Previous Page  69 / 112 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 69 / 112 Next Page
Page Background

67

dans ce cher Pas-de-Calais ensemble. En tous cas serai à Arras quelques jours au plus tard après le Dimanche de Pâques, pour y

rester quelques semaines jusqu’à mon départ Paris où l’on m’offre une position »... [

Correspondance générale

, 77-4.]

On joint une enveloppe autographe à Irénée Decroix à Fiefs par Heuchin (Pas-de-Calais), [Bournemouth 11 octobre 1876]

(timbre découpé).

215.

Paul VERLAINE

. L.A.S., Arras 10 avril [1877, à Ponticus Decroix] ; 1 page in-8.

800/1 000

Verlaine (de retour en France et séjournant chez sa mère à Arras) ne peut s’absenter, attendant un ami de Paris : « Quand

je me verrai libre je serai heureux de vous faire une petite visite. [...] Ma mère et moi, selon votre promesse, espérons avoir

l’honneur de vous voir bientôt à Arras, ainsi que M

r

Irénée [frère de Ponticus] ». Il a appris le « succès définitif » d’Ernest

Delahaye et en a « été bien content pour ce bon ami »… Il ajoute : « Je n’ai pas encore été à Fampoux. Dès que j’irai là,

je n’oublierai pas votre commission. » [Une note au crayon violet en marge indique que « cette commission était d’ordre

confidentiel ! Projet de mariage avec une cousine à V. »]. [

Correspondance générale

, 77-5.]

216.

Paul VERLAINE

. L.A.S., Arras 13 août 1877, [à Ponticus Decroix] ; 2 pages et quart in-8.

1 000/1 500

Il ne pourra accepter son invitation avant la fin du mois : « j’ai une masse de choses à régler, un tas de travaux à finir, en

prévision d’un voyage possible et d’un séjour plus ou moins long en Amérique ». Il lui demande de lui indiquer une date pour

venir les voir un jour ou deux : « Je songe aussi à la petite partie à Lille avec M

r

Irénée, projetée il y a déjà longtemps ». Il a été

chez M. Gallant, n’y a trouvé que le commis avec qui il a longuement causé : « Il ressort de ma conversation avec lui qu’on est

en somme

très-content

,

très-content

». Il s’occupe « beaucoup de grec en ce moment », et lui demande s’il a « un dictionnaire

grec-français

et quelques traductions juxtalinéaires » à lui prêter pour quelque temps. En attendant de leur rendre visite, « ma

mère et moi serons toujours heureux de recevoir toute personne de votre excellente famille qui viendrait à passer à Arras »... Il

ajoute qu’il a reçu une lettre de Delahaye « qui a été souffrant ces jours-ci, mais qui est rétabli et se remet au grec, lui aussi ».

[

Correspondance générale

, 77-10.]

217.

Paul VERLAINE

. L.A.S., Rethel 8 novembre [1877], à Irénée Decroix à Fiefs ; 1 page in-8.

1 500/2 000

Amusante lettre amicale écrite du « Collège Notre Dame à Rethel », où depuis la rentrée Verlaine est professeur. « Reçu

votre bonne lettre, et le portrait qui rigole sans doute à cause de la belle cravate (place du téiâte) à moitié dénouée artificiellement.

Bien des mercis. Certes vous serez le bienvenu “en nos murs” et le café traditionnel vous tendra des bras impétueux, – sans

préjudice du dîner renville de rigueur. Toujours content ici. Delaouatte [Ernest Delahaye] m’écrivait dernièrement : il me

donnait peu de détaux sur son marchand desoupat orléaneux [il était surveillant-répétiteur à Orléans] : j’espère qu’il pourra

comparer ... “et nunc erudimini qui judicatis… les gosses”. Le Pas-de-Calais, très-chic. Mais comment tout ça va-il finir ? En

attendant, je crois qu’on peut dire qu’au point de vue des affaires nous en jouissons, de l’Arrêt public. – (Pardon !) ». Germain

Nouveau a dû lui écrire : « Il m’en manifestait l’intention tout récemment ». Il a appris que la mère de Decroix a été souffrante,

et il espère qu’elle est complètement rétablie. Il salue toute la famille... [

Correspondance générale

, 77-15.]

218.

Paul VERLAINE

. L.A.S. « P.V », 16 octobre 1888, à son ami Edmond Lepelletier ; 1 page in-8.

700/800

« Mon ami d’Argis t’envoie aujourd’hui un exemplaire de

Sodome

. Tu m’obligeras beaucoup en disant ce que tu penses de

ce livre dans ton journal. Tibi », et il signe « Bibi ». Il ajoute un post-scriptum : « Et à bientôt chez toi au premier jour propice

après mot mien opportuniste. P.V »

219.

Paul VERLAINE

. L.A.S., Paris 11 mai 1891, à Charles Morice ; 2 pages in-12.

1 000/1 200

« Je lis avec un étonnement douloureux dans les

Entretiens politiques et littéraires

les lignes injurieuses qui concernent la

représentation que vous avez bien voulu organiser à mon bénéfice. Je vous prie personnellement de ne tenir aucun compte de

ces méchancetés mal dirigées. Je vous suis très reconnaissant, à vous et au Théâtre d’art de l’initiative que vous avez prise et

du dévouement avec lequel vous dirigez les répétitions. Pour mon vieux camarade Catulle Mendès, je pense qu’il ne s’est pas

mépris un seul instant sur mes sentiments. Dites-lui que je tiens d’une manière toute particulière à son glorieux concours.

Et puisque je vous parle à ce sujet, laissez-moi profiter de l’occasion pour remercier les artistes de divers théâtres de Paris qui

ont bien voulu vous aider »… [Il s’agit de la représentation donnée le 21 mai 1891, au bénéfice de Verlaine et de Gauguin, au

Vaudeville, par les soins du Théâtre d’Art : après

Le Corbeau

de Poe traduit par Mallarmé, et

Chérubin

de Morice, on joua la

comédie de Verlaine

Les Uns et les Autres

, puis

Le Soleil de minuit

de Mendès, dont la coûteuse mise en scène absorba toute

la recette !]

220.

Marcel VERTÈS

(1895-1961) peintre et graveur. Manuscrit autographe signé,

Bouts d’essai

, [vers 1933] ;

5 pages et quart grand in-fol. détachées d’un cahier à spirale.

150/200

Amusante relation du choix des reines pour

Les Aventures du roi Pausole

, film d’Alexis Granowsky d’après Pierre Louÿs

(1933). « Chaque nuit, depuis un mois, dans le calme et lointain Billancourt, de jolies filles défilèrent devant une dizaine

d’hommes mal rasés, fatigués qui cherchaient des Reines pour peupler le harem d’un Roi »... Vertès évoque le défilé des

candidates, la gentillesse du cinéaste envers une candidate au visage « angélique », qui devant l’objectif « montrait les gencives

comme un chien »... Et de terminer par une anecdote sur le bistrotier d’en face, ancien acrobate. « Pour devenir Reine il n’est

pas indispensable de venir au monde comme un princesse »... Le manuscrit a été abondamment corrigé par André Warnod.