20
47.
DIVERS
. 9 L.A.S. au Dr Odette
P
oulain
, 1959-1966.
100/150
Jean
B
azaine
(2, dont une sur carte de visite), René
É
tiemble
(2), Françoise
G
iroud
, Pierre
L
azareff
, Violette
L
educ
(3).
48.
Roland DORGELÈS
(1885-1973).
M
anuscrit
autographe, [1929] ; 16 pages petit in-4, à l’encre violette avec
ratures et corrections.
400/500
D
iscours
prononcé
lors
du
dîner
anniversaire
de
l
’A
ssociation
des
écrivains
combattants
, sous la présidence du Président
de la République. Dorgelès raconte comment ce groupement fut créé en juin 1919, afin « d’entretenir le culte du
souvenir des camarades tombés au champ d’honneur, de maintenir et de resserrer les liens de connaissance entre
écrivains combattants, de défendre leur intérêts professionnels. [...] Revenus de la guerre – avec un amour plus grand
des hommes – n’y ayant rien appris que le dégoût du sang, nous avons tous fait notre devoir d’écrivain et dénoncé
l’horreur de ces égorgements »... Etc.
Reproduit page 19
49.
Alexandre DUVAL
(1767-1842) auteur dramatique, directeur de théâtre et administrateur de la bibliothèque
de l’Arsenal (Académie française). L.A.S., Paris 30 novembre 1815, à l’acteur et auteur dramatique
D
umaniant
; 3 pages in-4, adresse (décharges d’encre et oxydations).
100/150
L
ongue
et
intéressante
lettre
dénonçant les intrigues et bassesses de son ancien ami Louis-Benoît
P
icard
qui a réussi
à prendre sa place à la direction du théâtre de l’
O
déon
, et contre qui il rédige un mémoire-pamphlet qui mettra en
évidence la spoliation dont il est victime ; sa gestion est catastrophique, les comédiens ne sont pas payés, le public
déserte le théâtre, etc.
O
n
joint
le faire-part de décès de Duval ; et une l.a.s. de son frère Amaury
D
uval
au graveur Ponce.
50.
Victor ESCOUSSE
(1813-1833) auteur dramatique, il se suicida à 29 ans. 2 L.A.S. ; 1 page in-12 avec
adresse, et demi-page in-8.
100/150
T
rès
rare
.
[1831 ?]
, à
B
ocage
. « Je ne vous verrai pas ce soir, mon cher ami, des contretemps bien inoportuns me
prennent toute ma journée. Si vous ne voyez pas Crosnier aujourd’hui, n’en songez pas moins à moi d’un autre côté ;
en vérité, je suis dans un embarras dont je ne puis sortir qu’avec l’aide de quelqu’un, ou du ciel. Que ne suis-je Antony !
Je n’aurais ni père ni père et j’aurais une rente viagère »… – Il prie M. Vares de « remettre au porteur deux places de
parterre »…
51.
Gustave FLAUBERT
(1821-1880). L.A.S., Croisset 13 décembre [1859], à Aglaé
S
abatier
, « la Présidente » ;
2 pages in-8, sur papier bleu.
1 500/2 000
J
olie
lettre
tendre
à
la
P
résidente
, lui parlant de sa sœur Adèle-Irma Sabatier, dite « Bébé » ou « Doudou » [maîtresse
du peintre Fernand Boissard, dont elle eut une fille, morte en octobre 1859].
« Voulez-vous, belle Présidente, faire à M
elle
Doudou tous mes compliments de condoléance, pour la mort de son
pauvre petit enfant, que j’ai apprise avant hier au soir.
Je ne lui écris pas, pour mille raisons. – Mais la meilleure de toutes et que vous vous entendrez à cela, bien mieux que
moi, en votre qualité de femme. – Dites lui de ces choses qui font pleurer & qui soulagent.
La voilà revenue telle que devant. – Rien ne reste plus de cette liaison que le souvenir. Ainsi finissent les choses
humaines. Quelle triste mascarade que l’existence !
Quant à vous, vous savez
les sentiments que je vous porte
. Le silence et donc plus éloquent que toutes les paroles.
Lorsque vous n’aurez rien de mieux à faire, écrivez-moi pour me dire si vous vous ennuyez beaucoup & si la portraiture
fait son chemin. [La Présidente peignait des miniatures.]
Mille tendresses »...
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 63.
52.
Gustave FLAUBERT
. L.A.S., [Paris 10 avril 1861], à Aglaé
S
abatier
, « la Présidente » ; 1 page in-8, sur papier
bleu.
1 200/1 500
« Belle Présidente,
C’est demain, selon l’affiche, la 1
ère
de
la Statue
[opéra-comique d’Ernest
R
eyer
, créé au Théâtre-Lyrique le 11 avril].
Donc le festival aura lieu vendredi.
J’espère vous voir demain au théâtre.
Je vous ai cherché hier au soir, vainement.
Mille tendresses […]
Il m’a été hier, impossible de mettre la main sur
R
eyer
. Pouvez-vous m’envoyer son adresse ».
[Ernest
R
eyer
composera un opéra sur
Salammbô
qui sera créé en 1890.]
Correspondance
(Pléiade), t. III, p. 151.