Background Image
Previous Page  39 / 140 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 39 / 140 Next Page
Page Background

37

jamais je n’aurais marié ma fille à un homme sans métier

[…] Maintenant ton mari a un métier

nocturne

très intelligent :

lever le coude

, boire et servir à boire aux autres. Et toi tu es plongeuse dans une boîte de nuit. […] Votre avenir si vous continuez

ne sera que

déchéance

morale et physique »... Etc. On joint une photographie réunissant Nadia Léger, Elsa Triolet et Aragon

(9,5 x 14 cm).

120.

Louis LE LABOUREUR

(1615-1679) poète. L.A.S., samedi matin, à une demoiselle [Madeleine de Scudéry] ;

1 page in-8.

250/300

Charmante lettre. « Le beau temps est venu et les cerises s’en vont ; j’ay peur Mademoiselle que si vous ne faittes bientost

icy vostre promenade, vous n’y en trouverez plus. Je ne voy qu’une chose qui doive la retarder, qui est que la santé du R.P.

Bouhours ne lui pust pas permettre encore de sortir, ou que vous voulussiez que M

r

de Pelisson fust de la partie ; en ce cas-

là nous attendrons tant qu’il vous plaira, nous laisserons passer les cerises, et nous vous donnerons des prunes et des pesches

qui les vaudront bien »... Il attend toujours Nublé et Ménage : « J’en dirois autant de M

r

de Pelisson et ce seroit de bon cœur ;

mais c’est une etrange chose que la Cour. J’apprehende que quand le Roy seroit icy il ne pust s’en separer pour vous faire

compagnie »...

121.

Pierre LETOURNEUR

(1737-1788) homme de lettres, traducteur de Shakespeare. Manuscrit,

Eloge de M. le

maréchal Du Muy

, [1778]

; cahier in-4 de 54 pages in-4 lié d’un ruban bleu (taches brunes aux 1

ers

ff., manque un

coin au titre.).

100/120

Éloge

du « vertueux Du Muy », maréchal de France (1711-1775) et fidèle serviteur de Louis XV et de son fils le Dauphin.

Ce texte remporta le « prix au jugement » de l’Académie de Marseille, le 25 août 1778 (Bruxelles et Paris, chez l’auteur et chez

Mérigot jeune, 1778).

122.

André LHOTE

(1885-1962) peintre. 2 L.A.S. (une avec dessin) à un ami [Lucien Vogel

?], et manuscrit

autographe signé,

Les Dessins de Nicolas Poussin

, 1922 ; 2 et 3 pages in-4 (bords du ms un peu effrangés).

800/1 000

Ensemble relatif à un article sur Poussin pour

F

euillets d

art

(2

e

année, n° 4, mai 1922).

6 mars 1922

. Lhote écrira avec plaisir sur les dessins du Poussin, « admirables créations de l’esprit qui me paraissent hélas

exercer bien peu d’influence et sur la mentalité du public, des critiques, et sur celle des artistes. Parmi ces derniers, les uns,

les “sensibles” comme on dit, ne voient que les bavures du dessin et ne se rendent pas compte que la sensibilité classique est

plutôt dans l’ordonnance des objets que dans la défaillance de la main ; les autres ne voient, dans cette ordonnance, que ce qui a

trait à la règle et au compas, et oublient tout le côté humain de l’affaire »... Il envisage l’influence de Poussin sur notre époque

comme celle de David, « purement négative »...

[Pont du Gard fin mars ? 1922]

. Il envoie son texte et le dessin de la lettrine

demandée [dessin à la plume au bas de la lettre, 6,8 x 6 cm], en exprimant sa pleine confiance pour la transposition bois. « Nous

avons du temps devant nous pour penser à une étude sur le 1

er

cubisme ou cubisme impressionniste, ou cubisme français ou

d’avant-guerre : Cézanne, Braque, De La Fresnaye, Delaunay, Gleizes, Metzinger, Léger, Lhote. Cubisme de

sensation

, à opposer

à cubisme de

conception 

: Picasso, Braque actuel, Gleizes actuel, Juan Gris, Marcoussis, Survage etc., c. à d. cubisme influencé par

l’exotisme. Pas pressé. Il y a aussi Breughel, aussi important, pour d’autres raisons, que Signorelli »...

L’article

Les dessins de Nicolas Poussin

s’ouvre par un hommage au recueil de reproductions publié récemment par Helleu,

passé à peu près inaperçu du grand public, éloigné d’un art aussi élevé et mesuré. Puis il se livre à une analyse de la manière

dont Poussin voyait la nature, « attitude transcendante » qui indispose de nos jours ceux qui jugent sa peinture froide... Lhote

s’étonne que les dessins ne plaisent pas davantage. Il relève l’« exaltation spirituelle », la spontanéité et le pittoresque de ses

esquisses à l’encre : rien de plus moderne. « L’air et la lumière circulent dans ces paysages en deux tons avec autant de vérité que

dans ceux de Cézanne ou de Renoir. Les arbres se gonflent de souffles ; les herbes et les feuillages frémissent ; les nuages et les

eaux coopèrent à ce vaste mouvement cosmique »...

Reproduit en page 39

123.

LITTÉRATEURS ET DIVERS

. 13 L.A.S. et 2 manuscrits autographes signés.

150/200

Louis-François Benoiston de Chateauneuf, Jean-François Calohar, Louis de Carné, Claire de Kersaint duchesse de Duras,

Étienne Énault, Élie Fréron, François Garnier (2), Armand Gouzien, Francis Grivard (chanson), Théodore Hersart de La

Villemarqué, Louis Mareschal (chanson), Jules Noël, Alexis Rochon, Hippolyte Violeau.

124.

LITTÉRATURE

. 12 lettres, la plupart L.A.S., XVIII

e

-XIX

e

siècles.

300/400

Antoine-Alexandre Barbier (1805, longue lettre avec 24 remarques sur son catalogue d’anonymes), Abbé Barthélemy

(Chanteloup 1774, à Bréquigny), Charles Lioult de Chênedollé (Liège 1825), André-Jacques Coffin-Rony (2, dont cession des

droits du

Nain jaune

au libraire Faget en 1804), Michel de Cubières-Palmézeaux (1811, envoi de ses

Œuvres dramatiques

à

M. Chardon de la Rochette, plus un billet de son épouse), Edmond Géraud (1821, remerciements à L. de Marchangy pour ses

citations dans

La Gaule poétique

), Conrad-Gottlieb Pfeffel (Colmar 1806), chevalier de Piis (1830), François de Pouqueville

(1803), François Raynouard, Silvestre de Sacy (1816, longue lettre de remerciement à J. Rousseau, consul de France à Bagdad,

pour son manuscrit sur les curiosités de Damas).