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33

les collections aristophil

germanica

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194

GOETHE JOHANN WOLFGANG

VON

(1749-1832).

L.A.S. « G », Iéna 7 décembre 1817,

à Christian Gottlob von VOIGT ;

2 pages in-fol. sur une colonne

à mi-page (légères rousseurs) ;

en allemand.

8 000 / 10 000 €

Recommandation d’un jeune ami pour

un poste de bibliothécaire à Iéna.

Goethe intervient auprès de son collègue

ministre Christian Gottlob von VOIGT (1743-

1819) et recommande chaudement son

jeune ami Christian Ernst Friedrich WELLER

(1789-1854) pour occuper le poste d’assistant

à la bibliothèque de l’Université d’Iéna, qu’il

obtiendra en effet. Il souligne que le Prince

s’est déjà bien engagé, et que le jeune

homme est excellent. Le comte EDLING

semble aussi bien disposé. Sa belle main

profitera aux registres et catalogues…

« Vertraulichst füge [ich] zu beyliegendem

Promem[oria] hinzu: daß es in jedem Sinne

wünschenswerth wäre die Sache käme jezt

ins Reine. Ich habe die Umstände nach allen

Seiten erforscht und der Prinz ist, genau

besehen, sehr kompromittiert, der junge

Mann [Weller] beträgt sich sehr gut, Knebel

hingegen ist ausser sich. Für mich ist es der

Hauptpunckt daß ich diesem Subjeckt selbst

vertraue u. kein besseres wüßte dem jezigen

Bibliotheckspersonal entgegen zu stellen.

Als Adjutant wäre er in diesem Geschäft

was Färber [Johann Michael Christoph

FÄRBER, Bibliotheksschreiber in Weimar]

im andern. Persönlich alles auszurichten ist

weder möglich noch schicklich. Haben Ew.

Exzell[enz] die Gnade die Sache nochmals

durchzudencken, Graf EDLING [Staatsminister]

schien nicht abgeneigt mitzuwirken [...] Wäre

es nicht zuwider so sendete den jungen

Mann. Sie werden sich nicht wundern, daß er

dem Fürsten auffiel. Und seine Schöne Hand

wird unsern Registern und Katalogen zu Gute

kommen. So viel! und viele Entschuldigung »...

195

GRIMM JACOB

(1785-1863).

Linguiste, ethnologue et conteur

allemand.

L.A.S. « Jacob Grimm », Cassel

30 mars 1838, à Wilhelm

ENGELMANN, libraire à Leipzig ;

1 page in-4, adresse (petit trou au

feuillet d’adresse par bris de cachet) ;

en allemand.

1 000 / 1 500 €

Il n’a aucune raison de mettre fin à son

association avec son éditeur de Göttingen

[Dieterich], mais si le hasard le rapproche de

Leipzig, il serait heureux de négocier avec

Engelmann la publication de prochaines

œuvres…

196

HAHNEMANN SAMUEL

(1755-1843).

Médecin, créateur de l’homéopathie.

L.A.S. « Samuel Hahnemann », Paris

25 août 1842, à un ami [Jean-Marie

DESSAIX] ; 1 page in-8 au chiffre MH

de sa femme (Mélanie) ; en français.

1 000 / 1 500 €

Belle lettre d’encouragement à un défenseur

de l’homéopathie.

197

HAUSMANN RAOUL

(1886-1971).

Photographe, peintre et poète

dadaïste.

L.S. « Hausmann », Limoges

29 décembre 1963, à Pierre GARNIER ;

1 page in-4 dactylographiée, signée

au crayon ; en français.

600 / 800 €

Sur ses poèmes phonétiques, avec une belle

signature calligrammatique.

[Le docteur Jean-Marie DESSAIX (1781-1844)

avait publié en 1836

L’Homéopathie et ses

agresseurs.]

« J’ai reçu les 100 exemplaires de votre

discours au Congrès [

Congrès scientifique

de France, 9

e

session, tenue à Lyon.

Homoeopathie. De l’art de guérir et de ses

progrès, discours lu à la section médicale

du Congrès, le 4 septembre 1841,

Baillière,

1842]. Vous avez très bien fait de leur dire

tout cela comme cela. Le clou doit entrer

par la pointe. Vous écrivez fort bien et de la

manière qu’il faut pour persuader. Mais vos

écrits sont trop rares. Multipliez-les ; il y a

beaucoup à dire pour instruire ces masses

de peuple imbues des préjugés de tant de

siècles »…

Il le remercie des six exemplaires des

Lettres

.

« En étudiant attentivement les différentes

déclarations, je trouve naturellement celle de

PETRONIO la plus importante, surtout, si l’on

la compare avec son texte dans

Cinquième

Saison.

Quant à votre explication de la sonie,

je voudrais vous signaler, que j’étais en 1960

pendant des mois en correspondance avec

Carlfriedrich CLAUS et que je lui envoyais

la feuille, dont je vous joins une copie.

Il va de soi, que SCHWITTERS et moi étions

de très bons récitants et que moi, j’avais

toujours basé mes poèmes phonétiques

sur le souffle. Cela vient du fait, que j’ai une

respiration extraordinaire, et si j’ai repris

l’expression de TZARA “le poème se fait dans

la bouche”, je pensais tout simplement “par

le souffle”. Je n’ai jamais “composé” mes

phonèmes sur le papier. Mais, je crois, que

j’ai donné une explication dans mon texte sur

la Skopophonotomie. Alors, vive le souffle ! »…

La signature au crayon noir forme une

arabesque sur laquelle s’inscrivent les lettres

de son nom.