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SCIENCES
der Erfahrung unabweislich gegeben” sind
gewiss nur die “Elemente”, nicht aber die
“Ereignisse”.
Bezeichnen wir aber als “wirklich” das im
Raum- und Zeitschema von uns Eingeord-
nete, wie Sie es der Erkenntnistheorie gethan
haben, so sind in erster Linie zweifellos die
“Ereignisse” wirklich.
Was wir nun an der Physik als “wirklich”
bezeichnen, ist zweifellos das “Zeiträumlich
Eingeordnete”, nicht das “Unmittelbar-Ge-
gebene”. Das Unmittelbar-gegebene kann
Illusion sein, das Zeiträumlich-eingeordnete
kann ein steriler Begriff sein, der nichts zur
Aufhellung der Zusammenhänge zwischen
dem Unmittelbar-Gegebenen beiträgt.
Ich
möchte hier eine reinliche Begriffs-Scheidung
vorschlagen
»…
Einstein continue de rendre compte de
l’œuvre de Schlick, et il est très content de
ses explications claires et concises. Le der-
nier paragraphe, “Rapports à la philosophie”
est excellent aussi. Si Einstein note quelque
chose en revenant à ces pages, il le lui fera
savoir pour qu’il puisse le corriger dans de
nouvelles éditions.
Le paragraphe à propos de la non-validité
de la géométrie d’Euclide, page 33, pourrait
induire en erreur. On ne peut pas dire que
la géométrie d’Euclide ne s’applique pas à
deux systèmes qui pivotent l’un par rapport
à l’autre. Ainsi peut-on déduire que : étant
donné que le système K est un système
galiléen, par exemple il y a un système K,
pour lequel (du moins à certains endroits)
les possibilités de conserver des corps
solides presque rigides (relativement à K)
sont contrôlées par la géométrie euclidienne,
alors ce n’est sûrement pas le cas pour un
système K’ pivotant par rapport à K. (Dans
cette démonstration, les systèmes K et K’
jouent des rôles très différents.) D’abord,
nous déduisons que l’existence d’un champ
de gravité exclut la validité de la géométrie
euclidienne (il y a un champ relativement à
K’). Enfin, nous déduisons des circonstances
que si nous regardons de près, les champs de
gravitation ne manquent jamais, et en outre,
qu’un système de coordonnées galiléen pour
des champs définis n’existe même pas, mais
que la géométrie euclidienne ne s’applique
jamais aux espaces définis.
D’autre part, il voudrait soulever la définition
de la réalité. L’opinion de Schlick s’oppose
au point de vue de Mach ainsi :
Mach : seules les sensations sont réelles ;
Schlick : les sensations et les événements
(de nature physique) sont réels.
Il semble que le mot “réel” se comprend
différemment, selon que c’est exprimé par
des sensations ou événements/faits tels que
la physique les définit. Si deux personnes se
livrent indépendamment à la physique, ils
créeront des systèmes qui se ressembleront
à l’égard des sensations (des “éléments”
selon la définition de Mach). Les concepts
que chacun imaginera pour relier ces “élé-
ments”, cependant, pourront être très dif-
férents. De même, les deux systèmes n’ont
pas à s’accorder sur les “événements”, parce
que ceux-ci font partie des constructions
conceptuelles.
Ce qui est réel dans le sens “existant irréfu-
tablement dans l’expérience”, ce sont sans
doute seulement les “éléments” mais non les
“événements”. Mais si l’on désigne comme
“réel” ce qu’on classe à l’intérieur du temps
et de l’espace, comme Schlick l’a fait dans
l’épistémologie, alors les “événements”, prin-
cipalement, sont réels.
Alors ce qu’on désignerait comme “réel”,
en physique, serait sans doute le “classé à
l’intérieur du temps et de l’espace” et non
l’“imminemment existant”. L’imminemment
existant est peut-être une illusion, le classé à
l’intérieur du temps et de l’espace est peut-
être un terme stérile qui n’ajoute rien à la
clarification du contexte de l’imminemment
existant. Einstein suggère à Schlick de dis-
tinguer clairement les termes...