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manœuvres de l’Épeire. Il fait part d’expériences en laboratoire : « Suspendue au filament aéronautique que le vent du dehors

emporte, l’araignée s’envole pour ainsi dire, elle franchit la fenêtre et brusquement disparaît. […] Ah ! la commode façon de

voyager si le véhicule avait un gouvernail qui permit d’atterrir où l’on veut ! Jouets des vents, où prendront-elles pied, les

mignonnes, à des mille pas de distance peut-être ? Souhaitons-leur bonne traversée et descente non périlleuse »… Dans la

liberté des champs, ce serait pareil : « Acrobates et funambules de naissance, les jeunes araignées gagnent les hauteurs d’un

rameau, après avoir au-dessous d’elles une étendue libre suffisante au déploiement de l’appareil de translation. Là chacune

travaille des filières et se munit d’un écheveau qu’elle abandonne aux remous aériens. Mollement déroulé et soulevé par les

courants ascendants venus du sol ensoleillé, le fil monte, flotte, ondule, fait effort sur le point d’attache, qui finit par céder, et

voici l’animalcule parti, suspendu à son long aérostat »…Tel un ingénieur, Fabre décrit l’action de l’Épeire pour tendre son filet

au-dessus d’un ruisseau, à l’intention du « gibier ailé » : « Pour pièce maîtresse, soutien de tout l’édifice, elle fait emploi d’un

câble qui va d’une rive à l’autre, parfois à des dix pas de distance. […] Du haut de son arbuste, sans bouger de place, elle va jeter

son pont. Elle tire de ses mamelons à soie un fil proportionné à la distance qu’il s’agit de franchir, fil de ténuité exquise […].

Le fil flotte à l’aventure, follement ondule de çà et de là, toujours retenu par la filière génératrice, qui s’allonge si besoin en est.

Enfin chassé par un souffle d’air, le bout libre s’entortille autour d’un rameau de la rive opposée. L’affaire a réussi. La résistance

éprouvée par la filière avertit l’aranéide du succès. Aussitôt tirant à elle et roulant en paquet l’excès de longueur, la bête tend

son fil et en fixe le bout. La passerelle est établie »…

264.

Guy-Crescent FAGON

(1638-1718) médecin, Premier Médecin du Roi Louis XIV. L.A.S., 14 mai 1717 ; 1 page

in-4.

200/250

« Vous verrez Monsieur par le mémoire que je joins a cette lettre a quoy se montent les interets qui me sont dûs a la fin

de ce mois si vous vouliez bien en faire l’arrangement je vous en serois fort obligé je vais faire un tour a la campagne et dans

quelques jours j’auray l’honneur de vous voir »…

265.

Joseph, cardinal FESCH

(1763-1839) oncle de Napoléon, archevêque de Lyon, grand aumônier de l’Empire.

3 L.S., Rome 1805, à M. Grenier, prêtre du diocèse de Lyon, chez Mme de Bianchi, à Bologne ; 5 pages et quart

in-fol., adresses.

150/200

17 thermidor XIII (5 août)

. Le diocèse réclame son prêtre : « ce sera terrible pour vous, de rompre des habitudes, et

d’abandonner une vie douce et tranquille, mais le mérite de vos sacrifices en sera plus grand devant Dieu, et les graces plus

abondantes pour entreprendre l’exercice du Ministère Évangélique »…

20 août

. Il réfute les objections du prêtre, et donne en

exemple un confrère établi à Milan qui a obéi immédiatement à son rappel. « Je ne suis point un Barbare. J’écris à M

r

Courbon

de vous donner le travail qui pourra vous convenir »…

4 septembre

. Il accorde à regret un délai pour des motifs de santé, mais

fin mars, « vous vous rendrés à Lyon sans aucun retard »…

266.

Joseph FOUCHÉ

(1759-1820) ministre de la Police. L.A.S. (minute signée du paraphe), Linz 8 novembre 1819, à

la comtesse de Fléaux ; 1 page in-4.

400/500

Lettre d’exil. Il remercie la comtesse de ne pas s’être dessaisie de la correspondance qu’il a échangée avec feu son époux, le

comte de Fléaux, « car elle est notre propriété commune – vous devez y tenir surtout parce qu’elle est un témoignage honorable

des sentiments de confiance que j’avois en lui et qu’il n’a cessé de justifier jusqu’à son dernier soupir. Je n’ai plus rien à démêler

avec le Comte de Fries. Mon fils aîné vient de terminer à Vienne toutes les petites discussions qui nous restoient à eclaircir. Il se

rend à Paris pour mes affaires domestiques ; je le charge de vous presenter mes hommages et les compliments de ma famille. Il

vous remettra lui-même l’arrêté de compte que j’ai signé tel que vous me l’avez envoyé »...

267.

Michel FRIEDLÄNDER

(1769-1824) médecin prussien, installé à Paris. L.A.S., Paris 2 avril [1804], à Louis-

Bernard Guyton-Morveau ; 2 pages in-4, adresse.

150/200

Il a envoyé au baron de Vinke, président de la Chambre royale de Münster et de presque toute laWestphalie, « les models des

machines pour désinfecter l’air » que Guyton a fait construire chez M. Dumotiez. Vinke ne s’est pas contenté de les reprendre

dans son pays, mais – ce qui « donnera une petite idée du zèle noble et eclairé qui caracterise ceux qui se trouvent à la tête des

affaires en Prusse » – il a « envoyé deux de ces machines au Directoire generale royale de Berlin, qui en a fait faire en grand

nombre, et qui a donné des ordres rigoureux à toutes les chambres du pays qui sont sous sa direction de les faire introduir dans

touts les Hopitaux, maison de forces, prisons etc. etc. qui pourroit en tirer quelques fruits »... On joint 2 notes autographes

de Guyton, l’une présentant le texte de la lettre de Friedländer, l’autre étant une minute de lettre d’envoi aux rédacteurs de

journaux.

268.

Guillaume de GADAGNE

(1534-1601) sénéchal de Lyon, lieutenant général du Roi pour le Lyonnais, le Forez

et le Beaujolais. L.S., Dijon 17 août 1562, au banquier Fioravanti ; 1 page obl. in-4 ; en italien (lég. mouill., plis

renforcés au dos).

100/150

Il le prie de lui faire tenir la somme de quarante écus dont il a besoin…

269.

Gaston de GALLIFFET

(1830-1909) général, il s’illustra à Sedan, réprima la Commune, fut ministre de la Guerre.

Manuscrit autographe, 16 L.A.S. et 1 P.A.S., 1879-1897 et s.d., à Georges Patinot ; 38 pages formats divers, qqs

en-têtes, qqs adresses et enveloppes.

200/250