Previous Page  97 / 140 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 97 / 140 Next Page
Page Background

95

beaux-arts

130

MORISOT BERTHE (1841-1895).

L.A.S. « B. Manet », [été 1892 ?], à sa nièce

Paule

GOBILLARD

; 4 pages in-8 (deuil).

2 000 / 2 500 €

Elle ne peut lui rendre le service demandé, sa bonne Octavie et la

concierge étant malades. Jules de Jouy (parrain de Julie) a dit « que

j’avais tort de laisser baigner Julie à Marly, et ceci est venu confirmer

mon sentiment personnel : l’autre soir il s’exhalait de cette rivière une

odeur infecte. Ne risque pas cela pour Jeannie et si tu retournes de

ce côté rends-moi le service de reprendre le costume de Julie […] Il

y a trois pièces : un pantalon, une blouse à grand col blanc et une

ceinture. Nous avons très mal dîné au restaurant

chic

, très mal n’est

pas précisément le mot ; mais si grossièrement que nous avions l’air

d’une vieille concierge avec sa fille repasseuse en voyage. Laertes

[lévrier offert par Mallarmé à Julie] a rendu son dîner la nuit sur le tapis

du salon; moi j’ai eu mes brûlures. Non, cette gargotte ne me reverra

plus. Ce n’était pas cher 3f70c pour dîner y compris l’indigestion du

chien »… Elle résume les repas suivants, et rend grâces à Miss Von,

à qui elle a recommandé « l’oiselet […] Je crois qu’elle lui sera utile.

Elle a passé la matinée à ruminer cent projets, à son endroit. Cela le

croyant peut-être très beau !!! Enfin, elle a dû le voir dans le jour. Il

était pas mal avec de belles chaussures vernies »…

131

MORISOT BERTHE (1841-1895).

L.A.S. « B Manet », à M.

DESORMEAUX

; 2 pages in-8

(deuil).

700 / 800 €

Elle a reçu la visite de M. Lobjois « qui vous attendait chez moi pour

faire un bail ». Elle veut savoir de quelle terre il s’agit, et propose de

prendre rendez-vous : « j’ai le papier tout timbré et vous remettrai

aussi celui du nouveau locataire ». Il faut la prévenir « un ou deux

jours d’avance parce que je dois m’absenter un jour de la semaine

je ne sais encore lequel »…

130

131