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O
N
SAIT QUE
L
’
AIMABLE
ÉPOUSE
DU
S
r
L
E
R
ICHE
EST
UNE
FILLE
DE
M
IMIE
D
ANCOURT
,
ET QUE
DÉVOUÉE
AU
THÉÂTRE
en
naissant, elle promettoit d’en faire un jour les délices, quand l’amoureux fermier vint l’enlever aux vœux du public...
Mais l’heureuse étoile du s
r
Le Riche ne l’avoit point dispensé du sort commun des maris, et les charmes de son épouse
le rendoient encore plus inévitable.
U
N GUERRIER
,
LE HÉROS DU
SIÈCLE
,
UN NOUVEL
A
LCIDE
[
LE MARÉCHAL DUC DE
R
ICHELIEU
]
PRIT GOÛT
POUR
ELLE
.
Une
femme n’est point une place forte, et quand elle n’est défendue que par un mari, elle ne tient pas longtemps contre un
homme qui sait son métier. Madame Le Riche eut bientôt subi la loi du vainqueur et auroit peut-être été surprise une
belle nuit avec son amant, dans le même état que Vénus le fut avec Mars ou la demoiselle Antier avec le galant Plutus.
T
OUT
LE
MONDE
SAIT
L
’
INVENTION
DE
LA
CHEMINÉE
PAR
OÙ
S
’
INTRODUISOIT
L
’
AMANT
DE
MADAME
L
E
R
ICHE
.
Cette
cheminée qui répondoit à une maison voisine, avoit une ouverture cachée par une plaque mobile qui livroit un libre
passage aux amours...
»
L’auteur du manuscrit livre ensuite entre autres le texte de
CINQ
CHANSONS
EN
VERS
ayant couru Paris sur
cette histoire de la cheminée de madame Le Riche de La Poupelinière.
P
ROVENANCE
:
CHEVALIER DE
L
A
C
RESSONNIÈRE
(vignette armoriée ex-libris sur le premier contreplat). Of cier de
cavalerie, Jean-Baptiste-Joseph Ampleman de La Cressonnière participa en 1789 aux élections des députés de
la noblesse tourangelle aux États généraux. Il était cousin du comte de Choiseul-Beaupré dont il hérita.
n° 7