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30 août

. « Mon défenseur danois, Thorwald

M

ikkelsen

sera à Paris vers le 5 sept. Je lui ai demandé de vous rendre

visite. Il est non seulement mon défenseur mais mon garant auprès du G

t

Danois. Je demeure chez lui à la campagne.

Il connaît à fond mon affaire, ses mille idioties, ses épisodes… Il s’agirait à présent d’aboutir auprès de la Justice

française… aboutir à quoi ?... » Il lui envoie un article d’

Europe Amérique

, « avec photos ignobles […] on les dirait

prises à la morgue ! »…

O

n

joint

cet article de Chambri [Pierre Monnier], interview de Céline au Danemark.

30.

René CHAR

(1907-1988). L.A.S., L’Isle-sur-Sorgue 4 mars 1965, au Dr Odette

P

oulain

; 3/4 page in-4 à son

en-tête, enveloppe.

200/300

À

propos

de

sa

compagne

,

la

poétesse

M

aryse

L

afont

. « Je vous suis reconnaissant d’avoir bien voulu me rassurer sur

l’état de santé de Maryse Lafont au sujet de laquelle je m’inquiétais. Comment n’être pas rassuré, en effet, dès l’instant

où celle-ci se trouve sous votre surveillance et observe vos soins ? Je me souviens de vous, de votre si charmante et

efficace visite un après-midi où quelques maux me tenaient au lit, à l’Hôtel Lutèce… Je ne l’ai jamais oubliée »…

31.

Jacques CHARDONNE

(1884-1968).

M

anuscrit

autographe,

Francis Jammes.

– Les Feuilles dans le vent

,

[1914?] ; 2 pages in-4 (marques d’imprimeur), avec ratures et corrections ; la fin manque (lég. mouill.).

100/150

Chronique littéraire, traitant des

Feuilles dans le vent

de Francis

J

ammes

(1913). « 

Les Feuilles dans le vent

est un

recueil de petits ouvrages divers. On y trouvera les meilleures pages de Jammes et les pires.

L’Auberge sur la route

est une journée champêtre et ensoleillée d’un mendiant-poète d’une étonnante majesté familière », mais d’autres

contes sont « entachés de ces fades gentillesses et de ces pauvretés fleuries que font trop souvent des personnages

de Jammes de sommaires figurines en sucre »... Puis Chardonne parle de

La Vieillesse d’Hélène. Nouveaux contes

en marge

de Jules

L

emaître

(1914) : Lemaître « s’inspire des vieux livres, et il en use avec les plus célèbres héros aussi

librement que le romancier avec ses souvenirs »... (la fin manque).

32.

Claire d’Agoult, marquise de CHARNACÉ

(1830-1912) fille de Marie d’Agoult, écrivain et journaliste.

7 L.A.S ; 9 pages in-8, 2 adresses.

100/150

4 au peintre Jean

G

igoux

. Tous les jours elle se propose d’aller le voir, mais des obligations l’en empêchent. Elle

recherche un terrain dans son quartier : « 

F

lameng

est revenu rue St Jacques, il doit toujours vous aller voir avec mon

croquis et sa gravure. Je désire pour lui autant que pour moi qu’il la mène à bonne fin »…

15 avril 1865

, en faveur

de M. Vitold de

G

rotthus

, pour trouver du travail à cet émigré polonais blessé, en comptant « sur vos nombreuses

et excellentes relations polonaises »… Elle et son époux souhaiteraient « pouvoir un autre jour aller voir votre chef

d’œuvre ; mais où est donc votre chapelle ? ». Etc… – 2 au sculpteur

D

antan

, vers 1855, à propos d’un médaillon

représentant son fils Daniel de Charnacé, dont elle lui demande de faire tirer chez le mouleur plusieurs épreuves :

couleur de chair pâle, rosée, rosée sur fond blanc… –

8 juillet 1858

, en faveur du graveur Paul

C

henay

, également

recommandé par Gigoux, pour la gravure d’un tableau de

L

ehmann

On joint une L.A.S. de Louis de

R

onchaud

.

33.

Paul CLAUDEL

(1868-1955). 17 L.A.S. et 1 carte de visite autographe, 1916-1925, à Henry

C

ochin

; 24 pages

formats divers, qqs en-têtes, et la plupart avec enveloppe ou adresse (plus 6 enveloppes).

1 200/1 500

B

elle

correspondance

à

l

historien

spécialiste

de

D

ante

,

et

président

de

la

S

ociété

S

aint

-J

ean

pour

le

développement

de

l

art

chrétien

.

Paris 6 janvier 1916

. Sa traduction de la

Vita Nova

de

D

ante

« sera la joie de mon voyage ». Il dit aussi la « grande

émotion » qu’il lui a procurée « chez ces pauvres petits enfants. Quelle belle œuvre et combien je suis fier d’avoir pu

m’y associer un peu, en tous cas du meilleur de moi-même ». Il envoie une « petite obole, qui me serait largement

payée par les prières de toutes ces âmes saintes dont j’ai un puissant besoin en ce moment pour moi et les miens »…

26 décembre 1916

. « Ce sera un grand honneur pour moi de voir ma pièce jouée par les enfants de S. Jean de Dieu.

Je me ferai une vraie joie d’assister à la représentation ». Mais il avoue son embarras, car il a autorisé le directeur d’un

autre patronage à la faire jouer, « et il avait même invité le Cardinal à la première qui devait avoir lieu le 14 janvier ! »...

Légation de France au Brésil, 2 avril 1918

. Il a reçu les imprimés pour l’œuvre des églises dévastées, et en a fait bon

usage. « Sur la prière de Mgr. Péchenard, je me suis particulièrement intéressé au diocèse de Soissons qui est le

mien. Sur 15.000 francs que nous a rapportés le sermon de charité de Rio, la moitié est allée aux églises. Deux autres

sermons vont être prêchés à Pernambouc et à Saô Paulo »... Il le prie de dire sa reconnaissance au Supérieur des Frères

de Saint-Jean de Dieu « de la charité qu’il a de prier pour ma pauvre âme »...

Légation de France à Copenhague

,

31 janvier

1921

 :« Voici le poëme sur Dante. J’ai peur que malgré votre indulgence

pour moi, vous le trouviez bien mal et difficile »...

10 février

. Il n’avait pas compris ses intentions par rapport à son

Ode jubilaire

, mais la combinaison proposée lui paraît la meilleure. « Je n’ai plus que quelques vers à écrire. Je vais

immédiatement saisir la N.R.F. Il faudrait que la chose allât assez vite, car je viens d’être nommé Ambassadeur au

Japon »...

26 février

. « Quand pendant de longs mois on a vécu l’esprit uniquement tendu sur une œuvre, on ne

sait plus exactement si elle est bien ou mal [...]. Dans le dur combat qu’ils soutiennent pour arriver à l’expression, les

pauvres poëtes ont besoin de temps en temps d’être réconfortés par des sympathies précieuses comme la vôtre et