Previous Page  98 / 216 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 98 / 216 Next Page
Page Background

96

[Début 1938]

. « Je ne suis pas si éloigné de vous que vous l’imaginez : ce n’est pas la

vraie

croix

que ce siècle de fer détruit, mais un

simulacre – le

simulacre

qui nous sépare. Vous haïssez une caricature. Et lorsque le signe du Fils de l’Homme apparaîtra nous nous

réconcilierons en lui. Less siècles de fer font des martyrs »…

25 avril [1938].

« Notre tentative de

fraternité

a bien mauvaise presse » et il

regrette : « J’ai eu de grands torts envers vous. Je me suis laissé aller un jour à l’irritation que m’avait causée votre Costa. J’ai été blessant

et l’ai été en public, ce qui est impardonnable. Mais vous me pardonnerez. Vous êtes ce soldat que j’ai vu entrer un jour, Rue de la

Pompe et qui m’a laissé le manuscrit de la

Relève du matin

, et je n’oublierai jamais cette merveilleuse sensation de génie : le “don” à l’état

pur – et appliqué à fixer l’indicible, ce mystère, ce secret de l’enfant qui se fait homme… Dès ce jour-là je vous ai admiré – et aimé »…

Paris 5 mars 1940

, sur leur brouille : « le soit est celui qui insulte, avant d’essayer de comprendre. Je vous avais écrit le premier, tendu

la main, sans arrière-pensée et de tout cœur. […] Ne vous étonnez pas désormais si je ne vous traite plus comme un ami »…

Malagar

14 mai 1941

. « Comment pouvez-vous douter de mon affection pour vous ? […] La France, pour moi, c’est un certain nombre d’hommes

dont vous êtes. Je me suis battu contre ce qui en vous s’oppose furieusement, à ce qui demeure mon unique espoir. Vous savez bien que

nos vies sont des fleuves parallèles qui par mille courants souterrains se rejoignent. Je vous connais. Je vous lis comme

personne

, il me

semble, ne peut vous lire. Pas une ligne de vous qui ne me fasse du mal. […] Je ne puis quitter Malagar occupé. […] Quant à nos griefs….

le grrrand romancier catholique est si heureux de pouvoir vous dire qu’il vous a toujours aimé »…

14 novembre 1962

, sur

La Ville dont le prince est un enfant 

; il invite à relire cinq pages de

La Fin de la nuit

 : « vous comprendrez pourquoi

je puis entrer dans ce

mystère

douloureux… Ce qui est raconté dans ces cinq pages, je ne me le suis

jamais

pardonné »…

2 septembre 1965

 :

« Et moi je suis touché de ce que vous avez été touché […] Oui, il faudra se prendre la main, quand nous nous reverrons. J’aurai 80 ans

le 11 octobre. […] Il est temps à cet âge-là de voir les êtres tels qu’ils sont par-delà toutes nos interprétations… »…

O

n

joint

4

brouillons

autographes

de

réponses

de

M

ontherlant

, notamment sur leur brouille et sur

Port-Royal

(1924-1941).

308.

François MAURIAC

.

P

oème

autographe,

Tartuffe

, [1922]

; demi-page in-8.

300/350

P

oème

paru dans la revue

Intentions

en juin 1922. Ce poème de deux quatrains a été recueilli dans

Orages

(1925). Le titre

Tartuffe

,

figurant sur ce manuscrit, est devenu

Tartufe

, avec un seul f, dans l’édition définitive publiée chez Grasset en 1949.

« Je rode, orage lourd, autour de ta jeunesse.

Mes désirs, dans ton ciel, font de brèves lueurs.

La ruse de mes yeux d’être toujours ailleurs

Ne leur dérobe pas la face qui les blesse »…

309.

Henry MONNIER

(1799-1877). 6 L.A.S., 1846-1875 et s.d. ; 6 pages et demie in-8, un en-tête

Ministère de la Maison de

l’Empereur et des Beaux-arts

, 2 adresses.

300/400

9 juillet 1846

, à son confrère

P

itre

-C

hevalier

: il n’a rien qui convienne à son journal, mais s’enquiert des conditions de vente

d’articles, en vue de ses

Œuvres complètes

20 novembre 1854

, à Jean-Baptiste

M

adou

: seuls des travaux qu’il ne pouvait abandonner

l’ont empêché de partir pour Bruxelles au reçu de sa lettre…

16 avril 1867

, à M. de

C

hennevières

 : « J’ai appris avec grand plaisir que

je vous trouverais toujours au Luxembourg »…

Rouen

24 mars 1875

, à un « cher et bon être » [Louis

L

emercier

de

N

euville

] : « Je viens

d’apprendre que nous habitions la même ville […] Fais-moi savoir où tu perches je suis en position de t’être utile et très agréable »… – Au

même : il part pour sa retraite « à l’ombre de mes pommiers dans l’Oise, canton de Chaumont » ; mais il demande des places pour ses

cousins pour « voir les Puppazzis »…

Mardi non gras

, au peintre François

B

onvin

, « membre des classes dangereuses de la société » : il

voudrait passer la soirée avec lui. « Je vous attends non loin de vos foyers »…

310.

Henry MONNIER

. 5 L.A.S., 1854 et s.d., à Armand

D

utacq

; 1 page in-4 ou in-8 chaque, qqs en-têtes

Le Pays, journal

de l’Empire

ou

Le Constitutionnel

, une adresse.

300/400

15 janvier 1854

. Dutacq a dû recevoir la réponse de Lebègue de Bruxelles. « J’ai retrouvé dans mes papiers un petit traité d’

H

etzel

que je t’envoie et qui me donne le champ libre, ce me semble, pour traiter avec Charpentier »…

7 décembre 1854

. Il est venu comme

convenu avec MM. Chéronnet, « pour vous conduire à la Conciergerie »…

185–.

Il ne pourra être des siens : il part « chercher un bonnet

champêtre »…

Lundi 20.

Profitant d’une occasion pour expédier ses peintures à Bruxelles, « je te prie seulement de me garder les gravures

que je t’envoie et que tu fourniras où bon te semblera »…

Jeudi

. « Je suis chargé d’une bien triste chose, je garde la pauvre petite

B

erthoud

qui est décédé hier. Ses père et mère partent après et pour comble de malheur je joue demain jour de son enterrement à un bénéfice »…

311.

Charles MONSELET

(1825-1888).

M

anuscrit

autographe signé,

Théâtres

, [octobre 1883], et 7 L.A.S., 1860-1880 et

s.d., à Édouard

H

ubert

, secrétaire puis directeur du

Monde illustré

 ; 5 et 7 pages in-8

400/500

C

hronique dramatique

, rendant compte d’

Autour du mariage

, comédie de

G

yp

et Hector

C

rémieux

représentée au Gymnase (23 octobre

1883) : un succès, « grâce à un certain tapage de mise en scène, à des robes, à des chevaux »…

C

orrespondance

avec Hubert, pour demander des places au théâtre, faire communiquer des épreuves de sa chronique (« pour que je

la rhabille à la moderne »), promettre un compte rendu de

Balsamo

, recommander un ami désireux d’acquérir des tirages du portrait de

Bastien-Lepage, demander la publication d’un bois de son ami Louis Chevalier, etc. Plus un ferme refus, le 10 mai 1880, de fournir

d’autres vers : « ceux-ci sont en parfaite harmonie avec le groupe de casquettes de Morin, et ne dépassent pas une honnêteté de langage

à laquelle je n’ai jamais failli. Appelez cela

dialogue naturaliste

si vous voulez, mais à aucun prix

dialogue zolatique

 »…

O

n

joint

une L.A.S. au même de son fils André Monselet, 12 février 1888.