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327.

Poètes du QUERCY

. [

Jehanne GRANDJEAN

(1880-1982) poétesse]. 12 cartes postales a.s. à elle adressées comme

« Mainteneur de la Société des Poètes du Quercy », par Raymond

C

oly

(1880-1970)

, président fondateur de la Société (une

de Rosa Bailly), Cahors 1945-1950 et Luzech (Lot) 1959 (on joint une carte impr. à son adresse).

100/120

Messages en prose ou en vers (

Vœux

,

Réponse à

Printemps Païen…,

Récidive !

,

Quand même !

). Réponses à des envois pour la revue

Aluta

, allusions au poète japonais Hisayoshi

N

agashima

(qui épousa J. Grandjean), etc.

328.

Raymond RADIGUET

(1903-1923). 5 L.A.S. et 1 L.A., 1923 et sans date, à Jean

B

eaux

 ; 7 pages formats divers, la

plupart avec enveloppe ou adresse.

1 000/1 500

B

elle

correspondance

amicale

et

littéraire

à

son

ami

d

enfance

J

ean

B

eaux

. [Jean Beaux (1901-1981) fut un écrivain et reporter

sous le pseudonyme de Jean Barois, en hommage à Roger Martin du Gard ; il réalisa en 1936 le premier reportage du pèlerinage de La

Mecque.]

Mardi

. « Il y a quelques jours, j’ai rencontré Pierre Lamy. Il m’a appris que ton livre vient de paraître. Te souviens-tu de ta promesse ?

Tu me ferais un grand plaisir en m’en donnant un exemplaire »… – « Excuse mon impolitesse : je ne suis pas retourné te voir depuis le

jour où tu m’as donné ton livre »…

Pramousquier par le Lavandou (Var)

 : « Je rentre à Paris le 1

er

novembre. Seras-tu là à cette époque.

N’es-tu pas, d’ailleurs, démobilisé maintenant – j’aurais du plaisir à te voir. Mais quelle est cette chose dont tu as à m’entretenir ? Ne

peux-tu vraiment m’en parler par lettre. Tu peux te fier à ma discrétion – d’autant plus que je suis dans la plus complète solitude »…

Piquey 17 septembre 1923.

« Tu dois savoir que le poste de secrétaire est terriblement demandé, et qu’il ne s’en trouve pour ainsi dire

jamais de vacant. Moi-même j’en avais cherché bien longtemps, et dans ce genre n’ai jamais trouvé rien qui vaille. Je te dirai même que

je croirai beaucoup moins difficile de tenter quelque chose du côté journalisme. Mais pour qu’à la première déception, tu sembles y

renoncer, cela ne montre pas un bien grand désir… Tu comprends mes scrupules à ne vouloir absolument rien te promettre. D’ailleurs,

où Arago avait tort, c’est que personne au monde (et des gens beaucoup plus puissants que lui) n’a qu’

un mot à dire

pour faire entrer

quelqu’un dans un journal comme partout ailleurs ». Il tâchera de l’aider à son retour à Paris, début octobre. « Je suis très touché de

voir que tu t’intéresses un peu à mes travaux. Je vais publier dans un mois, chez Grasset, un choix – assez court – de poèmes, – parmi

lesquels des poèmes déjà publiés en plaquettes. Ensuite, un roman,

Le Bal du Comte d’Orgel

, que j’ai écrit l’année dernière, et remanié

cet été. J’ai commencé un autre ouvrage, un essai sur l’Île de France, et voudrais le voir fini avant mon départ. Car après, Dieu sait quand

je travaillerai, puisque au mois de novembre, je dois goûter aux joies de l’armée »… – Plus des rendez-vous.

O

n

joint

le faire-part de son décès et un carton de remerciement ; 3 photos d’enfance (et 2 négatifs) ; des coupures de presse

nécrologique ou de critique littéraire (G. Lefèvre, J. Kessel, A. Bayet, Franc-Nohain, etc.). Plus une bande d’éditeur du

Diable au corps

.

329.

Henri de RÉGNIER

(1864-1936) et

Marie de RÉGNIER, dite Gérard d’HOUVILLE

(1875-1963). 2 et 3 L.A.S.,

[1922-1934], à Henry de

M

ontherlant

; 6 pages in-8 et 1 page in-4.

150/200

H

enri

de

R

égnier

.

28 avril 1922.

Il remercie pour l’envoi du

Songe

. Son silence au sujet de ce livre n’est dû qu’à ses obligations de

« feuilletonniste ».

S.d.

Il a lu avec attention son manuscrit mais ne saurait lui « donner de conseil au sujet de sa publication […] à

l’écart des journaux »…

O

n

joint

une autre L.A.S. recommandant à un ami une lecture attentive et bienveillante d’un manuscrit de

Montherlant (1 p. in-8).

M

arie de

R

égnier

.

[1924]

. Son article sur Montherlant a été publié dans

Candide

et tronqué sans son accord...

[Juin 1934].

Remerciement

pour l’envoi de ses

Célibataires

et félicitations pour le Grand Prix de Littérature de l’Académie : « C’est bon pour une vieille institution

de se reverdir en applaudissant le grand talent des jeunes… qui acceptent peut-être un peu de devenir… “siens” »… Mais elle a surtout

apprécié ses « poèmes ravissants » (

Encore un instant de bonheur

) : « Je les relirai souvent comme un chant qui deviendra un voyage.

La découverte de la sensibilité d’autrui est toujours l’île nouvelle »…

[19 janvier 1928].

Félicitations pour sa décoration, qui « est de la

couleur des corridas et je profite de cette occasion pour vous dire combien j’ai admiré les

Voyageurs traqués

 »…

330.

Jacques RIVIÈRE

(1886-1925).

M

anuscrit

autographe signé sur

A

lain

-F

ournier

, avec L.A.S. d’envoi, 1

er

novembre

1919 ; 4 pages et demie petit in-4 sur 3 feuillets (petits manques à un coin inférieur des feuillets avec perte de quelques

lettres), et 1 page grand in-8 à en-tête

Éditions de la Nouvelle Revue Française

, montées sur onglets sur des feuillets de

papier Japon, le tout relié en un volume in-4 demi-box noir à coins (un peu frottée).

1 500/2 000

E

nvoi

de

renseignements

sur

A

lain

-F

ournier

.

Jacques Rivière envoie le 1

er

novembre 1949 ces « renseignements » à une dame avec l’espoir qu’ils parviennent à temps, et la remercie

pour « le service que vous voulez bien rendre à la mémoire de mon beau-frère »…

La notice biobibliographique sur « Henri-Alain Fournier », né en 1886, évoque les origines de ce fils d’instituteurs, sa jeunesse

à Épineuil-le-Fleuriel, son éducation, et les premières influences littéraires exercées sur lui : Maeterlinck, les symbolistes de la

génération d’Henri de Régnier. Rivière donne des précisions sur sa collaboration à

Paris-Journal

, et ses principales publications en

revue, 1907-1911. « Mais la principale préoccupation d’Alain-Fournier restait son roman :

Le Grand Meaulnes

qu’il mit plusieurs années

à composer. Il l’avait d’abord conçu comme une sorte d’ample poème en prose. Il voulait évoquer simplement, par allusions, à la façon

des Symbolistes, le Pays merveilleux, qui hantait depuis toujours ses rêves. Puis il se décida à y faire accéder son héros pas à pas et

agença la merveilleuse péripétie qui conduit Meaulnes au Domaine des Sablonnières. Ce fut ainsi que le livre prit peu à peu la forme

d’un roman d’aventures. […] Au moment de la Guerre Alain-Fournier travaillait à un nouveau roman :

Colombe Blanchet

et à une pièce,

dont il ne reste malheureusement que des esquisses assez peu poussées »… Suivent des renseignements sur son engagement comme

lieutenant, en août 1914, sa participation à la bataille de la Marne, et la reconnaissance funeste dans les bois des Hauts-de-Meuse, le

… / …