123. LEGENDRE Louis (1752-1797).
Fameux conventionnel montagnard surnommé
le Paysan du
Danube
en raison de son éloquence naturelle. Pièce manuscrite
sur papier à en-tête en partie imprimé de la Convention
Nationale et surmonté de l’inscription
« Comité de Sureté
Générale et de Surveillance de la Convention Nationale »,
datée du 2 Fructidor de l’An II, 1 page, in-2°, avec signatures
autographes de plusieurs membres dudit Comité dont
Legendre, Dubarras
,
Dumont
, etc.
comportant un cachet à
froid du Comité de Sûreté Générale de la Convention. Traces
d’humidité et pliures mais bon état.
300/500 €
« Le Comité de Sureté Générale informé qu’un incendie s’est manifesté à l’abbaye,
et étant nécessaire de prendre à ces égards toutes les mesures que les circonstances
peuvent exiger, arrête que les citoyens Dumont et Dubarras, membres du Comité,
se transporterons à l’instant partout où besoin fera, et aviseront à tout ce qu’il sera
convenable de disposer suivant l’état des choses […] ».
124. MEAULLE Jean-Nicolas (1757-1826).
Membre de la Convention. L.A.S.
Méaulle
et contresignée par
Besson,
adressée à l’Etat-major, Versailles, 7 mai 1793, 1 page,
in-4°, pliures, bon état général.
80/100 €
Voir illustration page 49.
«Les commissaires soussigné des comités réunis D’aliénation et de Sureté générale
de la Convention nationale, chargés de faire des perquisitions dans des papiers
du citoyen Bonnefoy, pour découvrir ce qu’étaient devenu différents meubles
qu’on avait Dénommé avoir été distrait du garde-meuble de la ci-devant reine
dont il était chargé, et de tenir le citoyen Bonnefoy en état d’arrestation, tant
qu’ils le jugeraient nécessaire : ayant trouvé à peu près les renseignements qu’ils
Désiraient, pensent qu’il est inutile de Donner plus longtemps la peine à la garde
nationale de Versailles, qui est très chargé de servir la peine de garder ce citoyen,
en la renvoyant nous lui donnons le juste témoignage du zèle et de l’empressement
qu’elle a montré à exécuter les ordres des comités de la convention nationale, nous
la prions d’agréer notre reconnaissance particulière. »
125. MUSSET Joseph-Mathurin (1749-1831).
Curé de Falleron, député de la Vendée à la Convention,
vota la mort du roi. L.A.S.
J. M. Musset
et contresignée
J. J.
Colombel
et
Ch. Pottier
, datée du 26 août 1793, Versailles,
adressée au citoyen président du comité de liquidation J. J.
Colombel, 1 page, in-4
°
. Traces d’humidité, petit manque
mais bon état.
100/120 €
« Citoien président notre collègue, le citoien gamin de Versailles nous a remis un
mémoire que nous vous transmettons avec confiance, bien persuadés que vous
prendrez en considération les réclamations d’un père de famille que son civisme
et les sacrifices qu’il a fait à la révolution rendent vraiment intéressant. Salut et
fraternité, union et indivisibilité ».
126. PANIS Etienne-Jean (1757-1832).
Beau-frère de Santerre, conventionnel, membre de la
Commune de Paris, l’un des promoteurs des massacres de
septembre 1792, vota la mort du roi. Lettre manuscrite signée
Panis
et contresignée de plusieurs autres noms, sur papier à en-
tête en partie imprimé et surmonté d’un bonnet phrygien et du
blason de la ville de Paris, provenant du département de Police,
avec l’inscription
Municipalité de Paris
, adressée à la Mairie de
Paris, le 17 juin 1793, 1 page, in-4°, petites déchirures, mais
bon état général. On y joint une copie manuscrite du même
auteur.
100/150 €
« Nous avons reçu aujourd’hui à 4 heures après midi Messieurs et frères, votre
procès-verbal relatif au Sieur Vespasien Sourdille; et nous faisons au même instant
les recherches nécessaires à ce sujet ; nous nous empressons de vous en adresser les
résultats. Nous sommes bien sincèrement. Messieurs et frères, vos concitoyens ».
127. PÉNIÈRES Jean-Augustin (1766-1821).
Député Girondin de la Corrèze à la Convention, il vota l’appel
au peuple puis la mort du roi avant de finalement demander
son abolition immédiate. Pièce autographe signée
Pénières
dans laquelle l’auteur se livre à une violente charge contre la
royauté, 6 pages ½, in-12°. Pliures, traces d’humidité mais
bon état. On y joint une copie manuscrite d’une lettre de
Pénières de la main de Beauchesne, 1 page, in-2°, ainsi qu’un
calque d’un autre envoi de Pénières, 1 page, in-4°, bon état.
300/500 €
« Un courrier vient de nous apprendre les outrages faits à la représentation
nationale ; les citoyens de cette cité se sont portés en foule au département ; là ils
ont appris qu’un de leurs mandataires a été assassiné dans le sénat au milieu de
ses collègues ; un seul cris de fureur s’est fait entendre. Vengeance ! Vengeance !
…. Que les égorgeurs de septembre, que les brigands du 10 mars, que les révoltés
du 31 mai, que les conjurés du 10 thermidor, que les assassins nationnicides du
12 germinal et de prairial expient enfin tant de forfait ; voilà le cri unanime
des charentais ; oui, représentants !, le peuple français veut être vengé de tant
de crimes impunis ; la liberté outragé, le temple des loix violé, des représentants
vertueux, assassinés par des bourreaux ou des brigands tout crie vengeance, et vous
la devez au peuple français et à vous-même … Le intrépides républicains qui
s’armèrent contre le 31 mai n’ont pas tous péri par la mitraille et les échafauds.
Les braves fédéralistes attendent votre voix et vos ordres et je marche à leur tête
pour nous venger ».
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