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… / …
346.
Jean-Paul SARTRE
(1905-1980). L.A.S.,
Paris
17 septembre [1938], à
une cousine [Suzanne Ehretsmann, Mme Léon
O
swald
] ; 3 pages in-8.
800/1 000
P
rojet de
traduction du
M
ur
.
« Je me souviens du séjour que j’ai fait avant
la guerre à Gunsbach, mais aussi d’un autre séjour, fait je crois en 1921 ou
22, où j’avais eu le plaisir de mieux vous connaître, ainsi que votre mari, le
docteur Oswald. Votre lettre m’a fait grand plaisir, en me rappelant tous ces
souvenirs. Il n’y a, à ma connaissance, aucun accord entre le traducteur du
Mur
et la maison Gallimard. Je serais tout particulièrement heureux si vous
vouliez bien traduire le roman et les nouvelles (qui vont paraître en livre au
mois de novembre ou au moins de décembre et dont je me permettrai de
vous envoyer un exemplaire). Je vais donc écrire sur le champ à la N.R.F. en
insistant beaucoup sur le plaisir que j’aurais à être traduit par vous »…
347.
Eugène SCRIBE
(1791-1861). 2 L.A.S. ; 1 page in-8 chaque, une adresse.
100/120
Dimanche 13 janvier
, à
D
uponchel
, directeur de l’Opéra
.
«
D
onizetti
a terminé aujourd’hui enfin ses trois copies. Voulez-vous vous
trouver aujourd’hui chez moi à cinq heures nous signerons et puis par la même occasion je vous parlerai du ballet »…
13 février 1860
,
à une chère enfant. « Depuis le départ d’
E
mpis
, je n’ai pas mis les pieds au Théâtre Français. Je ne peux ni ne veux rien leur demander
encore moins un service que toute autre chose »…
348.
Sophie, comtesse de SÉGUR
(1799-1874). L.A., Les Nouettes 30 août 1867, à sa petite-fille Madeleine de
M
alaret
;
5 pages et demie in-8 à son chiffre couronné.
1 000/1 200
B
elle
et
longue
lettre
familiale
à
sa
petite
-
fille
M
adeleine
,
une
des
petites
filles modèles
.
Elle s’attriste de la migraine de la pauvre Camille : « aux Nouettes elle serait restée tranquille, déshabillée et sa migraine eût été moins
forte et moins longue ». Elle espère que c’est la dernière fois que Madeleine et Camille passeront des mois à Fontbeauzard : « votre
Grand-Mère fait ce qu’elle peut vous vous en rendre le séjour plus agréable, mais elle ne peut pas s’empêcher d’être guindée et… peu
attrayante. Quant à la tante Nelly elle ne m’a jamais plu ; sa sécheresse et sa froideur sont dans sa nature ; c’est une femme du monde
qui aime à régenter et à s’amuser ; ce genre de femmes n’attire que celles qui lui ressemblent, et Dieu merci, vous êtes d’une nature toute
différente »… Elle parle de leur oncle Gaston, de leur mère et leurs tantes Cécile et Olga, etc. « Gaston part mardi pour aller dîner à Séez
chez l’évêque avec M
gr
de
F
alloux
qui va lui raconter une foule de contes bleus […]. Cette visite l’ennuie mais l’évêque a tant insisté
qu’il n’a pu la lui refuser. Le petit Falloux l’amusera ; à la longue il est assommant et ridicule, mais pour quelques heures, il est amusant.
– Louis continue à travailler admirablement ; toujours des 5. M
r
Dobrowolsky est dans la jubilation. – Ton pauvre oncle continue lui, à
recevoir des masses de lettres […]. Malgré ces avalanches, il a fait un nouveau livret depuis ses
Francs-Maçons
,
La foi devant la science
; je
ne l’ai pas encore lu. On va lui envoyer des épreuves demain ; je le lirai haut le soir. – Nous continuons en attendant, les lettres de M
me
de Sévigné, mais elles avancent peu parce qu’on ne commence que lorsque Louis est couché et il ne part qu’à 9 h. Il joue du billard avec
M
r
Dobrowolsky qui joue comme une cruche et avec l’Abbé Grégoire qui joue assez bien. On commence les regains ; les petits fanent
et font des bêtises […] Élisabeth et Pierre ont fait une comédie que ton oncle Anatole trouve admirable ; il la rapportera aux Nouettes et
on vous la lira. Je n’ai pas encore la fin du
Mauvais Génie
; c’est ridicule. – L’Abbé Thomas a fait à Kermadio des expériences électriques
qui n’ont pas eu de succès ; Élisabeth a crié tant qu’elle a pu ; Henriette, Pierre et Henri ont hurlé ; Armand a poussé de tels cris qu’il
a fallu l’emmener ; Pierre et Henri sont tombés à la renverse par la force des coups électriques. Ta tante Henriette et les autres parens
ont été furieux et effrayés. Succès complet comme tu vois. Pour corriger l’effet de cette désastreuse soirée, l’Abbé Thomas en a donné
une autre de lanterne magique qui a duré deux heures et qui a été assommante »… Etc.
349.
Sophie, comtesse de SÉGUR
. L.A., Paris 11 janvier 1870, à sa « chère petite chérie », sa petite-fille, Camille de
M
alaret
,
Mme Léon
L
adureau
de
B
elot
; 4 pages in-8 à son chiffre couronné (petit deuil).
1 000/1 200
S
ur
l
’
assassinat
du
journaliste
V
ictor
N
oir
par
P
ierre
B
onaparte
.
La maladie l’a « réduite à un état d’esclavage », mais elle aborde avec vigueur les nouvelles politiques, à commencer par le refus, par
l’Empereur, de la démission de l’ambassadeur de France en Angleterre, Charles de
L
a
V
alette
. « Tant pis ! Ce Lavalette vaut bien moins
encore que le malheureux Prince Pierre
B
onaparte
qui va être jugé comme meurtrier, grâce à ce brigand de
R
ochefort
. Ce dernier avait