298
TZARA (Tristan).
1896-1963. Ecrivain dada.
Manuscrit aut. « Les intellectuels français pendant la Résistance ».
S.l.n.d.
13 pp. in-8.
Article politique écrit pour la Conférence de Skoje,Tzara énonce les
actes de résistance pendant l’occupation nazie avant de se porter
plein d’espoir pour la société d’après-guerre, rappelant les alliances
entre pays européens dans l’histoire.
Invité par Tito, il exprime sa joie
de trouver en Yougoslavie
un pays en pleine réforme démocratique, en
ébullition, un pays qui, sur la voie de la liberté, a trouvé ses principes
d’indépendance, indépendance nationale, sociale, économique, juste
récompense d’un peuple travailleur que l’esprit des classes dominantes
menaçaient de réduire en esclavage. Je salue ce réveil populaire (… !)
En France, nous suivons de près vos efforts. Nous sommes persuadés
que la paix ne sera assurée que par la volonté de tous les peuples (…)
.
Tzara poursuit en faisant plusieurs parallèle avec l’histoire de France
, la Révolution française, etc.
400 / 500 €
299
VALERY (Paul).
1871-1945. Ecrivain.
Poème aut. signé « Hélène, la reine triste… » S.l.n.d.
1 pp. grand
in-8, encre rouge ; 2 ratures et corrections.
Poème de 4 strophes, signé sous le pseudonyme de « M. Doris »
que Valéry publiera dans la revue
Chimère
en août 1891.
(…) Azur ! c’est moi… Je viens des grottes de la mort
Entendre l’onde se rompre aux degrés sonores,
Et je revois les galères dans les aurores
Ressuciter de l’ombre au fil de rames d’or.
(…)
Voici les conques profondes et le clairon
Sévères qui rhytmaient le vol des avirons !
Les chansons (le chant clair) enchainent (des rameurs enchaine) le
tumulte,
Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés
Dans leur sourire antique et que l’écume insulte
Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.
400 / 500 €
300
VERLAINE (Paul).
1844-1896. Ecrivain poète.
L.A.S. à Catulle Mendès. (Paris), 3 octobre (1888).
1 pp. in-8.
Recommandation en faveur du dessinateur et graveur Ladislas
Loëvy,
jeune homme de beaucoup de talent qui désire faire mon
portrait pour La Vie populaire (…).
Verlaine indique son adresse 14
Rue Royer Collard.
400 / 500 €
302
VERLAINE (Paul).
1844-1896. Ecrivain poète.
Poème aut. signé. « Confiance, Ode en son honneur ».
1 pp. in-8 sur
papier de registre de l’hôpital Broussais.
6 strophes du poème «
Confiance
» que Verlaine publiera pour la
revue
La Plume
en octobre 1892, avec légère variante par rapport à
sa version définitive et corrections in-fine.
Ils me disent que tu me trompes.
D’abord qu’est-ce que ça leur fait
[Chère frivole] Un serment que tu n’as pas fait ?
(…)
Tu ne m’aimes pas et la grâce
Et la force de ta beauté,
Tu me les donnes, grandes et grasse
Et voluptueuse beauté.
Tu ne m’aimes pas. Et quand même
Ce serait vrai, qu’est-ce que fait ?
« Si tu ne m’aimes pas, je t’aime.
Mais tu m’aimes, dis, par le fait ? »
1 700 / 2 000 €
301
VERLAINE (Paul).
1844-1896. Ecrivain poète.
2 L.A.S. à son ami Edmond Pelletier. Paris, 2 août 1889 & vendredi
¾ (1890).
1 pp. in-4 sur papier en-tête de l’administration générale
de l’Assistance publique, service de M. Chauffard (petite déchirure
restaurée) ; 1 pp. in-8.
1889. Evoquant ses dernières publication,
L’Echo de Paris,
Parallèlement
et la réimpression de
Sagesse.
Verlaine lui demande
s’il a pu lui procurer « per fas et nefas » une passe de chemin de fer
pour un séjour à Aix-les-Bains, et s’il a bien reçu sa nouvelles
Extrêmes
Onctions. (…) laquelle nouvelle te fut mis à la poste en même temps
que la lettre avec prière si possible de faire passer [la nouvelle] L’Echos
de Paris. As-tu reçu de chez Vanier Parallèlement et la réimpression
de Sagesse ? Sinon, réclame versement (Je bats froid à Vanier et pour
cause). (…).
Verlaine demande de venir le visiter à l’Hôpital Broussais
dont il donne l’adresse.
Réponds, n’est-ce pas. Tibi (…). 1890. A
cours d’argent, Verlaine le supplie de lui faire une avance. Désolé que
tu m’aies point répondu et craignant que tu n’aies pas reçu ma lettre,
d’ailleurs assez enveloppée, parce que confiée à un tiers, je viens
t’encore supplier, sous peine de remboursement complet et presque
immédiat (car garanties et quasi hypothèques), de m’AVANCER, par la
poste, dès ceci reçu, une somme un peu ronde (…).
Il demande de le
retrouver au Café du Croissant ou de lui avancer un mandat, ajoutant
en p.s.
Car hôpital derechef demain, si nul secours. Et tout ça pour
avoir payé dettes.
1 000 / 1 500 €
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