1842), Wronski exprime le vœu que tous les hommes supérieurs des pays civilisés obéissent à l’impératif moral de s’associer
pour « faire triompher les vérités absolues ». Sans cette « direction salutaire », « une nouvelle domination de l’idée absolue
du mal s’établirait insensiblement, et une nouvelle chute morale s’accomplirait finalement parmi ces nations délaissées,
ne laissant, pour le salut de l’humanité, que la perspective de « l’
Union Absolue
formée par les nations slaves »… Et de
présenter, en 6 nouvelles pages, son « Programme des Vérités absolues, pour les associations philosophiques », qui « pourront
immanquablement sauver l’humanité ! »…
286.
INDES
. 5 lettres ou pièces, la plupart autographes, Pondichéry, Karikal ou Paris 1766-1772 ; 20 pages in-fol. ou
in-4.
300/400
Correspondance de Jean-Baptiste de Lassalle Mariehaure, capitaine du bataillon de l’Inde, à son procureur M. de Courcelles,
Pondichéry ou Karika 1766-1772 : instructions pour des affaires familiales et financières, commissions, échos de la Compagnie
des Indes anglaise... Duplicata d’une lettre de Jeanne-Louise-Constance d’Aumont duchesse de Villeroy, au chevalier Law de
Lauriston, commandant à Pondichéry, Paris 1770, promettant de parler au duc de Praslin en faveur de M. de Lassalle...