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beaux-arts
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MIRÓ JOAN (1893-1983).
L.A.S. « Miró », Barcelone 1
er
avril 1932, à Boris KOCHNO,
« Ballets russes », à Monte-Carlo ; 2 pages in-8, enveloppe.
1 500 / 1 800 €
Au sujet de ses décors et costumes du ballet
Jeux d’enfants
pour
les Ballets russes de Monte-Carlo
.
[Pour le ballet
Jeux d’enfants
, commandé par les nouveaux Ballets
russes de Monte-Carlo, sur une musique de Georges Bizet, un argu-
ment de Boris Kochno, et une chorégraphie de Léonide Massine,
Miró a exécuté le rideau de scène, les décors et costumes ainsi que
des objets ; le ballet sera créé au Théâtre du Casino de Monte-Carlo
le 14 avril 1932.]
Il a fait des « démarches auprès des empresarios » de Barcelone, et
croit avoir réussi ; Mestres est « enthousiasmé », et les journalistes
sont « prêts à faire une intense propagande. Je suis persuadé que les
ballets auront un succès en Espagne ». Il faut refuser de « travailler
à l’Olympia, ceci est l’avis de tout le monde […] Nous obtiendrons
surement le “Théatre Tivoli” qui est très bien, le meilleur après le
Liceo, qui est actuellement dans une situation désastreuse ». Il écrit
dans ce sens à GRIGORIEFF… « Voulez-vous me dire, mon cher Boris,
quand est-ce qu’il faut que je sois de retour à Monte-Carlo, pour être
fixé ? – N’oubliez pas que j’ai encore 3 ou 4 jours de travail pour les
objets. – J’espère que les costumes ont très bien marché et que tous
les objets sont terminés et que on les a faits tels que nous avions dit.
Avez-vous pensé à trouver une remplaçante pour la
bulle de savon
?»
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MIRÓ JOAN (1893-1983).
L.A.S. « Miró », Barcelone 22 décembre 1952, à la danseuse
Tamara TOUMANOVA ; 2 pages ¾ in-4 à son en-tête.
2 000 / 2 500 €
Belle lettre rappelant leur collaboration au ballet de Massine,
Jeux
d’enfants
, (musique de Bizet, Ballets russes de Monte-Carlo, 1932).
Miró, sa femme et Dolorès se réjouissent à la pensée que Tamara
pourrait venir à Barcelone, et il a une prière à faire à la danseuse :
« Vous savez comme je me considère fier d’avoir monté
Jeux d’en-
fants
avec vous, aux débuts de votre glorieuse carrière, comme le
rythme et la musique ont exercé depuis une très grande influence
sur mon œuvre, et comme j’envisage de monter à nouveau un autre
ballet avec vous, ce qui me passionnerait. Je prépare pour cet été
une grande exposition de mes œuvres récentes, à Paris. À cette
occasion paraîtrait un livre, rédigé en plusieurs langues à la fois, sur
mon œuvre. Ce livre serait édité à un gros tirage », chez MAEGHT, qui
est « enthousiasmé à l’idée que je lui avais suggéré de mon intention
de vous demander un texte pour cet ouvrage […] Il ne s’agit pas de
faire de la littérature, mais simplement de parler de notre travail et
de notre collaboration, que, malgré être lointaine reste très vivante
et très d’aujourd’hui »…
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MIRÓ JOAN (1893-1983).
L.A.S. « Miró », Barcelone 18 juillet 1954, à Mr. ANDREWS ;
2 pages in-4 à son en-tête.
800 / 1 000 €
Leur ami James Johnson Sweeney l’avait déjà prévenu de la visite
d’Andrews à Barcelone. « Malheureusement je suis vraiment navré,
mais à la date que vous m’indiquez, je serai à la campagne. Vous
pouvez cependant vous adresser en mon nom à mon ami
Joan Prats
[…] qui se fera une joie de vous être agréable. […] J’espère que j’aurai
l’occasion de vous rencontrer un autre jour, soit ici, soit à Paris ou
en Amérique, ce qui me ferait vraiment grand plaisir »…
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