100
244.
Henry de BELSUNCE
(1671-1755) évêque de Marseille, il se montra d’un courage héroïque lors de la Grande Peste.
L.A.S. « Henry Evêque de Marseille », Marseille 2 novembre ; 4 pages in-4.
250/300
I
ntéressante
lettre
au
sujet
d
’
un
pamphlet
et
de
lettres
anonymes
rédigés
contre
lui
. « Il est vrai, Monsieur, que le public et toutes
les aparences accusent le sieur
C
ipriani
religieux de St Victor d’estre l’auteur dun mauvais libelle qui s’est répandu contre moy, qui est
tombé dans le meme mespris dans lequel l’auteur vit icy. Il ne pouvoit avoir un meilleur sort estant très mal ecrit, sans esprit et sans
sel, quoiqu’avec beaucoup de malice. Les calomnies dont il est rempli se detruisent delles mesmes et ne meritent pas d’attention. J’ay sur
ce principe arreté plus dune reponse que lon avoit fait contre cet ecrit et contre l’Evêque d’Alger qui est le nom que depuis longtemps
Cipriani s’est acquis »… Il revient sur les attaques de ce pamphlet : sa naissance, la religion de ses ancêtres : « le malheur qu’ils ont eu
d’estre huguenots leur est personnel, et n’est point une tache. Pour moy je ne rougirai jamais d’estre le petit-fils des Ducs de
la
F
orce
parcequ’ils ont esté aussi dans ce parti. Si c’est un affront il m’est comun avec tout ce qu’il y a de plus grandes maisons dans le Royaume
et le Roy luy mesme est dans le cas »… Tout cela l’a fait bien rire, ainsi que les autres affirmations, si facilement réfutables, sur son
fastueux train de vie, le luxe de son mobilier : « vous savés que mes meubles ne sont que satinade et ma vaisselle de terre »… Il n’a pas
voulu poursuivre Cipriani car il ne veut pas faire de vagues, et déteste les affaires, etc.
245.
Léon BÉRARD
(1876-1960) homme politique. 3 L.A.S., 1920-1923, [à Maurice
F
enaille
, et à Madame] ; 8 pages et demie
in-8, en-têtes
Chambre des députés
et
Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts
.
120/150
Paris
20 avril 1920
. Au sujet de la présence de pétrole dans les Basses-Pyrénées : « Les points visés sont situés dans un périmètre
d’assez peu d’étendue et compris, presque entièrement, dans l’arrondissement d’Orthez »…
Sauveterre-de-Béarn
16 septembre 1922
. Il
doit parler aux obsèques de Bonnat, inaugurer un musée régionaliste à Lourdes « entre Fould et Rothschild », et assister à diverses fêtes
et réunions à Sauveterre. « Toute la mélancolie de la rentrée est en moi. Les incidents et difficultés politiques vont se multiplier dans
mon ministère ; et je sais trop quel secours j’y puis attendre des hommes, des mœurs et des institutions. […] c’est exaspérant, croyez-le,
d’en être trop souvent réduit à pratiquer une thérapeutique d’onguents et de cataplasmes »…
Paris
27 octobre 1923
, à propos du vol de
deux Gobelins au château de Versailles : « aucune recherche, à Versailles ou ailleurs ne nous fait entrevoir la fin de notre deuil. Si les
deux tapisseries se retrouvent et si l’événement nous aide à obtenir des soldats autour du château et des gardiens plus nombreux et plus
valides à l’intérieur, il n’y aura pas eu grand mal »…
246.
Jean-Baptiste BESSIÈRES
(1768-1813) maréchal d’Empire, duc d’Istrie. L.S. « Le M
l
duc d’Istrie », Vitebsk 7 août 1812,
à un général ; demi-page in-4 (un peu froissée).
200/250
C
ampagne
de
R
ussie
. « Je vous préviens que le 2
e
escadron du 3
ème
régiment de chevaux légers, fort de 200 chevaux, a l’ordre d’aller
s’établir à
Lettsow
et à
Adamowo
sur la route de Pollotzk. Cet escadron est provisoirement sous les ordres du général
C
olbert
, jusqu’à ce
qu’il rejoigne la division du général
D
oumergue
».
247.
Pierre de Riel, marquis de BEURNONVILLE
(1752-1821) maréchal de France. 19 L.A.S. (une incomplète du début),
1802-1806, à son ami
L
ucenay
; 64 pages in-4, adresses.
400/500
I
mportante
et
belle
correspondance
à
son
ami
intime
. Il est longuement question de son mariage avec « l’aimable Louise » qu’il
aimerait conclure avant de partir en Espagne « pour une mission très importante » ; mais il reçoit l’ordre de partir le 18 octobre 1802. De
Perpignan (24 octobre), avant de franchir les Pyrénées, il se montre inquiet et charge son ami de plaider sa cause ; après avoir rencontré
le Roi d’Espagne à Figuières, il se dit prêt à revenir à Paris pour se marier avant de gagner Madrid. Le 7 novembre, il est à Barcelone
avec la Cour, et donne ses impressions sur l’Espagne ; il attend avec impatience la décision de Louise. De Tortosa (15 novembre) puis de
Valence (12 décembre), il dit son amour pour Louise, mais craint une réponse négative. De Carthagène (25 décembre), il ne cache pas
sa déception après le refus de Louise, mais il espère qu’elle attend sa majorité pour décider son mariage. De Madrid (15 janvier 1803), il
évoque son activité diplomatique : « j’ai été excédé depuis qu’il a plû à Sir Georges de nous chercher une querelle angloise qu’il ne seroit
pas faché de convertir en une allemande ; je ne suis pas parvenu à neutraliser le sud de l’Europe, sans peines et soins » ; il encourage
ses amis à intervenir près du Premier Consul, et évoque « Madame Bonaparte » comme « la meilleure des femmes »… Le 26 janvier, ne
voulant pas « faire un blocus » auprès de Louise, il se retire, en rendant hommage à ses vertus et à sa beauté. Le 24 février, il annonce
son prochain départ pour Aranjuez ; il espère ensuite pouvoir passer les Pyrénées et prendre les eaux à Bagnères… Le 29 mars 1804, il
relate ses démarches auprès du vicomte de Gand, et assure avoir oublié Louise. Le 11 mars 1806, il parle d’achat de mousseline pour sa
femme, de broderies, etc.
O
n
joint
une minute de réponse, un portrait lithogr., et son
Éloge funèbre
maçonnique (1821, impr., mouill.).
248.
Louis BLANC
(1811-1882) historien et homme politique, membre du Gouvernement provisoire de 1848. L.A.S., 9 octobre
1862, à l’éditeur
P
agnerre
; 2 pages in-8.
70/80
Au sujet du 12
e
volume de son
Histoire de la Révolution française
. Il s’inquiète de ne voir nulle part son livre annoncé, ni dans
Le
Temps
, ni dans les journaux anglais : « si vous voulez que les feuilles anglaises rendent compte du livre, il importe que les exemplaires
qui leur sont destinés soient expédiés immédiatement ». Il a adressé à la Maison Gagnière un reçu de 2939 fr. 40 c., « c’est
cinq cents
francs de moins que notre traité » ne me donne le droit de réclamer ; mais comme je vous l’ai dit à Bruxelles, j’aime mieux faire ce
sacrifice que d’avoir des discussions d’argent avec des amis »...