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18

34.

Jean COCTEAU

(1889-1963). 2 L.A.S., Paris 1917-1946, à René

C

halupt

; 1 page oblong in-8 avec adresse,

et 1 page in-4 avec enveloppe.

250/300

Dimanche [11 février 1917]

. « Comme vous êtes aimable. J’accroche l’île de Montserrat au mur en guise de soleil et je

bourre mon poêle avec les 6 jeunes filles blanches. Le vicomte Hoyotoho lance des bombes sur Berlin. Occupez-vous

du piano si vous voyez

S

atie

et nous aurons une bonne séance de

Parade

 »...

[16] mai 1946

. « Naturellement mon cher

René – le terrible est de se parler à travers je ne sais quelles épaisseurs. J’aimerais vous voir »…

O

n

joint

un quatrain autographe signé d’Anna de

N

oailles

, dédié à Mlle Linette Chalupt : « Ah, Jeunesse, qu’un jour

vous ne soyez plus là »…

35.

Jean COCTEAU

.

D

essins

à la mine de plomb, 1931, au dos d’une enveloppe kraft (22 x 29 cm). 150/200

Au dos d’une enveloppe annotée : « dessins de Toulon 1931 (avant la clinique) », il a esquissé deux têtes représentant

vraisemblablement le comte Étienne de

B

eaumont

, dont une masquée.

36.

Jean COCTEAU

.

Poésie critique

. Textes choisis par Henri Parisot (Paris, Éditions des Quatre Vents, 1946) ;

petit in-4, couverture cartonnée illustrée (usagée avec petit manque au bas du dos).

300/400

É

dition

collective

en

partie

inédite

.

E

nvoi

autographe signé avec

dessin

à la plume sur le faux-titre : « à Maurice Carreau Jean Cocteau * 1948 », avec

dessin d’une tête de profil.

37.

Jean COCTEAU

. L.A.S. « Jean », Saint-Jean-Cap-Ferrat 18 juillet 1954, à Sacha

G

uitry

; 1 page in-4. 300/400

L

ors

du

tournage

de

N

apoléon

. « Merci d’avoir pensé à moi au milieu de ton état-major et de tes aigles. On m’a

transporté au Cap – où la convalescence sera longue. Mon cœur (et peu malade) auprès de toi toujours »…

O

n

joint

2

photographies

 : photographie de groupe sur un faux paquebot de fête foraine (Milhaud, Radiguet, Germaine

Tailleferre, Jean et Valentine Hugo, Cocteau, Paul Morand…, carte postale vers 1920 ; photo de Max Micol chez un

fabricant de soldats de plomb (vers 1955, in-4). Plus un programme signé de l’

Hommage à Jean Cocteau

, par le Club

théâtral de la revue

La Nef

, Théâtre des Mathurins, 12-19 mai 1947, avec envoi de Robert Aron.

38.

Jean COCTEAU

. L.A.S., 20 mai 1959, à Robert

K

emp

 ; 2 p. d’une carte postale de

l’Associazione Culturale

Italo-Francese

, illustrée d’un dessin de Cocteau imprimé.

100/150

« Il ne me semble pas difficile de comprendre que

D

reyfus

était l’exemple type de l’homme dépassé par son drame.

Chez

W

ilde

le drame sacrifie un peu l’œuvre. Pour

F

ersen

il n’y a que son “affaire”, l’homme est nul »… À côté de

l’illustration de la carte, Cocteau a écrit : « Cette carte reproduit la couverture du festival de Parme (consacré à ces

3 films) » [

L’Éternel Retour

,

La Belle et la Bête

,

Orphée

]…

39.

Jean COCTEAU

. 2 L.A.S., 2 avril et 5 juillet 1960, à une « chère amie » ; 1 page in-4 chaque.

400/500

Milly 2 avril 1960

. Il part pour Santo Sospir. « Une presque sœur très malade, les besognes, les auditions pour la

reprise de

L’Aigle

[

à deux têtes

], les magnétophones pour le film, les articles, les lettres, les fâcheux, les aumônes, les

refacheux. Voilà ce qui me chasse demain et m’oblige à rejoindre la Côte d’Azur »…

5 juillet 1960

. Il a lu les lettres le

soir de son anniversaire, seul dans sa chambre après avoir dû « souffler un simulacre de 71 bougies. [….] Les lettres

m’ont presque procuré de la gêne, tellement d’un seul coup elles nous plongent dans un fleuve de sang et d’encre très

doux et très calme entre des rives que je connais bien et qui s’y reflètent à l’envers. Charles s’y montre sans masque

de théâtre avec toute sa noblesse et sa gentillesse et cette enfance dont il avait les colères (je le revois encore lancer

une boîte de pastilles de Vichy qui éclatait comme une bombe). Et ce que j’aime c’est qu’il trouve le temps d’écrire de

vraies lettres dans cette épouvantable époque de hâte, de téléphone et de radio. […] cette étonnante courbe de dos

n’était point une bosse mais quelque bizarre instrument de musique dont il tirait des accents inoubliables de sa voix

nasale et passionnée. Ah ! vous m’avez fait un beau cadeau d’anniversaire »…

40.

COLETTE

(1873-1954). 2 L.A.S. ; 1 page oblong in-4 à en-tête

Le Matin

, et 1 page in-4 avec enveloppe.

200/300

« Colette de Jouvenel » à Henri

D

uvernois

: « Je rentre et je fends, d’une nage difficile, un océan de papiers. Quand

venez-vous ? »… – À Marguerite

M

oreno

 : « Ma chère âme, voici une petite Anna Godé, qui a été femme de chambre

chez moi pendant des années. Elle a un fibrôme, on doit l’opérer, et son médecin ne lui fait pas de rentes. Toi qui

connais mille chirurgiens, peux-tu lui en indiquer un qui ait un hôpital ? »…

41.

COLETTE

. 2 L.A.S.,

9, rue de Beaujolais

[1945-1946 ?], à une amie ; 1 page et demie in-4 sur papier bleu

à son adresse.

200/250

« Je lirai toujours un manuscrit de vous ! Mais ceux que je reçois d’habitude, – en dehors d’un

Jeu floral

– je les

renvoie. Sinon, que deviendrait mon lent, mon pénible, mon nécessaire travail ? Merci pour tout ce que vous me dites

du

Journal à rebours

. Je suis à la fin d’un roman, et je me donne beaucoup de peine »… – « Chère amie, il y a déjà plus

de huit jours que j’ai fini de lire votre beau roman, il faut que je vous en parle »…