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234.
VOLTAIRE
. L.A.S. « V », aux Délices 23 novembre [1756, à François-Louis
D
efresney
]
; 1 page in-8. [IV, 4615].
1 200/1 500
G
uerre
de
S
ept
A
ns
.
« Il y a donc eu du roman dans votre affaire. Vous aviez sans doute commencé le roman par la queue. Ut ut est. Vivez heureux.
On dit que les 24 mille hommes vont marcher, et que les Russes pataugent déjà dans les neiges de Prusse. S’il y a quelque chose de
vrai, un mot à l’hermite.
Voulez vous bien donner cours à cette lettre pour le pays de nos feaux alliez. En voici une pour
C
olini
. Je vous embrasse de mon
hermitage »...
Reproduction page précédente
235.
VOLTAIRE
. L.A.S. « V », aux Délices 4 juin [1757, à François-Louis
D
efresney
]
; 1 page in-8. [IV, 4787].
1 000/1 200
« Mon cher correspondant veut-il bien donner cours aux incluses ? Javais envoyé par la Suisse une lettre au 1
er
ministre de l’Électeur
palatin. Il ne l’a point reçue. Je m’adresse à M. du Frenay et je compte sur ses bontez. »
On joint une L.A.S. de
D
efresney
à Voltaire, Strasbourg 5 avril 1757 (2 pages in-4, adresse), à propos de vers envoyés par M. Léon,
dont il rejette la paternité : « Je n’ai fait de ma vie que quelques couplets, et je mourrais de honte, si vous les voyez » ; sa femme est en
train d’accoucher ; il regrette que Voltaire ne fasse pas son voyage projeté à Mannheim…
* * * * *
236.
VOLTAIRE
.
L.A.S
., [Ferney fin 1765, à James ou Henry
G
renville
] ; 1 page obl. in-16 au dos d’une carte à jouer,
contrecollée sur un feuillet oblong in-8 ; en anglais. [Pléiade, VIII, 9340].
700/800
« To morow at dinner, at two o’clock, without any ceremony and with much respect. The old, the sick and the blind, Volt. »
En marge, le destinataire indique que Voltaire répond ainsi à sa carte lui annonçant son arrivée à Genève en 1765. Il s’agit du
diplomate anglais, Henry Grenville (171-1784), qui revient de son ambassade en Turquie, ou de son neveu James (1742-1825, futur lord
Glastonbury), qui l’accompagnait.
237.
Émile ZOLA
(1840-1902). L.A.S., Médan 30 juin 1883, à son ami Numa
C
oste
,
suivie d’une L.A.S. (signée « L’indécent
Panafieu ») par Paul
A
lexis
; 2 pages in-8 chaque.
1 200/1 500
B
elle
lettre
collective
avec
P
aul
A
lexis
.
« Le bouquin [
La Joie de vivre
] marche bien. Il est à peu près au premier tiers, et je vais aller le continuer au fond de la Bretagne, où
je passerai deux mois. – Le printemps a été très beau ici, j’achève mes foins. – Busnach donnera en effet
Pot-Bouille
à l’Ambigu, l’hiver
prochain. Quant à
Renée
, elle continue à dormir dans un tiroir. Je vais sans doute écrire une autre pièce, après mon roman, pour que
Renée
ne s’ennuie pas trop toute seule. –
C
ézanne
est à l’Estaque. – Très beau, le siège fait autour de la fortune du père : vous devriez
prendre des notes, faire causer, apporter des documents. – Et voilà, pêle-mêle mes réponses à vos questions. Il me reste à vous souhaiter
de travailler plus que vous ne paraissez le faire. Voulez-vous parier que, malgré l’horreur que vous montrez pour la province, vous allez
encore vous y oublier des saisons entières »... Il reviendra de Bretagne vers le 15 septembre : « Le trou où nous allons s’appelle Bénodet ;
c’est à quatre lieues de Quimper, et à dix de la pointe du Raz, au bout du monde »…