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64

à moins que je n’obtienne résidence dans ce dernier pays »... –

[Août-octobre 1854]

, sur son séjour à Genève et un

voyage à Lausanne… –

[Mai 1855]

, séjour et cure à Aix-les-Bains… –

Francfort 4 juillet [1856]

 : « Décidément à défaut

d’autre patrie, la Savoie est la mienne, car j’avais un très grand chagrin à mesure que je m’éloignais de

mes

chères

montagnes, et toutes les splendeurs des plus beaux cantons suisses n’ont en rien dissipé ces regrets »... Etc.

O

n

joint

le brouillon de la lettre de rupture d’Étienne

M

asset

à Eugène Sue, Annecy 14 septembre 1856, où il dresse

l’état de leurs comptes (plus quelques documents divers).

183.

Claudine Alexandrine Sophie Guérin de TENCIN

(1682-1749) femme de lettres et salonnière, mère de

D’Alembert, maîtresse du Régent, amie de Voltaire. P.S., Paris 4 juillet 1744 ; vélin oblong in-8 (mouillure).

200/250

Reçu de 682 livres de rente viagère.

P

eu

commun

.

184.

Jérôme THARAUD

(1874-1953). L.A.S. « Jérôme et Jean Tharaud », Versailles 27 juillet 1942, [à Nicole

B

ordeaux

] ; 2 pages in-4.

100/120

À propos des souvenirs de John Middelton

M

urry

(1889-1957),

Katherine Mansfield et moi

, traduit de l’anglais par

Nicole Bordeaux et Maurice Lacoste (Fernand Sorlot, 1942).

Il a lu avec intérêt les souvenirs de M. Murry qu’elle a traduits : « ils respirent la vérité et rendent l’auteur infiniment

sympathique – autant que Catherine elle-même ». Mais il réagit à propos de

P

éguy

décrit avec un « pince-nez de

travers », et la charge de dire à Murry « que notre ami mettait toujours son lorgnon avec un soin méticuleux et que,

jamais, au grand jamais, il n’aurait accepté qu’il ne fût pas bien en selle sur son nez ! »…

185.

Marcelle TINAYRE

(1872-1948). 26 L.A.S., 2 photos signées et un télégramme, 1936-1948, à Félix

B

onafé

;

40 pages formats divers, nombreuses enveloppes ou adresses.

400/500

A

ffectueuse

correspondance

commencée alors que le futur écrivain était dans sa quatorzième année (1936). Elle lui

envoie un autographe, en citant Mme Desbordes-Valmore ; conseille au futur bachelier de lire les classiques et de

ne pas se hâter à produire, sans mûrir ; reproche à « Félix » sa sottise de croire son silence méprisant ; suggère

des démarches pour trouver un emploi, remercie de ses petits cadeaux, l’invite à un dimanche à la campagne ou à

venir chez elle à Paris… Elle donne copie d’une lettre de recommandation de Bonafé, qui suit des cours de l’Institut

Catholique en 1942, et donne rendez-vous, très amicalement… Etc.

O

n

joint

une L.A.S. à Pierre Grasset, 5 août 1925, et divers documents (des lettres de Lucile et Noël Tinayre, des

photos, etc.).

186.

Paul VALÉRY

(1871-1945). 85 L.A.S., 1920-vers 1933 et s.d., à son amie Renée, baronne de

B

rimont

 ;

133 pages formats divers, la plupart avec adresse ou enveloppe (une quinzaine au dos de cartes postales

illustrées).

5 000/7 000

I

mportante

correspondance

à

son

amie

la

poétesse

R

enée

de

B

rimont

(1880-1943),

confidente

de

sa

liaison

avec

C

atherine

P

ozzi

. Ayant fait la connaissance de Valéry en 1919, Mme de Brimont lui présenta Catherine Pozzi (C.) ; elle le consultait

pour ses propres écrits (dont une traduction de

La Fugitive

de R. Tagore), l’assista dans sa recherche d’un gagne-pain

après la mort du « Patron » Édouard Lebey (dont Valéry était le secrétaire), et le comblait d’attentions amicales. Valéry,

qui lui écrit : « vous qui m’avez vu la tête perdue, – et à laquelle je voue une dévotion des puissances les plus hautes

de mon âme » (2 avril 1922), apprécia en elle sa fidélité pérenne. Nous ne pouvons donner ici qu’un rapide aperçu de

cette abondante correspondance.

1920

.

Paris mardi [15 juin]

. Il écrit à Mme

B

ourdet

-P

ozzi

pour lui dire son contentement de leur petite réunion.

« Je suis non moins heureux de savoir que mon poème ne vous a pas déplu. Je n’en aurai pas juré, car il a paru un

peu prématurément, et il garde certaines ténèbres qui ne sont pas toutes de celles que le sujet comporte »...

Lundi

[octobre]

. Il évoque « le calme infini, les prévenances, la douceur de se laisser vivre » à La Graulet, où C.P. fut « d’une

bonté, et d’une intelligence » de son état qu’il ne sait comment reconnaître. « C’est à vous que je dois une relation

si précieuse, et je me permets de vous en remercier très profondément »...

31 décembre

. Même sans ses vœux, il se

trouve déjà « très favorisé, et presque comblé par les dieux » et l’amitié de Mme de Brimont. « Il me semble que vos

poèmes se portent à ravir, et que vous travaillez merveilleusement à cette petite table qui n’est pas loin de votre divan.

C’est pour moi qu’il faut implorer les Puissances, et ces Filles divines qui n’habitent pas souvent mon cerveau. Voici

bientôt six mois et un peu plus, que je ne sais plus ce que c’est que le vers »...

1921

.

Mardi [1

er

février]

. « L’engrenage est terriblement bien assemblé. J’ai eu la sotte idée de me lier presque autant

par mes promesses littéraires que je l’étais par mes occupations fondamentales. Et voici que ces architectures qui

m’empoisonnent depuis 6 mois, me pressent et me retardent à la fois, me harcèlent et me garrottent [...]. Je ne puis

ni avancer mon travail, ni le différer, pour des raisons si compliquées d’impuissance, de

langage

, de souscription etc.

que je n’y comprends plus rien »...

7 mars

. Il se retrouve sans enthousiasme devant une table nette : « Si j’écoutais mon

instinct, je me mettrais voluptueusement à perdre du temps, c-à-d à gagner ou à regagner quelque goût de mon esprit.