- 47 -
« J’ai reçu hier, citoyen sénateur, votre lettre du 12 de ce mois, qui m’a
rendu pour ainsi dire a la vie. Depuis quelques jours la nouvelle d’une permission
d’exportation en hollande de 200,000 quintaux et d’un ordre d’extraction pour
l’intérieur de pareille quantité, s’était de nouveau répandue ici, et me causait
les plus vives alarmes. Je ne saurais trop vous remercier pour ce pays ci, et pour
la république en général, d’avoir pris a cœur avec autant de zèle, de combattre
ou vous êtes, comme je le fais ici, les auteurs et complices de ce plan désastreux.
J’ai lieu de croire, ou il ne faut croire a rien, a la véracité des rapports que
je vous ai faits, j’ai tiré mes renseignements, … du Cn V. ancien négociant
en bled, ne faisant plus ce commerce depuis plusieurs années, mais qui m’avait
été indiqué par tout le monde comme le plus instruit dans cette partie, même par
ceux qui n’avaient sur les points de faits une autre opinion : mais ? d’un autre
citoyen fort considéré et donc je pouvais d’autant mieux suspecter les ? dans cette
affaire, qu’il aurait intérêt a voir s’établir une exportation quelconque, … d’après
ces rapports …, que, de manière ou d’autre, il partagerait les bénéfices de
l’entreprise. L’avis de ce citoyen, sur tous les points de doctrine et de faits, a
été exactement le même, dans tous les détails, et par les mêmes ?, que celui de
V. quoique je les ai consulté séparément, le même jour, a l’insu l’un de l’autre
et sans qu’ils aient pu se concerter. Une de ses conférences a eu lieu en présence
du directeur des douanes Gruyer, et ? avec lui, car ils étaient d’abord d’avis très
différent. Le directeur semblait croire a une ? plus grande richesse en ?, même
dans ce département. V.? m’a paru l’avoir convaincu comme moi. Je n’ai fait
depuis que ? dans l’opinion que je vous ai exprimée, j’en ai écrit directement au
1
er
Consul. Il ? de toute espèce de doute, que toute exportation pour la hollande,
sera de fait pour l’Angleterre. La communication a ce que tout le monde ? et
l’Angleterre ? de la plus profonde paix, et il y a un si grand bénéfice. On peut tirer
d’ici, sans ?, pour l’intérieur, …se faire ? environ 50,000 quintaux. …au’au delà
de cette quantité, si le prix des marchés envahi par une hausse trop considérable,
ou trop rapide. Mais, de grâce, veillez a ce qu’on ne supprimé pas ? il y a tant
de bénéfices a partir en hollande, et de hollande en Angleterre qu’il se trouverait
de quoi solder une armée de …. Je continuerai d’entretenir correspondance avec
vous sur cet objet puisque … Croiriez-vous que je n’ai pas encore reçu une seule
lettre, un seul billet du ministre de ? relativement a cet objet … a cette partie
si importante de ses attributions et des …. Si vous n’oubliez pas ?de m’en parler
l’avant-veille de mon départ, je ? provoqué une conférence ? avec le 1
er
consul, et
j’ignorerais encore, comme si j’étais encore bourgeois de Paris, ce ? vous faire, en
cette partie, et ce que je vais faire. Ce ? comme plainte, que je vous ? ce faire, mais
comme simple récit, et anecdote …… ».
113. FABRE D’EGLANTINE Philippe (1755-1794).
Membre de la Convention, acteur et dramaturge. Pièce
manuscrite signée
Fabre D’Eglantine,
avec vignettes au lavis,
composées et exécutées par l’auteur, Ode adressée à Turgot
(1727-1781), ancien contrôleur général des finances, sous
Louis XVI. On y joint la version imprimée du texte de cette
épître, 1 page, in-4°, pliures, légères traces d’humidité, bon
état.
400/600 €
114. FAURE Guillaume-Stanislas (1765-1826).
Député de la Seine-Inférieure à la Convention. L.A.S.
Faure
adressée au président du Comité de Salut Public, Maison
Montjoin, 1er Thermidor de l’An II, 2 pages, in-4°. Lettre
portée avec inscription manuscrite du destinataire au dos du
document
« au président du comité de salut public à Paris »
,
trace de cachet de cire rouge et tampon du Comité de Salut
Public daté du 3 thermidor. Humidité et déchirures mais bon
état général.
200/250 €
Voir illustration page 48.
« Président, mon fils est arrêté : il avait cependant la confiance de la convention,
puisqu’elle l’avait nommé accusateur public du tribunal révolutionnaire. […]
Cet office de substitut de Robespierre et de Dupart du Tertre, il l’avait obtenu de
la confiance des électeurs de Paris. Depuis ces mêmes électeurs l’avait nommé dans
111
115
112