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beaux-arts

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude Monet »,

Giverny

18 juillet 1913, à Gustave

GEFFROY ; 4 pages in-8 à l’encre violette à en-tête

Giverny

par Vernon Eure

(deuil), enveloppe.

2 000 / 2 500 €

Lettre pleine de tristesse, évoquant l’état de sa vue

.

Il voulait depuis longtemps lui écrire, « mais je deviens de plus en plus

paresseux que je remets toutes choses au lendemain, sans courage

n’ayant de goût pour rien. Je finis mes jours bien tristement, bien

portant toutefois ce qui devrait me permettre de travailler et d’oublier

un peu, si ce n’était la tristesse de voir journellement l’état de mon

fils s’aggraver de jour en jours. [Monet avait perdu sa femme en 1911;

son fils aîné Jean (qui a épousé Blanche Hoschedé) mourra quelques

mois plus tard, le 10 février 1914.]

Mes yeux après m’avoir donné bien de l’inquiétude pendant quelque

temps, comme vous le savez, semblent aller mieux, je n’y vois certes

pas très bien, mais enfin le mal semble ne pas progresser. » Il aimerait

avoir de ses nouvelles : « Tâchez donc de revenir passer une journée

avec moi, cela me fera du bien. Je vois quelquefois MIRBEAU qui

va certainement mieux, mais il est malheureusement bien touché et

découragé. Tout cela n’est pas gaie »…

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude Monet »,

Giverny

20 février 1914, à son cher

MONTAIGNAC ; 1 page et demie in-8 à son adresse

Giverny

par Vernon Eure

(deuil).

1 500 / 1 600 €

Réponse à des condoléances pour la mort de son fils aîné Jean

.

« Je suis vivement touché de la part que vous prenez au nouveau

malheur qui me frappe si cruellement. Je suis très sensible à votre

témoignage d’amitié, amitié de longue date, que je partage croyez

le bien, malgré nos rares rencontres »…

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MONET CLAUDE (1840-1926).

L.A.S. « Claude Monet »,

Giverny

14 décembre 1916,

à Sacha GUITRY ; 3 pages in-8 au crayon, à en-tête

Giverny

par Vernon. Eure

.

1 500 / 2 000 €

Touchante lettre à Sacha Guitry, regrettant de ne pouvoir assister

à la première de

Jean de La Fontaine

(le 16 décembre 1916, aux

Bouffes-Parisiens).

« C’est un vrai crève-cœur pour moi d’être obligé de vous retourner

les deux fauteuils que vous m’avez destiné, mais je suis dans une très

mauvaise phase de travail et dans un état d’énervement impossible.

J’ai perdu des choses bien venues que j’ai voulu meilleures et qu’il me

faut à tout prix retrouver. Vous savez la joie que j’aurais eu à assister

à cette première mais je me ratraperai une fois cette crise passée.

Pour le moment je ne saurais ni m’absenter ni voir personne. […] Et

l’on dit que je suis un maître... hélas ».

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