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[Début 1938]
. « Je ne suis pas si éloigné de vous que vous l’imaginez : ce n’est pas la
vraie
croix
que ce siècle de fer détruit, mais un
simulacre – le
simulacre
qui nous sépare. Vous haïssez une caricature. Et lorsque le signe du Fils de l’Homme apparaîtra nous nous
réconcilierons en lui. Less siècles de fer font des martyrs »…
25 avril [1938].
« Notre tentative de
fraternité
a bien mauvaise presse » et il
regrette : « J’ai eu de grands torts envers vous. Je me suis laissé aller un jour à l’irritation que m’avait causée votre Costa. J’ai été blessant
et l’ai été en public, ce qui est impardonnable. Mais vous me pardonnerez. Vous êtes ce soldat que j’ai vu entrer un jour, Rue de la
Pompe et qui m’a laissé le manuscrit de la
Relève du matin
, et je n’oublierai jamais cette merveilleuse sensation de génie : le “don” à l’état
pur – et appliqué à fixer l’indicible, ce mystère, ce secret de l’enfant qui se fait homme… Dès ce jour-là je vous ai admiré – et aimé »…
Paris 5 mars 1940
, sur leur brouille : « le soit est celui qui insulte, avant d’essayer de comprendre. Je vous avais écrit le premier, tendu
la main, sans arrière-pensée et de tout cœur. […] Ne vous étonnez pas désormais si je ne vous traite plus comme un ami »…
Malagar
14 mai 1941
. « Comment pouvez-vous douter de mon affection pour vous ? […] La France, pour moi, c’est un certain nombre d’hommes
dont vous êtes. Je me suis battu contre ce qui en vous s’oppose furieusement, à ce qui demeure mon unique espoir. Vous savez bien que
nos vies sont des fleuves parallèles qui par mille courants souterrains se rejoignent. Je vous connais. Je vous lis comme
personne
, il me
semble, ne peut vous lire. Pas une ligne de vous qui ne me fasse du mal. […] Je ne puis quitter Malagar occupé. […] Quant à nos griefs….
le grrrand romancier catholique est si heureux de pouvoir vous dire qu’il vous a toujours aimé »…
14 novembre 1962
, sur
La Ville dont le prince est un enfant
; il invite à relire cinq pages de
La Fin de la nuit
: « vous comprendrez pourquoi
je puis entrer dans ce
mystère
douloureux… Ce qui est raconté dans ces cinq pages, je ne me le suis
jamais
pardonné »…
2 septembre 1965
:
« Et moi je suis touché de ce que vous avez été touché […] Oui, il faudra se prendre la main, quand nous nous reverrons. J’aurai 80 ans
le 11 octobre. […] Il est temps à cet âge-là de voir les êtres tels qu’ils sont par-delà toutes nos interprétations… »…
O
n
joint
4
brouillons
autographes
de
réponses
de
M
ontherlant
, notamment sur leur brouille et sur
Port-Royal
(1924-1941).
308.
François MAURIAC
.
P
oème
autographe,
Tartuffe
, [1922]
; demi-page in-8.
300/350
P
oème
paru dans la revue
Intentions
en juin 1922. Ce poème de deux quatrains a été recueilli dans
Orages
(1925). Le titre
Tartuffe
,
figurant sur ce manuscrit, est devenu
Tartufe
, avec un seul f, dans l’édition définitive publiée chez Grasset en 1949.
« Je rode, orage lourd, autour de ta jeunesse.
Mes désirs, dans ton ciel, font de brèves lueurs.
La ruse de mes yeux d’être toujours ailleurs
Ne leur dérobe pas la face qui les blesse »…
309.
Henry MONNIER
(1799-1877). 6 L.A.S., 1846-1875 et s.d. ; 6 pages et demie in-8, un en-tête
Ministère de la Maison de
l’Empereur et des Beaux-arts
, 2 adresses.
300/400
9 juillet 1846
, à son confrère
P
itre
-C
hevalier
: il n’a rien qui convienne à son journal, mais s’enquiert des conditions de vente
d’articles, en vue de ses
Œuvres complètes
…
20 novembre 1854
, à Jean-Baptiste
M
adou
: seuls des travaux qu’il ne pouvait abandonner
l’ont empêché de partir pour Bruxelles au reçu de sa lettre…
16 avril 1867
, à M. de
C
hennevières
: « J’ai appris avec grand plaisir que
je vous trouverais toujours au Luxembourg »…
Rouen
24 mars 1875
, à un « cher et bon être » [Louis
L
emercier
de
N
euville
] : « Je viens
d’apprendre que nous habitions la même ville […] Fais-moi savoir où tu perches je suis en position de t’être utile et très agréable »… – Au
même : il part pour sa retraite « à l’ombre de mes pommiers dans l’Oise, canton de Chaumont » ; mais il demande des places pour ses
cousins pour « voir les Puppazzis »…
Mardi non gras
, au peintre François
B
onvin
, « membre des classes dangereuses de la société » : il
voudrait passer la soirée avec lui. « Je vous attends non loin de vos foyers »…
310.
Henry MONNIER
. 5 L.A.S., 1854 et s.d., à Armand
D
utacq
; 1 page in-4 ou in-8 chaque, qqs en-têtes
Le Pays, journal
de l’Empire
ou
Le Constitutionnel
, une adresse.
300/400
15 janvier 1854
. Dutacq a dû recevoir la réponse de Lebègue de Bruxelles. « J’ai retrouvé dans mes papiers un petit traité d’
H
etzel
que je t’envoie et qui me donne le champ libre, ce me semble, pour traiter avec Charpentier »…
7 décembre 1854
. Il est venu comme
convenu avec MM. Chéronnet, « pour vous conduire à la Conciergerie »…
185–.
Il ne pourra être des siens : il part « chercher un bonnet
champêtre »…
Lundi 20.
Profitant d’une occasion pour expédier ses peintures à Bruxelles, « je te prie seulement de me garder les gravures
que je t’envoie et que tu fourniras où bon te semblera »…
Jeudi
. « Je suis chargé d’une bien triste chose, je garde la pauvre petite
B
erthoud
qui est décédé hier. Ses père et mère partent après et pour comble de malheur je joue demain jour de son enterrement à un bénéfice »…
311.
Charles MONSELET
(1825-1888).
M
anuscrit
autographe signé,
Théâtres
, [octobre 1883], et 7 L.A.S., 1860-1880 et
s.d., à Édouard
H
ubert
, secrétaire puis directeur du
Monde illustré
; 5 et 7 pages in-8
400/500
C
hronique dramatique
, rendant compte d’
Autour du mariage
, comédie de
G
yp
et Hector
C
rémieux
représentée au Gymnase (23 octobre
1883) : un succès, « grâce à un certain tapage de mise en scène, à des robes, à des chevaux »…
C
orrespondance
avec Hubert, pour demander des places au théâtre, faire communiquer des épreuves de sa chronique (« pour que je
la rhabille à la moderne »), promettre un compte rendu de
Balsamo
, recommander un ami désireux d’acquérir des tirages du portrait de
Bastien-Lepage, demander la publication d’un bois de son ami Louis Chevalier, etc. Plus un ferme refus, le 10 mai 1880, de fournir
d’autres vers : « ceux-ci sont en parfaite harmonie avec le groupe de casquettes de Morin, et ne dépassent pas une honnêteté de langage
à laquelle je n’ai jamais failli. Appelez cela
dialogue naturaliste
si vous voulez, mais à aucun prix
dialogue zolatique
»…
O
n
joint
une L.A.S. au même de son fils André Monselet, 12 février 1888.