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221.

Francis VIÉLÉ-GRIFFIN

(1863-1937). Manuscrit autographe, [1896] ; 1 page grand in-fol. (découpée pour

impression et remontée).

70/80

Fragment d’une chronique littéraire, citant les

Histoires naturelles

de Jules Renard (avec extrait), les

Ressorts poétiques

de Gaston Homsy (« sorte de traité de prosodie parnassienne »),

L’Âme du sphynx

de Léonce de Joncières (chicanes sur

l’orthographe),

Flour de Brousso

du poète auvergnat Vermenouze (« patoisant »), etc. On joint le tapuscrit signé avec

corrections autographes du poème

Ordre corinthien

(4 pages et demie in-4) : « Dès l’aube et jusqu’au seuil de l’heure claire »…

222.

Alfred de VIGNY

(1796-1863). L.A.S., Paris 27 janvier 1838, [à son notaire Philippe Dentend ?] ; 1 page et demie

in-8 (deuil).

200/250

Lettre inédite, après la mort de sa mère [20 décembre 1837]. Au lit et « assez souffrant », il s’est aperçu que « tous mes

chagrins m’ont fait oublier d’envoyer toucher un billet à ordre de

mille francs

échu le 5 de janvier. Soyez assez bon pour y

envoyer quelqu’un de votre étude selon votre promesse. Je pense que l’on n’éprouvera aucune difficulté mais si cela arrivait, je

voudrais qu’un de ces messieurs vînt en parler avec moi demain ou après demain à 3

h

après midi. Il serait nécessaire d’envoyer

aujourd’hui même. Je vous remercie, monsieur, de votre présence lors de ma douloureuse cérémonie [les obsèques de sa mère,

le 22 décembre], j’en ai été bien touché »...

223.

Constantin de VOLNEY

(1757-1820) écrivain, philosophe et orientaliste. L.A.S., Candé 28 octobre 1812, à

Pierre-Louis Ginguené, membre de l’Institut ; 2 pages in-4, adresse.

300/350

Belle lettre relative à ses

R

echerches

nouvelles

sur

l

histoire

ancienne

(1814). Leur échange de lectures est au

désavantage de son confrère : « au lieu de tableaux brillans, instructifs et amusans que présente votre livre [

Les Noces de

Thétis et de Pélée

, traduit en vers français], je ne vous donne que des calculs et des chiffres à vérifier, un vrai squelette de la

poupée historique qui dans vos mains se montre si richement vêtue »… Il lui demande en tant qu’expert à se prononcer sur

son plan restauré ; tout le livre n’exige pas la même attention. « Si certains points fondamentaux sont bien établis, quelques

méprises de détail seront aisément redressées. La question est de savoir si mon système est fortement lié, et s’il renverse l’édifice

incoherent qui depuis Usher et Pitau subsiste faute d’un autre : si j’ai bien vû, tout ce qui depuis 200 ans a été compilé sur les

tems anterieurs à la monarchie persane est à refaire. Il y a dix ans je l’eusse remplacé par deux ou trois volumes, qui eûssent

été d’une autre instruction que les capucinades de Rollin et de Bossuet, et de cette

Histoire

universelle de prêtres anglais : mais

il n’y faut plus songer. Adieu les forces »… Son confrère peut ensuite communiquer son manuscrit à un autre membre de

l’Institut, tel que Daunou ; « l’instruction se trouve bien en deux autres dont l’un est mon collegue ; mais le prejugé biblique

exclud l’impartialité. J’ai promis la communication surtout du second mémoire à M

r

de Tracy »… Il parle ensuite du produit

de la métairie locale : grains, pommes de terre, vin, cidre, et déplore que le bourgeois préfère donner quelques liards à la porte

que de faire travailler, même sur son bien. Quant à lui, « je passe mes matinées à éplucher deux grosses malles de vieux titres

et papiers de famille entassées depuis quatre ou cinq generations »…

224.

Jean-Jacques WEISS

(1827-1895) journaliste et écrivain. Manuscrit autographe,

Comédie-Française –

L’Apothéose

, [juin 1885] ; 18 pages in-fol. découpées pour l’impression et remontées sur des ff. grand in-fol.,

reliure demi-percaline rouge avec pièce de titre au dos.

120/150

Le dernier manuscrit de Weiss. Chronique théâtrale parue dans le

Journal des Débats

du 22 juin 1885. Weiss raconte la

représentation extraordinaire dédiée par la Comédie-Française à la mémoire deVictor Hugo, le 11 juin 1885 (récitation d’extraits

de Hugo, création de

L’Apothéose

en un acte et en vers de Paul Delair, présentation d’un buste du poète par Falguière), puis

rend compte d’

Une rupture

, comédie en un acte et en prose d’Abraham Dreyfus (Théâtre-Français, 19 juin 1885). Le manuscrit

présente d’abondantes ratures et corrections, avec des passages biffés à l’encre et au crayon bleu ; il a servi pour l’impression et

portes des marques au crayon bleu de l’imprimeur. Une note indique que Weiss eut une attaque de paralysie le jour même de

la parution de cet article, « et ce feuilleton se trouvait ainsi être le dernier qu’il fit ».

225.

Henry Gauthier-Villars

dit WILLY

(1859-1931) journaliste, critique musical et romancier, premier mari de

Colette. Manuscrit autographe signé « Henry Gauthier-Villars »,

Les Premières

, [1900] ; 1 page et demie petit

in-4 avec ratures et corrections (découpé pour l’impression et remonté).

100/120

Chronique musicale sur

Euphrosine et Coradin,

opéra-comique en 3 actes de Méhul, livret d’Hoffmann, représenté au

Théâtre Lyrique de la Renaissance en février 1900. « C’est dans

Euphrosine et Coradin

que, préoccupé d’appliquer à la comédie

musicale les théories que Gluck avait fait triompher dans l’opéra, Méhul, pour la première fois, tenta d’élargir le cadre étroit de

l’opéra-comique tel qu’on l’avait jusqu’alors pratiqué et d’y introduire la peinture de la passion. Le livret d’Hoffmann rappelle

celui des

Trois Sultanes

, mais très poussé au sombre, en dépit d’un rôle, d’ailleurs parfaitement inutile, de médecin bonhomme

et qui veut être plaisant. […] Infiniment supérieure à cette anecdote de Favart dramatisée, la musique de Méhul ne laisse pas que

de paraître un peu fanochée aujourd’hui : on ne date pas impunément de 1790. Mais les qualités de grâce, de finesse, d’éclat, mais

la passion et le mouvement dramatique tant loués chez Méhul par les

Soirées de l’Orchestre

[Berlioz] s’y perçoivent encore. On

trouve aussi dans cette partition des embryons de “leitmotive”, pas méchants, et M. Arthur Pougin – le dernier antiwagnérien

– en a pris prétexte, dans son gros ouvrage sur Méhul, pour dire son fait à l’homme de Bayreuth, qu’il écrase sous les noms des

compositeurs ayant pratiqué le leitmotive avant lui : Weber, Grétry, Mozart »…