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94

227.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », aux Délices près de Genève 15 avril [1755, à François-Louis

D

efresney

]

 ; demi-page in-8.

[IV, 4057].

1 500/2 000

I

nstallation

aux

D

élices

.

« Accablé d’ouvriers et de maladies, batissant, plantant dans une retraitte qu’on appelle les Délices, et qui sera mon tombeau, je me

fais un plaisir de penser que l’aimable père de Nicette s’intéresse toujours à moy »...

228.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », aux Délices 4 mai [1755, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page in-8. [IV, 4068].

1 500/2 000

« Mon aimable correspondant je vous prie de vouloir bien donner cours à l’incluse. Je croiais pouvoir reprendre assez de force pour

aller revoir Strasbourg et Manheim mais il faut ceder à mes maux qui me retiennent aux Délices et qui mempèchent d’en gouter aucune.

Voudriez vous avoir la bonté de me mander si je pourai tirer une lettre de change pour la fin de juin sur mad

e

votre mere. Les dépenses

en batiments assez vilains, m’ont ruiné comme sils étaient beaux »…

229.

VOLTAIRE

. L.S. « Volt », aux Délices près Genève 2 juillet 1755, [à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page in-8 (la lettre est

écrite par Cosimo

C

ollini

). [IV, 4112].

800/1 000

« Je vous envoye, Monsieur, l’obligation de Madame votre mère. Si j’étais encor dans le pays, je serais toujours à son service et au

vôtre : mais je ne suis plus qu’un Suisse, et un Suisse malade. Ce n’est pas l’état le plus brillant de ce monde. Il est vrai que j’ai une belle

maison, de beaux jardins, et de belles vues, sed valeat possessor oportet, comme dit Horace, et ce qu’il ne dit point, c’est qu’il faudrait

vivre avec des gens aussi aimables que vous »...

230.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », aux Délices 12 septembre [1755, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page in-8. [IV, 4197].

1 500/2 000

« Nouvelles faveurs que je vous demande aussi bien qu’à madame votre mère à qui je fais mes très humbles compliments. Favorisez

mon cher Monsieur ma petite correspondance allemande. Goutez dailleurs de vrayes délices. Ma retraitte en a le nom, possedez la chose.

Elle est faite pour vous.

La republique de Genève m’a donné à la signature de mon contract, qui était très difficile à faire, les temoignages les plus singuliers

de bienveillance »…

231.

VOLTAIRE

. L.S. « V » avec une ligne autographe, Montriond près Lausanne 27 décembre 1755, à François-Louis

D

efresney

, « Directeur des Postes à Strasbourg » ; 1 page in-4, adresse, cachet de cire rouge aux armes brisé (la lettre est

écrite par Cosimo

C

ollini

). [IV, 4308].

1 000/1 200

« Non assurément, mon très-aimable correspondant, je ne vous oublierai jamais. Mad

e

Denis est aussi sensible que moi à votre

souvenir. Nous souhaitons la bonne année à Mad

e

votre mère, et si vous êtes marié, à Mad

e

votre femme. Je ne suis point à mes Délices :

je me suis avisé de me faire Suisse dans toutes les formes, et de tenir le lac de Genève par les deux bouts. J’habite une maison très-

commode auprès de Lausanne, et je compte au printemps aller voir aux Délices les tulipes que j’ai plantées. Je mène dans ces deux

maisons une vie douce et tranquile. J’ai trouvé à Genève et à Lausanne des gens sociables remplis de mérite qui n’exigent de moi aucun

devoir, et qui contribuent aux agréments de ma retraite. L’impression de l’ouvrage dont vous me parlez, est si ridicule qu’elle n’a pu

me causer beaucoup de chagrins, et je suis plus flatté de votre souvenir qu’affligé de toutes ces misères ». Il ajoute de sa main : « Je vous

embrasse de tout mon cœur ».

232.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », aux Délices 22 mars [1756, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 2 pages in-8. [IV, 4415].

2 000/2 500

« Mille compliments à toutte votre famille, mon cher correspondant. Madame Denis vous en dit autant.

Je vous supplie de me faire l’amitié de donner cours aux incluses. Si javais eu de la santé, et si javais pu me séparer de Madame

D

enis

jaurais été voir jouer à Berlin l’opéra de

Mérope

que le roi de Prusse a composé sur certaine tragédie de ma façon, et je serais venu vous

embrasser à Strasbourg.

Je vous conjure de vous faire rembourser des petits frais qui peuvent vous être occasionnez par les libertez que je prends avec vous »...

[Voltaire écrit dans ses

Mémoires

 : « Le roi de Prusse est revenu à moi, il m’envoya en 1755 un opéra qu’il avait fait […] C’était sans

contredit ce qu’il avait jamais fait de plus mauvais. »]

233.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », aux Délices 12 octobre [1756, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page in-8. [IV, 4588].

2 000/2 500

A

u

sujet

de

la

bataille

de

L

obositz

,

F

rédéric

II

a

battu

les

A

utrichiens

(1

er

octobre).

« Je me flatte mon cher correspondant que vous avez bien voulu donner cours à mes petites dépeches. Ce serait aujourdui l’occasion

d’écrire au Roy de Prusse. Autrefois il daignait m’informer de ses victoires. Je ne scais si la grande bataille dont on parle est vraie. Auriez

vous quelque détail, s’il y a une relation voudriez vous me la faire parvenir ? Jaimerais encor mieux que vous me parlassiez de vous. Je

vous embrasse de tout mon cœur ».