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60

177.

Jean-Louis Giraud SOULAVIE

(1751-1813) littérateur.

M

anuscrit

autographe sur la vie du maréchal de

R

ichelieu

 ; 1 feuillet grand in-fol. avec

dessin

collé en tête (cachet encre à son monogramme).

200/300

Dessin au lavis d’encre grise dans un médaillon de « Deux Tourterelles sur un myrthe », portant en tête « Madame la

Duchesse de Bourgogne », et en légende : « Amant, amantur ». Suit ce commentaire : « Allegorie sur les amours de

Mad

e

la duchesse de Bourgogne & du duc de Fronsac depuis marechal de Richelieu. Dessein trouvé dans les anciens

portefeuilles du marechal & expliqué par lui comme analogue à ces galanteries »… La date de « 1711 » précède alors

une entrée : « La conduite du duc de Fronsac obligea le roi à l’envoyer à la Bastille ; où il fut à cette epoque pour la

1

ère

fois »…

O

n

joint

4 L.A.S. ou P.A.S. d’artistes peintres ou graveurs, 1767-1817 : Barthélemy-Augustin Blondel d’Azaincourt,

Jean-Charles François, Jean-Baptiste Huet, Augustin Legrand

178.

Philippe SOUPAULT

(1897-1990).

M

anuscrit

autographe,

Préface

 ; 4 pages in-4 (tapuscrit joint). 250/300

P

résentation

des

chansons

du

poète

et

compositeur

H

enri

-J

acques

D

upuy

(qui prépara le volume

Philippe Soupault

de la

collection « Poètes d’aujourd’hui » de Seghers en 1957). L’amour de la chanson est inné et indispensable : « Certes,

malheur à ceux qui ne chantent plus, malheur à ceux qui ont oublié les chansons de leur enfance, de leurs amours,

les chansons de leur vie »… Lui-même a souvent retourné la formule universelle « Chanter, c’est vivre »… Du reste

les statistiques « permettraient peut-être de mesurer la puissance de cette passion de chanter qui dépasse de cent

coudées la passion sexuelle. On fait moins souvent l’amour dans le monde qu’on ne chante l’amour »… Il déplore la

vulgarité de la chanson contemporaine, mais reconnaît que chanter est une manière de se déclarer. « Henri Jacques

Dupuy aime la musique comme une sœur qu’il n’a jamais connue et je considère cependant que les chansons qu’il

a écrites,

en pensant sans cesse à la musique qui les accompagne

, sont libérées des enchantements. Elles sont des

chansons qui n’ont ni béquilles, ni chevilles, ni petites voitures. Elles sont ce que nous souhaitons, des chansons sur nos

lèvres, des chansons qui nous tourmentent, nous encouragent, nous font rêver. Elles nous parlent de la vie, de chaque

jour, de l’avenir et d’aujourd’hui. […] Tout est permis quand on chante. Tout est permis quand on vit »…

O

n

joint

le manuscrit autographe d’une émission radiophonique sur l’Alsace (5 pages et quart in-4, vers 1964).

179.

Henri Beyle, dit STENDHAL

(1783-1842). L.A., « P[aris] 13 P[luviôse ?] 11 » [2 février ? 1803], à sa sœur

Pauline

B

eyle

à Grenoble ; 1 page et demie in-4, adresse (petite déchirure réparée au cachet).1 500/2 000

B

elle

lettre

en

partie

inédite

à

sa

jeune

sœur

P

auline

.

« Il est des affaires majeures dans la vie, où le pire parti qu’on puisse prendre est de n’en point prendre. Telle est

la situation où tu te trouves pour mon drap. Il me faut un beau drap

noir

pour faire un habit, […] du drap de soie

noir pour culotte, du velour de coton mille-raye

gris foncé

pour pantalon, des cravates de baptiste fine. Je te rends

personnellement responsable de l’envoi de ces objets ; si je ne les reçois pas avant le 30 […] je te prive des eaux et des

fers sacrés, en un mot je t’excommunie »… Il lui indique les grands maîtres de musique vocale : « demande les ariettes

de

tenore

, de

prima

, et

seconda donna

des meilleurs opera de

Pergoleze

,

Cimarosa

,

Paesiello

,

Zingarelli

,

Meyer

 ». Il

lui recommande de « lire

Plutarque

et

Racine

et de bien réfléchir sur mes lettres »… « Si tu étais aveugle, tu n’aurais

aucune idée du rouge, du vert, du jaune, en général des couleurs, tu n’aurais aucune idée de la Lune, tu ne regarderais

le soleil que comme un corps échaufant. Si tu ne sentais pas tu ne distinguerais pas l’odeur de la rose de celle d’un

œillet. Si tu n’entendais pas tu ne distinguerais pas un

mi

d’un

fa

. &

a

, &

a

, &

a

. Donc

nos idées viennent par nos sens

.

Réfléchis à cette

grande vérité

 ».

Correspondance générale

, t. I, n° 46.

180.

Henri Beyle, dit STENDHAL

.

P.A.S.

« Henri Beyle »,

Testament de Henri Beyle

, Troyes avril-mai 1817 ;

1 page et demie in-8 et titre en place de l’adresse.

3 000/4 000

E

xceptionnel

testament

,

signé quatre

fois

,

dans

lequel

il

demande que

soit

dite

une messe

pour

son

âme

à

R

ome

, et lègue une

forte somme à Louis

C

rozet

, son collaborateur et secrétaire pour l’

Histoire de la peinture en Italie

. [Plus qu’un retour

vers la religion, c’était une façon de forcer Crozet à visiter l’Italie.]

« 

T

estament

de Henri Beyle né à Grenoble le 23 janvier 1817 [

sic

pour 1783]. Je lègue et donne à Mr le Ch

r

Louis

Crozet

Ingénieur employé à Troyes la somme de mille écus, trois mille francs, sous la condition que dans les 400 jours

qui suivront mon décès, il assistera dans

l’église de la Rotonde

à

Rome

, à une neuvaine dite pour le repos de mon

âme. Troyes, 3 mai 1817. H. Beyle ». Beyle va transcrire encore deux fois cette clause. D’abord en bas de page, après

avoir tiré un trait sous ce précédent texte : « Je lègue et donne à M. Louis Crozet la somme de trois mille francs à payer

huit mois après mon décès. H. Beyle. Troyes 30 avril 1817. Je le prie de faire dire une neuvaine pour mon âme et d’y

assister à la Rotonde à Rome ». Puis au verso : « Troyes le 14 mai 1817. Je lègue à M. L. Crozet Ingénieur la somme de

trois mille francs, payable huit mois après mon décès. Henri Beyle ». Sur la 4

e

page, après avoir plié le document, il a

inscrit : « Testament de M

r

Henri Beyle 3 mai 1817 ».

Correspondance générale

, t. III, n° 1084.