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70

191.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », Ferney 12 octobre [1762], à Claude-Philippe

F

yot

de

L

a

M

arche

, ancien Premier

Président du Parlement de Bourgogne, au château de La Marche, par Dijon ; 2 pages in-4, adresse avec

cachet de cire rouge aux armes (brisé).

4 000/5 000

S

ur

l

affaire

C

alas

.

« Nous n’avons plus de maréchaux de France, nous avons encor un pair, mais si mon cher et respectable M

r

de La

Marche avait eté là jaurais bien dit cedant arma togæ. Allez vous à Paris ? […] Vous allez revoir ce que vous avez de

plus cher dans votre famille. Vos amis vous retrouveront. Je ne vous pardonne de quitter votre retraitte, que pour revoir

ceux qui vous aiment. Si vous n’aviez pas cette raison, vous seriez inexcusable. Vous savez quon n’est bien que chez

soy, et avec soy. Vous possedez a la Marche le plus bel empire, celuy de vous-même, que nai-je pu y etre un de vos

sujets ? Je vous demande en grace mon grand magistrat de vous faire donner quand vous serez à Paris le mémoire a

consulter des Calas signé par quinze avocats [

Mémoire à consulter et consultation pour la […] veuve Calas, & pour ses

enfans

d’Élie de Beaumont]. M

r

d’Argental vous le procurera facilement. Vous netes pas homme a croire qu’il faut quun

parlement ait toujours raison. Je m’en raporte a votre jugement sur cette affaire comme sur bien d’autres. Vous aimez

la justice et la vérité encor plus que l’interest des classes »…

Correspondance

, Pléiade, t. VI, p. 1084.]

192.

VOLTAIRE

. L.A.S. « V », Ferney 10 janvier [1763, à Claude-Philippe

F

yot

de

L

a

M

arche

, ancien Premier

Président du Parlement de Bourgogne] ; 3 pages in-4.

4 000/5 000

B

elle

lettre

inédite

sur

le mariage

de

M

ademoiselle

C

orneille

,

et

sur

l

affaire

C

alas

.

« Que jay bien reconu mon respectable et bienfaisant magistrat la calomnieuse et absurde impertinence des malins

de Dijon ! Je sais a présent que la sentence d’arbitrage a eté rendue, que les arbitres ont dit on, passé un peu

leurs pouvoirs mais que M. votre fils a signé et quon dit que vous signerez aussi ; que tout sera assoupi que rien ne

troublera plus votre vie, que vous serez aussi heureux que vous meritez de l’etre ». Il partage sa joie d’avoir retrouvé

la tranquillité…

« Savez vous bien que cétait a un de vos voisins que nous allions marier M

elle

Corneille. M

r

de Cormont fils du

comissaire des guerres de Chalons était le pretendue mais la raison sans dot ne reussit pas toujours. Le pere ne veut

absolument rien donner a son fils, et rien avec peu de chose ne fait pas un ménage opulent. Ainsi me voyla je crois,

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