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les collections aristophil

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude Monet », Giverny par Vernon 26 novembre

1889, au journaliste Edmond

BAZIRE

; 2 pages in-8 à l’encre

violette.

2 500 / 3 000 €

Au sujet de la souscription pour acheter et offrir au Louvre l’

Olym-

pia

de Manet

.

Il remercie Bazire « de prendre part à notre œuvre pour

MANET

. Je

vous ai

inscrit pour 25 F. Ça marche j’en suis à près de 19.000 F, mais

je crois qu’il va y avoir bien des difficultés pour faire accepter notre

don. D’autres travaillent ferme pour faire avorter notre entreprise. Il

faudra cependant y arriver ». Aussi compte-t-il le voir lors de son

prochain passage à Paris : « puisque vous m’offrez votre concours,

nous en causerons. Mais surtout n’écrivez rien à ce sujet, il faut être

prudent »…

provenance

Collection Pierre LÉVY (Troyes, 2 février 2007, n° 24).

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude », Rouen 31 mars 1892, à Alice HOSCHEDÉ ;

3 pages et demie in-4 sur papier quadrillé, (bords un peu

effrangés avec infime manque affectant une lettre, fentes

réparées).

2 500 / 3 000 €

Pendant la peinture des

Cathédrales

de Rouen

(Monet épousera

Alice en juillet).

« Je suis rompu ce soir […] j’ai transformé lundi toutes mes toiles par

soleil, le sort en est jeté mais ne vous cache pas qu’il y en a que

je regrette. Si le beau temps continue je pense m’en tirer mais s’il

y a de nouveau interruption je suis fichu et me bornerai à terminer

mes 2 ou 3 temps gris, mais peut-on prévoir. En tous cas ce n’est

pas le courage qui me manque pas ». Sa gorge va un peu mieux.

Il demande des nouvelles de son fils Michel, souffrant. Il est trop

fatigué ce soir pour écrire : « je vais rentrer dans ma chambre et

réfléchir sur le travail d’aujourd’hui. Je crois au beau temps. Dans

ce cas je ferai l’impossible et ça marchera. Depeaux m’est encore

arrivé hier soir avec une excellente lampe à pétrole et réflecteur je

vois admirablement mes toiles »…

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude », Jeudi soir [Rouen mars 1893 ?, à SA

FEMME ALICE] ; 3 pages et demie in-8 sur papier quadrillé

(petites fentes au pli réparées).

2 500 / 3 000 €

Émouvante lettre de doute et de découragement alors qu’il travaille

à Rouen aux

Cathédrales

.

« Ma chérie, j’espérai un tout petit mot de toi mais rien n’est venu ».

Il ne répond pas à Blanche, « étant mal viré, et tout au noir. […] Je

pioche comme un enragé mais hélas vous aurez tous beau dire. J’ai

vidé mon sac et ne suis plus bon à rien. Tout part à la fois. Le temps

n’est pas très régulier hier splendide soleil ce matin brouillard, l’après-

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