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Contrat pour

D

e

la défense des

places

fortes

, cédé à Mme veuve Courcier pour « imprimer et débiter une troisième édition

dudit ouvrage, format in-4°, caractère S

t

Augustin et à le tirer au nombre de

Deux mille exemplaires

et

vingt cinq en papier

vélin

»… Suivent des précisions sur le coût de la fabrication, les déboursés de la dame Courcier étant couverts par la vente du

premier mille, et « les

mille autres exemplaires

restant seront partagées entr’elle et Monsieur

Carnot

et au prix libraire »…

On joint un ensemble de 12 L.A.S. et 1 P.S. de son frère, Jean-François-Claude Carnot, à la même, ou à son second mari

Victor Bachelier, Paris 1818-1830, agissant comme fondé de pouvoirs de son frère (puis de son neveu), à propos de cet ouvrage

et de l’

Exposé de la conduite [politique de M. le lieutenant général Carnot, depuis le 1

er

juillet 1814]

.

247.

Jean CHARCOT

(1867-1936) explorateur polaire. L.A.S.,

Neuilly-sur-Seine

4 février 1935, [à l’historien Charles

Bémont] ; 1 page et quart in-8 à son adresse.

150/200

Il est bien flatté de son désir et de celui de Mme Bémont. « Ci-joint les deux cartes mais en même temps j’avise le personnel

de l’amphithéâtre du Muséum d’avoir à vous réserver deux places. Ne soyez pas trop sévère dans l’appréciation de la conférence

de votre mauvais élève, ce n’est pas sans émotion qu’il parlera devant vous »...

248.

Claude-François

CHAUVEAU-LAGARDE

(1756-1841) avocat, défenseur de Marie-Antoinette. Plus de

85 lettres ou pièces et 10 imprimés provenant de ses archives, vers 1795-1827 ; mouillures et défauts à plusieurs

pièces.

400/500

Notes et brouillons autographes de conclusions ou de mémoires de Chauveau-Lagarde... Dossier relatif aux biens de Marie

de Commarieu, marquise de Montalembert : contrat de mariage, reconnaissances, inventaire et estimations... Requêtes auprès

du Conseil d’État d’Adrien Snocken, marchand forain, contre un déni de justice (saisies), et Denis Dupourgon, contre un

décret impérial mal fondé... Dossier relatif aux prétensions du sieur Le Gigand, de faire reconnaître des pierres brésiliennes

comme des diamants... Liasse de récépissés et d’extraits de greffe... Imprimés relatifs au président Marcadier, devant la Cour

de Cassation... Certificats, avis fiscal, suppliques, lettres diverses... Etc.

249. [

Claude-François CHAUVEAU-LAGARDE

].

Dominique-André LE MASSON DE RANCÉ

(né vers 1788).

29 L.A.S. et 4 P.A.S., prisons de Bicêtre, Gentilly, Sainte-Pélagie 1808-1809 et bagne de Brest 1815-1816, à Claude-

François Chauveau-Lagarde, avocat au Conseil d’État (5 aux commissionnaires Menel, à la Maison Blanche

près Paris, ou Casquette, à Sainte-Pélagie), et 7 lettres ou pièces à lui relatives, dont un manuscrit autographe de

Chauveau-Lagarde ; environ 90 pages formats divers, nombreuses adresses (une pièce déchirée).

300/400

Correspondance d’un forçat, fils d’un conseiller à la Chambre des comptes de Nancy, conseiller au Parlement

de Lorraine. Condamné à huit ans de fers pour avoir, encore mineur (19 ans), porté la croix de la Légion d’honneur sans y

avoir droit, et touché des appointements de capitaine des chasseurs de la Garde, sans en avoir la qualité, Le Masson de Rancé

crie sa détresse à son avocat. Sa première lettre, du 5 décembre 1808, annonce que sa mère est partie pour l’Espagne, aussitôt

après sa condamnation, dans l’espoir de joindre l’Empereur et faire commuer sa peine. Quelques jours plus tard commencent

les demandes de secours, avec allusion aux conditions de détention indignes ; il fait des reconnaissances de dette pour sa

mère, ou à présenter au sénateur Jacqueminot, et espère en la protection du Grand-Juge Régnier, ou de Mme Lévi, très bien

considérée par l’Impératrice... Le 18 avril 1809, son départ étant imminent, il charge le commissionnaire Menel de lui acheter

un capuchon en toile cirée, « un coco en forme de tasse, pour boire », et de lui faire faire par un sellier « une ceinture de cuire

propre à suspendre mes fers, & un coussin pour mettre sous moi, étant dans la charrette »... Dès le lendemain il croit perdre la

tête, d’espérer sa grâce, et le surlendemain, presse son avocat de faire savoir la bonne nouvelle à la Préfecture : sans cela, « je

courrerai les risques de partir avec la chaîne prochaine »... Le 1

er

mai il est transféré à Sainte-Pélagie, où il se retrouve avec « le

général Mallet prisonnier d’Etat, et d’autres prisonniers distingués » ; il voudrait du travail de copiste ; Mme d’Hauteroche

confirmera sa position affreuse... Le 22 octobre 1809 il se repent d’avoir trompé la confiance de l’avocat qui lui sert de « second

père », mais il est « confondu avec les plus vils scélérats » et voudrait être transféré à la Force... Il reprend la plume le 1

er

mai

1815, « immatriculé au Bagne de Brest sous le n° 11,574 », pour rappeler les circonstances de sa condamnation ; il espère être

délivré du « brevet d’infamie » à l’époque du mariage du duc de Berry. Un certificat du sous-commissaire de Marine, « préposé

à la police et à l’administration des chiourmes » de Cherbourg, du 15 décembre 1815, atteste les mérites et le cœur vertueux du

condamné... Le 24 mai 1816, Rancé supplie l’avocat d’obtenir la grâce d’« effacer la tache imprimée à mon nom » : « Cézar ne

refusa jamais rien à l’éloquence de Cicéron »...

Une supplique autographe de Chauveau-Lagarde à Louis XVIII (6 p.), au nom du condamné, expose la passion amoureuse

et l’inconscience qui l’amenèrent au crime durement expié, et prie le Roi d’accorder « ou des lettres de grace ou des lettres de

rémission, ou des lettres d’abolition ; Et V. maj. fera justice »...

250. [

Claude-François CHAUVEAU-LAGARDE

.

Comte de COURTIN

]. 26 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. à

Chauveau-Lagarde, relatives à l’affaire du comte de Courtin, 1821.

300/400

Curieux dossier provenant des archives de Claude-François Chauveau-Lagarde, avocat aux Conseils du Roi et à la Cour

de Cassation, sollicité pour défendre Courtin, détenu à la Préfecture de Police à la suite d’un vol chez le joaillier Loiseau, rue de

Bailleul. Ancien militaire, le comte de Courtin aurait bénéficié, en 1815, de l’appui du Roi et de la duchesse d’Angoulême pour

conserver son grade, et le présent ensemble témoigne du soutien d’autres personnalités bien placées : la vicomtesse d’Ars (7), la

marquise de Soucy née Mackau, « sous gouvernante des enfans de France » (4), le baron de Mackau... Extrait du procès-verbal

d’interrogatoire, déclaration, et 6 lettres du comte de Courtin ; notes de Chauveau-Lagarde ; lettres du substitut du procureur

Mars, et du juge Philipon...