Previous Page  110-111 / 132 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 110-111 / 132 Next Page
Page Background

277

MALLARME (Stéphane).

1842-1898.

Ecrivain poète.

L.A.S. au docteur Cazalis. (Paris), mardi

(4 avril 1889).

1 pp. ½ bi-feuillet in-12,

adresse au verso, marque postale.

Evoquant Villier de l’Isle-Adam et déclinant

une invitation avec Maupassant.

Mon vieux.

Tu m’as prévenu un peu tard, j’aurais quelqu’un

à la maison ; et ce sont des regrets. J’aurais

aimé serrer, pour Villiers et moi, la main à

Maupassant et revoir ta chère femme, à qui

je suis homme à rendre visite encore en ton

absence. Mais je ne te laisserai pas partir sans

une poignée de main (…).

Au verso :

J’ajoute :

à demain vendredi, sur ce billet que j’ai omis

de porter rue Blanche.

700 / 800 €

278

MANDIARGUES (André Pierre de).

1909-1991. Ecrivain poète.

Manuscrit aut. signé.

« Aimons Pasolini ».

S.l.n.d. (c. novembre 1975).

2 ff. in-4.

Hommage de Mandiargues l’écrivain et poète

italien à Pier Paolo Pasolini (1922-1975),

qui venait d’être assassiné.

Il le considère

comme

l’un des plus accomplis héros des

temps moderne (…) pour justifier l’amour que

nous sommes quelques uns à lui porter et pour

continuer à scandaliser les porcs, comme

de son âge mûr jusqu’à son assassinat, il

ne cessa jamais de faire.

Mandiargue fait

part de sa découverte lors d’un voyage en

Italien du premier roman de Pasolini

Ragazzi

di vita

; (…) Je crois n’avoir rien perdu de

ses travaux importants dans la suite. Il fait

part ensuite de la mauvaise réception du

film

Porcile

à la Biennale de Venise en 1968,

l’hostilité du public et des critiques, et de

Salo

ou les 120 journée de Sodome.

Il revient sur

une projection au cinéma la Pagode à Paris,

devant un public de jeune gens qui durant

les deux longues heures de ce spectacle où

l’amour se mariait avec la cruauté, la violence

la plus noire avec la tendresse la plus claire,

regardaient et écoutaient sans jamais dire un

mot, exaltés et passionnés comme par une

cérémonie sacrée (…).

300 / 400 €

279

MATISSE (Henri).

1869-1954.

L.A.S., Vence 20 juin 1947, à sa belle-fille

Louise (Louise MILHAU, Mme

Jean MATISSE)

; 2 pages in-8

(marques de plis et petites fentes).

À propos de ses tapisseries.

Il apprend que Robert Rey l’a envoyée voir

Fontaine aux Gobelins. « Je crois qu’il s’occupe

aussi de Sèvres. Je lui écris de bien vouloir

vous montrer mes tapisseries en train. Je

voudrais savoir où elles en sont et

surtout

si

1° dans la tapisserie bleue des oiseaux le

ton écru

de certains morceaux ne sort pas

de l’ensemble. 2° dans la copie du tableau

la bordure fait bien en tapisserie, pas trop

mince – fil de fer ou si ce mince fait bien dans

l’ensemble »… Matisse compte sur Gérard

(le fils de Louise) pour le 1

er

juillet : « j’irai

le chercher à Nice en voiture. […] Si c’est

possible sa bicyclette lui sera très utile ici.

[…] Pierre et sa fille sont là, elle doit être jolie

ou intéressante »… Il ajoute : « Si vous voulez

bien voir la tapisserie je vous prie de n’exprimer

devant ceux qui vous les montreront,

aucune

opinion ».

1 000 / 1 200 €

274

LAURENCIN (Marie).

1883-1956. Artiste

peintre.

Correspondance à Jacques Berland. Paris,

1945-1946.

7 l.a.s. de 18 pp. in-12.

Correspondance amicale à son filleul.

Juin

1945 : nouvelles sur sa santé et celle de

Suzanne ; sur les difficultés de ravitaillements ;

à propos d’une aimable invitation avec le

propriétaire de la rue Vaneau ; elle pense aller

se reposer à La Roche-Posais avec Suzanne ;

elle ajoute :

Il y a expositions de peintures les

unes sur les autres. Je n’ai pas le temps d’y

aller, fort occupée par des travaux de gravures.

Et là je dois prendre le métro pour me rendre à

mon travail (...).

Septembre-octobre 1945 : elle

prend le train pour la Normandie retrouver le

comte et la comtesse de Beaumont et donne

diverses nouvelles dont des Chesneau qui ont

eu une fille, sur le mariage de la fille d’Eugène

Montfort ; elle est fort occupée pour les décors

d’un ballet ; peut-être verra-t-elle Jean Paulhan

prochainement, ajoutant :

C’est curieux, très

peu d’expositions de peintres. Le Séjour de

certain grand marchand de tableaux jette une

ombre (…).

Mai 1946 : diverses nouvelles

mentionnant Georges de Caunes, Paul Fargue ;

annonçant son départ pour Bagnoles, sur sa

santé, etc.

400 / 500 €

275

LIEBIG (Justus von).

1803-1873.

Chimiste allemand.

L.A.S. à son cher Gladstone. 30 août 1850.

1 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso,

marques postales ; en allemand.

A propos de travaux sur les composés

chlore-phosphore-nitrogène et sur un nouvel

acide, qu’il aimerait inclure dans les Annales

de Chimie.

Il est sur le point de partir à Aix-la-

Chapelle pour y faire une analyse des sources,

mais a retardé son départ pour recevoir le

professeur Graham ; il le remercie encore pour

son rapport sur la Conférence d’Edimbourg.

300 / 400 €

276

MAGRITTE (René).

1898-1967. Artiste

peintre.

L.A.S. à son ami André Bosmans.

(Bruxelles), 30 septembre 1959.

2 pp. in-8.

Lettre au directeur de la revue surréaliste

Rhétorique,

à propos du film

Les 400 coups.

(…) Il s’agit d’un fime « sans cinéma » mais en

revanche amplement pourvu d’un sujet édifiant

et, de plus, faussement édifiant car un tel film

fera les délices de la jeunesse délinquante.

Les éloges de l’intelligentsia du cinéma me

faisaient justement craindre que je n’aurai

que de l’ennui à voir ce film « moral » et, étant

donné les goût de l’intelligentsia, l’ennui ne

m’a pas manqué (…).

Pour Magritte, la seule

moralité du cinéma consiste à concevoir des

films capables d’amuser et de passionner le

spectateur. Puis il répond à une demande de

son ami à propos d’une couverture de livre ;

Magritte lui conseille de ne suivre que son

seul goût personnel et de se méfier d’une soit-

disante recherche d’originalité et de graphisme.

Comme modèles de ces recherches ayant

« abouti », il ya les couvertures de « l’œil’ » et

les éditions suisses ou hollandaises (…). Etc.

1 200 / 1 500 €

276

277

279

109

108