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92

213.

VOLTAIRE

. L.A.S. « Voltaire », Colmar 14 novembre 1753, [à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page in-4. [III, 3607].

1 500/1 800

« Il m’est arrivé de Paris à Strasbourg une malle contenant des papiers de famille avec une petite partie de ma vaisselle d’argent

marquée à mes armes laquelle je compte rapporter à Paris. M

rs

les fermiers generaux n’ont jamais exigé de droits lorsque jay porté et

reporté un peu de ma vaisselle dans mes voiages. Je supplie Monsieur le directeur des fermes de Strasbourg de vouloir bien me donner

sur cela les facilitez necessaires dont je luy auray obligation, et dont M

rs

des fermes generales ne luy seront pas mauvais gré »...

Reproduction page 90

214.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », Colmar mercredi [1753-1754, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 3/4 page in-8. [III, 3640].

1 000/1 200

« Jabuse terriblement de vos bontez mon cher et aimable correspondent. Comment pourez vous faire pour adresser ce paquet au pere

de

M

enou

à Nancy ? ne peut on pas l’envoyer par les diligences ? en ce cas je vous supplie d’avoir la bonté d’avancer les frais du port ?

Je n’ose vous demander de le faire partir par le grand courier. Je vous renouvelle ma tendre reconnaissance »...

O

n

joint

la copie d’époque (2 pages et quart petit in-4) de l’échange de lettres entre Voltaire et le Père Joseph de

M

enoux

(l’ancien

confesseur du roi Stanislas) : lettre de Voltaire, Colmar 17 février 1754, dénonçant les calomnies répandues contre lui par le Père Mérat

[IV, 3689] ; réponse du Père de Menoux, 23 février 1754.

215.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », [Colmar 1753-1754], à François-Louis

D

efresney

à Strasbourg ; 1 page et demie in-4, adresse.

[III, 3641].

1 200/1 500

« Mon cher et aimable enfant, on dit que j’aurai bientot le plaisir de vous voir à Colmar. Vous y consolerez comme à Strasbourg un

pauvre malade, et si l’amitié guérit vous serez mon medecin. Le chevalier de

G

linglin [

K

linglin

] et moi sommes les malades les plus

desesperez de la province.

Je vous remercie tendrement des soins que vous voulez bien prendre de mon paquet égaré. Il venait de Leipzik. J’ignore qui a aporté

la malle chez moy. Il était sans doute chargé du petit ballot de Leipzik. Je me flatte qu’il n’échapera pas à vos recherches. C’est en vous

qu’est toutte ma confiance. Jattends une grande malle de Paris qu’on a pris la liberté de vous adresser par les rouliers. Touttes mes

consolations me viennent par vous »…

Reproduction page 90

216.

VOLTAIRE

. L.S. « V » avec 2 lignes autographes, Colmar 19 mars [1754, à François-Louis

D

efresney

]

 ; ¾ page in-8

(la lettre est écrite par Cosimo

C

ollini

). [IV, 3727].

700/800

« On m’a dit, Monsieur, que vous demandiez les imprimés ci-joints. J’ai l’honneur de vous les envoïer avec des copies d’une lettre que

j’ai reçue de Strasbourg. Je vous supplie de vouloir bien communiquer un exemplaire de l’un et de l’autre, à M. Schœpflin [l’historien

strasbourgeois Jean-Daniel

S

chœpflin

]. Je vous serai très obligé »... Il ajoute de sa main : « Je vous embrasse de tout mon cœur. Quel

vilain temps ».

217.

VOLTAIRE

. L.A., [Colmar 1754 ?, à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page petit in-12. [IV, 3808].

800/1 000

« Puisque vous y êtes accoutumé tenez donc, faittes encor passer celle cy. Jaimerais mieux écrire à Nicette et surtout voir M

r

son pere. »

[

Colin et Nicette

doit être une comédie pour un théâtre de société de Defresney.]

218.

VOLTAIRE

. L.S. « Voltaire », Colmar 21 août 1754, [à François-Louis

D

efresney

]

 ; 1 page et demie in-4. [IV, 3845].

800/1 000

Il a su par sa mère que Defresney était « revenu en bonne santé, et que vous me conserviez toujours la même amitié. Je profitte de la

permission que vous m’avez donnée, aussi bien qu’elle, de vous adresser des paquets. Vous ne devez point être surpris de l’adresse de

celui que je vous envoïe. Vous savez que je reçois quelquefois des lettres de cette personne [probablement

F

rédéric

 II] dont il semble

que je ne devrais pas en recevoir. Je vous supplie d’ordonner que le paquet soit mis avec sûreté aux chariots de poste. Il m’est arrivé

pendant votre absence des ballots de Paris que vous aviez bien voulu souffrir qu’on adressât à votre nom par le carosse. Madame

D

enis

prétend qu’il y en a encor un petit que je n’ai point reçu, et qui pourait être resté au bureau. Je vous prie d’avoir la bonté de vous en

informer. Je me flatte qu’à la fin nous irons à Strasbourg, et que malgré les maladies qui me condamnent à la solitude, je pourrai vous y

renouveller les assurances de la véritable amitié »...

219.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », Colmar 23 août [1754], à François-Louis

D

efresney

, « directeur des postes » à Strasbourg ;

1 page in-4, adresse (légère mouillure et infime déchirure marginale, réparation au feuillet d’adresse). [IV, 3851].

1 200/1 500

« Encore une importunité. Je vous prie Monsieur de vouloir bien ordonner qu’on renvoye à Colmar les lettres qui pouront venir pour

Madame

D

enis

. Je vous prie encor d’avoir la bonté de m’adresser par la poste, si cela se peut, ou par les voitures, un petit paquet que

M

r

le prince Louis de

V

irtemberg

a laissé pour moy dans les mains du maitre de la porte aux chevaux de Strasbourg. […] Il est bien triste

pour moy de ne vous entretenir que de ces miseres, et encor plus triste de ne vous point voir. J’espere dans le mois de septembre. […]

mille amitiés et mille pardons. »