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Juden sein, sondern ist menschheitlich gestimmt »). Et si Else Meidner y a trouvé soutien et réconfort, c’est qu’il peut en être ainsi
particulièrement pour les Juifs, car ce n’est probablement pas une coïncidence si sa réflexion humaine de sympathie s’habille dans les
vieilles légendes juives (« so kann er es, meine ich, doch auch wieder besonders für Juden sein, denn ein Zufall ist es wohl nicht, dass
seine menschheitliche Nachdenklichkeit der Sympathie sich in die alten jüdischen Legenden kleidet »)…
303.
Gabriel MARCEL
(1889-1973). L.A.S., 4 novembre 1938, à Henry de
M
ontherlant
; 1 page in-8.
80/100
« Bien que je n’aie pas voix au chapitre, me permettrez-vous de vous dire combien je souhaiterais personnellement vous voir dissiper
maintenant
dans une conférence d’assez dangereux malentendus que
Pitié pour les Femmes
me paraît devoir aggraver ou épaissir »… Il
espère que Montherlant se décidera à donner cette conférence avant son départ pour l’Afrique ou l’Orient…
O
n
joint
le
brouillon
autographe
d
’
une
lettre
de
M
ontherlant
à Gabriel Marcel (2 p. in-8) : « Je suis […] un peu mystérieux et
inhumain
, immunisé contre
tout ce qui est souffrance morale. Ne croyez pas que ceci est de la littérature. Je n’y ai pas plus de mérite que n’en a le boxeur noir qui
s’est constitué de telle façon que les coups sur le crâne, qui assomment un blanc, il ne les sent pas. Cependant avec tout cela, je garde
le pouvoir d’être content des éloges »…
304.
MARGUERITE D’ANGOULÊME
(1492-1549) Reine de
N
avarre
, surnommée
la Marguerite des Marguerites
; sœur de
François I
er
, épouse (1509) de Charles IV d’Alençon (1489-1525), puis en 1527 d’Henri d’Albret, Roi de Navarre (1503-
1555) ; femme de lettres, elle est l’auteur de
l’Heptaméron
. L.A.S. « Marguerite », [vers 1540], à Claude de
L
orraine
, duc
de
G
uise
; 1 page in-4, adresse au verso « A mon cousin Monseigneur de Guyse » (angle déchiré sans toucher au texte ;
portrait gravé joint).
8 000/10 000
B
elle
et
rare
lettre
,
parlant
du
R
oi
F
rançois
I
er
son
frère
,
de
son
neveu
le
futur
H
enri
II,
et
de
son mari
le
R
oi
de
N
avarre
.
Elle veut dire à son « cousin et bon frere […] le grant contantement que le Roy a du service que vous luy faictes ». Elle lui promet « que
les louanges que vous donnez a Mons. son filz retournent a vous en sorte que sy Dieu continue votre heureuse fortune je ne vous tiens
moins heureux davoir confirmée cette amour du Roy et de son filz a vous et vostre maison par perpetuelle obligation que eux de toutes
les conquestes quilz sauroient faire […] Le Roy de Navarre vous prie tenir main a ce que les alemans puissent bien toust partir sur quoy
est fondee son esperance du service quil espere faire au Roy. Vous savez combien il vous ayme »…
305.
Maurice MARTIN DU GARD
(1896-1970). 13 L.A.S. et 1 L.S., 1936-1959, à Henry de
M
ontherlant
; 29 pages in-4
ou in-8.
200/250
En juin 1936, il formule une demande d’insigne auprès de Jean
Z
ay
pour Montherlant. La plupart des courriers sont des lettres de
remerciements et de compliments à Montherlant pour les envois de ses livres… Il félicite également l’auteur après avoir vu jouer ses
pièces :
Le Maître de Santiago
,
Malatesta
,
Pasiphaé
,
Port-Royal…
302
304