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conférences sur
Les Décadents
au Quartier latin, salle Gaucher, « local habituel des réunions révolutionnaires » ;
mais au même moment les étudiants organisaient « un monôme de Bullier du Paradis Latin à la rue de la Montagne
S
te
Geneviève » ; et il neigeait... « Cependant Monsieur Valin, dans le procès qu’il faisait aux Décadents, articulait
comme plus gros grief celui du Vice qu’ils chantent uniquement dans leurs œuvres, paraît-il. Péladan, Verlaine, Baju
et Papus ont été (les pauvres !) les seules invectivés, l’orateur n’ayant malgré sa toute bonne volonté constatée plus
haut, ouï sans doute parler des autres (puisque école Décadente il y a). L’exact Valin a montré les sources où son
érudition avait bu. […] Il s’est indigné au nom de la morale
socialiste
des conséquences de cette littérature, essayant
de démontrer l’inutilité de cet Art sans but qu’il trouvait au cours d’une précédente période utile au contraire, pour, en
fin de compte proclamer Monsieur Anatole Baju père littéraire de Verlaine, de Péladan, voire de Stéphane Mallarmé
et de Jean Moréas », ce qui provoqua les interruptions de F.-A. Cazals et la prise de la tribune par Édouard Dubus et
Paterne Berrichon, qui lurent « au grand ébahissement de l’auditoire bientôt fanatique de la bonne écriture et de la
bonne parole, deux sonnets de Mallarmé et le sonnet de Verlaine à Berrichon »…
O
n
joint
le manuscrit a.s. d’un article nécrologique de Joseph
P
ierre
sur
Paterne Berrichon
(7 p. in-8, 1922) ; 4 lettres
du colonel Simon Godchot et une d’A. Dufour, neveu de Paterne Berrichon, à Joseph Pierre, au sujet de P. Berrichon ;
plus quelques coupures de presse (nécrologies).
20.
Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX
(1636-1711). P.S. « N. Boileau »,
Paris
12 juin 1700 ; vélin oblong in-8 en
partie impr. (encadrée).
1 000/1 200
R
are
reçu
. « M
re
Nicolas Boileau escuyer sieur Des Preaux » reçoit 75 livres pour le premier semestre 1700 « à cause
de cent cinquante livres de rente constituez sur les Aides & Gabelles »…
Ancienne collection Alfred
B
ovet
(n° 695).
21.
Édouard BOURDET
(1887-1945). 45 L.S. et 31 L.A.S., 1910-1937 ; 78 pages formats divers, qqs en-têtes
et adresses.
400/500
C
orrespondance
de
l
’
auteur
dramatique
avec Alfred
B
loch
, agent général de la Société des Auteurs et Compositeurs
dramatiques, et d’autres (Leclair, Robert Gangnat, Marcel Ballot) concernant
Le Rubicon
,
L’Homme enchaîné
,
Le Sexe
faible
,
La Prisonnière
,
L’Heure du berger
… Réclamation d’une carte de sociétaire de la SACD (parrains : Henry Bernstein
et Maurice Rémon), conditions à proposer à des théâtres de province, interrogations sur les recettes à Alger, traités
pour l’étranger, recommandations pour la traduction, privilèges de représentation, différends avec des directeurs de
salle, autorisation de remettre un manuscrit à Charles Boyer, insistance sur le règlement intégral de ses droits « avant le
premier tour de manivelle » (pour l’adaptation cinématographique du
Sexe faible
, 13 juin 1933), démarche auprès de
Maurice
R
ostand
pour l’entrée de
Cyrano
au répertoire de la Comédie-Française… Etc. On joint 6 l.s. à lui adressées
avec notes autogr. de Bourdet.
Jeudi 20 juin 2019 à 14 heures