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et sa demande sont tous mes moyens, mes remercîments et ma reconnaissance ont été toutes mes demarches ; je sens que c’est

fort insuffisant pour obtenir un succès pour lequel tant d’autres s’agitent »... Il croit obvier à tout en s’adressant au général. « Si

l’empereur fait des nominations dans une classe qui pendant longtems a du croire ne pouvoir pretendre à rien ; ma naissance,

ma droiture de conduite qui m’y a merité quelque estime, ma situation passée me donnent autant de droits que tous les autres ;

mon travail, son utilité, l’accueil dont on la honoré sembleroient pouvoir m’en donner de particuliers à titre d’encouragement

et de recompense »…

297.

ThéophileMaloCorret de LATOURD’AUVERGNE

(1743-1800) célèbre guerrier et érudit, Premier Grenadier

de la République. L.A.S. comme capitaine réformé d’infanterie, retiré à Passy, Passy-sur-Seine 13 germinal VIII

(3 avril 1800), à son petit-neveu de Kersausie ; 1 page et demie in-4.

300/400

Belle lettre de la fin de sa vie sur ses malheurs. Il renvoie à son neveu l’effet qu’il ne saurait accepter comme une avance

de sa part. « Ma détermination de ne jamais recourir à de pareils expédiens vous est depuis longtems assez connüe, elle est

invariable. L’on ne me verra jamais descendre plus bas que mes malheurs ne m’ont réduit ; je veux parler des contrariétés de

tous genres que j’ay éprouvés de la part des miens ; mais comme elles ne sauroient etre regardées comme une punition de mes

fautes, il me reste dans cet état, de bien douces consolations, celles que donne un cœur pur, sans reproche, toujours dévoué à

obliger, quoique presque toujours payé d’ingratitude. Je ne prétends excuser ni condamner la conduite de votre beau-père à mon

égard ; je puis être susceptible comme un autre de préventions, mais je n’en eus jamais d’indignes d’une ame bien née. […] Dans

ma position actuelle vis-à-vis de mes parens, entre les mains desquels je vois s’écrouler les restes de ma très mince fortune, je

ne veux cependant prendre aucun parti précipité »... Il fait part d’opérations financières de son parent Toulgoat qui l’étonnent,

et notamment que Toulgoat « n’ayant point fait liquider sa charge », ait pu « attendre au dernier moment de l’extinction du

papier monnoye, à m’en rembourser le prix ; et que sans égard pour la loi qui interdisait toute action civile contre les défenseurs

de la patrie combattant aux frontières, il ait trouvé la facilité de passer outre, et de consommer ainsi ma ruine. Autant valait

lui donner quittance générale, sans rien accepter de lui. L’abandon de mes propriétés de Plouaré, dont il sera dû 5 levées à la S

t

Michel prochain est encore un sujet d’étonnement pour moi, ainsi que ma maison de Brasparts tombée en ruine, tandis que

depuis 8 ans n’en ayant pas touché une obole, le revenu aurait pu être employé aux réparations ; &c &c mais aux malheureux

comme dit le proverbe la besace »…

298.

Jeande LATTREDETASSIGNY

(1889-1952) maréchal. L.S. (tampon), P.C. 21 janvier 1945, àMlle Denise Cousin,

à Belfort ; 1 page in-4, en-tête dactylographié et cachet encre

1

ère

Armée Française. État-major

, enveloppe.

100/120

« Lettre de félicitations » à une résistante : « Les 18 et 19 septembre 1944, à Mignavillers (Haute-Saône), a fait preuve d’un

grand courage en cachant chez elle un soldat allié malgré la présence des Allemands dans le village. A facilité l’évasion de ce

soldat après lui avoir donné des renseignements sur les effectifs et les emplacements ennemis de la localité qui fut occupée le

lendemain par les troupes françaises »… – Plus une copie certifiée conforme par le maire adjoint de Belfort, 1947, et une carte

postale représentant le général signant l’acte de capitulation.

On joint 3 documents (doubles dactyl.) concernant un résistant du maquis d’Autrecourt (Ardennes), dont la copie de

2 lettres écrites avant d’être fusillé en septembre 1943.

299.

Jean LECANUET

(1920-1993) homme politique et ministre. L.S., Paris 3 juillet 1970, à Henri Muller, à Guérande ;

1 page in-4 à en-tête

Sénat

(trous de classeur).

100/120

Sur l’Europe. Ayant rappelé qu’une large majorité des Français se déclarent en faveur de la construction d’une Europe unie,

et que le Marché commun n’est qu’un début, il insiste sur la nécessité d’une « Communauté politique d’un type nouveau » :

« La seule France n’est plus de mise en 1970 : face aux deux super-grands […], nous n’avons plus les moyens d’imposer notre

point de vue. La véritable indépendance que nous souhaitons, que nous voulons, réside dans l’union de l’Europe des Six,

agrandie, nous l’espérons, prochainement par l’entrée de la Grande-Bretagne »…

300.

Jean-Baptiste LE ROY

(1719-1800) géomètre et mécanicien. L.A.S., aux galeries du Louvre 25 mai 1788,

[à Louis-Bernard Guyton-Morveau] ; 1 page petit in-4.

200/250

« M. de Fourcroy m’a dit que vous desiriez avoir une traduction de l’ouvrage de M. Franklin sur les poëles qui se trouve

dans le 2

e

volume des Trans. de la Société de Philadelphie ». Il la lui enverra bientôt...

301.

Ferdinand de LESSEPS

(1805-1894) ingénieur et diplomate, il fit construire le canal de Suez. 2 L.A.S., Paris

1884-1887 ; 2 pages et demie in-8.

150/200

27 décembre 1884

, à Léon Say : « Votre candidat M. Patinot que j’aime depuis longtemps sera présenté par moi au prochain

comité de Suez »…

23 décembre 1887

, à Francis Charmes. Il lui transmet, « pour notre ministre », un extrait d’une lettre reçue

du comte de Munster « sur la santé du Prince Impérial d’Allemagne » qui semble aller beaucoup mieux : la tumeur de sa gorge

s’est réduite, et on ose espérer une prochaine guérison… On joint 2 L.A.S. de son fils Charles de Lesseps, 1894.