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les collections aristophil
germanica
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FREUD SIGMUND
(1856-1939).
P.A.S. « Prof. D
r
Sigm. Freud »,
Zeugnis
,
Wien
30 octobre
1933 ; 1 page et quart in-8 à son en-tête
Prof. D
r.
Freud
(légers
défauts d’usure) ; en allemand.
6 000 / 8 000 €
Certificat pour son élève Theodor REIK.
[Theodor REIK (1888-1969) a été l’un des premiers étudiants de
FREUD, avec lequel il collabora entre 1910 et 1938, et l’un des rares
psychanalystes entourant le neurologue viennois à ne pas être
médecin. Il s’est notamment intéressé à l’auto-analyse rédigée.
Reik s’installera en 1938 aux États-Unis où il fondera la National
Psychological Association for Psychoanalysis.]
Aucun connaisseur de la littérature psychanalytique ne peut ignorer
les nombreux travaux fondamentaux du Dr Theodor Reik, en
particulier ceux concernant la religion et les rites (« Keiner Kenner
der psychoanalysischen Literatur kann es unbekannt sein, daß
die zalreichen Arbeiten von D
r
Theodor Reik zur Anwendung der
Psychoanalyse ganz besondert die welche Religion und Ritual »…).
Et il faut savoir que ces travaux sont réalisés par le meilleur et le plus
talentueux dans son domaine à un si haut niveau. Quiconque en a
l’opportunité, se doit de supporter moralement le Dr Reik dans sa
carrière et tout mettre en œuvre pour lui assurer la continuité de
son travail.
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GOETHE JOHANN WOLFGANG VON
(1749-1832).
POÈME autographe signé « Goethe », Berka 21 juin 1814 ;
1 page oblong in-8 (un bord un peu jauni); en allemand,
écriture latine.
7 000 / 8 000 €
Quatrain épigrammatique.
« Darf man das Volck betrügen ?
Ich sage nein !
Doch willst du sie belügen,
So mach es nur nicht fein ».
« A-t-on le droit de tromper le peuple ? Je dis que non ! Mais si tu veux
lui mentir Ne le fais pas gentiment ». Goethe nomma ce poème Lug
oder Trug ? (Mensonge ou imposture ?) en l’incluant dans la section
« Epigrammatisch » de ses poèmes (
Ausgabe letzter Hand,
1827).
Goethe séjournait alors dans la station thermale de Bad Berka, haut
lieu de rendez-vous des membres de la Cour de Weimar.
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GOETHE JOHANN WOLFGANG VON
(1749-1832).
MANUSCRIT autographe (fragment),
Johann von Paris
,
[1815] ; 1 page in-4 ; en allemand, écriture latine.
4 000 / 5 000 €
Page de titre du « Finale » destiné à l’opéra-comique
Jean de Paris
de Boieldieu, pour célébrer le retour à Weimar, le 8 juin 1815,
de Charles-Auguste, duc de Saxe-Weimar-Eisenach, revenant du
Congrès de Vienne.
« Bey Rückkehr Ihro Konigl Hoheit des Grosherzogs von Wien. – Finale
zu Johann von Paris ». (Pour le retour de son Altesse Royale, le Grand
Duc de Vienne. – Finale pour
Jean de Paris
).
Au bas, authentification de l’écriture par Ottilie von Goethe, responsable
de la dispersion du manuscrit du poème de son beau-père, chaque
fragment portant son authentification.
Le poème écrit par Goethe pour fêter le retour du duc, comptant
97 vers, était destiné à être lu lors de la représentation de
Jean de Paris
de Boieldieu au théâtre de Weimar, le 13 juin 1815.
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