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36

116.

Paul LACROIX

. 11 L.A.S. (qqs minutes), 1846-1875 et s.d., à divers ; 14 pages, la plupart in-8, quelques en-têtes

et adresses.

200/300

Paris 16 février 1846

, à Ferdinand Denis

:

« Voulez-vous me dire si mon volume gothique est

complet ou non

? »...

184.

, à

Frédéric de Mercey, le priant de remplir d’un dessin et d’un autographe la page qui lui est réservée dans l’Album de la Société

des Gens de lettres.... – À Louis Desnoyers, pour obtenir une avance d’argent du

Siècle

« contre quatre articles isolés de

diableries, apparitions, miracles, etc, intitulés

La Justice de Dieu

»...

16 juillet 1849

, à l’administrateur général de la Bibliothèque

nationale, au sujet d’un livre retrouvé…

Mercredi [1854 ?],

à Jules Lecomte, remerciant pour « l’obligeance que vous avez mise

à parler de ma brochure dans votre feuilleton européen. Quand on vous demande un service, vous êtes toujours prêt à en rendre

deux »... – À une dame [Louise Colet ?], qui veut faire exprimer par huit grands poètes, dont Virgile, Pétrarque et Dante, « le

poème de la femme […] La devise eut été :

Femina dea

, c’est-à-dire en paraphrasant : la femme est une divinité »...

[Vers 1866-

1868]

, 3 lettres au comte Achille de Rochambeau, au sujet de ses recherches sur Ronsard, et l’édition de son étude, qu’il faudra

« mettre à un prix élevé. […] vous avez eu la prudence de ne fixer qu’un très petit nombre d’exemplaires ; car ce sont les gros

tirages qui augmentent l’impression et diminuent la vente »... Il évoque des détails sur la maison et la chapelle de Ronsard,

et signale des lettres de Jeanne d’Albret, d’Antoine de Bourbon et de Marguerite de Valois conservées à St Petersbourg, qui

pourraient l’intéresser pour ses recherches... – Au Président de la Société de l’histoire de France, au sujet de ses recherches des

lettres d’Antoine de Bourbon, duc de Vendôme et roi de Navarre, et de sa femme Jeanne d’Albret…

2 février 1875

, au Directeur

du Crédit Foncier, en faveur de son ami Corlieu...

On joint une carte de visite et un envoi ; plus un poème autographe signé de son frère Jules Lacroix,

À Lamartine

.

117.

Jules LAFORGUE

(1860-1887). L.A., signée d’un grand point d’interrogation, [Berlin] Lundi [19 ou 26 avril

1886], à son ami le journaliste Théodore Lindenlaub ; 6 pages in-8.

1 500/1 800

Belle et longue lettre littéraire, concernant notamment l’envoi à

La Revue Illustrée

de sa nouvelle

Incomprise

.

« Ce dernier coup me démâte ! (pas du beaupré). – À moins que vous ne soustrayiez désormais ma copie aux prétentieux

loisirs des braves gens Chevaliers de la Pierre de Touche – ou que vous ne m’envoyiez (l’un d’eux s’étant dévoué pour le

rédiger) le manuel du parfait écrivain français selon Saint Abonné, – je ne vois guère pourquoi jc continuerai à vous ennuyer de

mes grosses enveloppes. [...] Comme, après tout, toute peine mérite salaire, envoyez-moi au moins la consolation de savoir que

Bourget, Hervieu, Huysmans ont pass sous la même juridication. Si cela ne fut point – c’est qu’il y a une nuance. Et j’attendrai

pour vous servir d’apporter avec un passeport de réputation publique ».

Quant à ce qu’il pense de la revue, il ne se prononce pas, et divise son public en « deux familles », ceux qui « adorent vos

chromos et aussi vos bois (épatants) » et parcourent à peine les textes, et ceux qui goûtent « le Bourget, le Malot, le Lohengrin, le

Richepin » ; dans l’autre famille, « on a trouvé que les Becque ressemblent à des papiers tous secs, des notes pour lui-même. On

regrette le Bergerat qu’on aime au

Figaro

. Et tout pour les yeux, rien à relire en relié. Quant à l’Impératrice j’ai bien été obligé

de lui dire que jusqu’ici je n’avais rien à lui en lire, mais elle abhorre vos portraits contemporains et

adore

adore

vos chromo

(ne le publiez pas dans votre sinistre correspondance) »…

Il suggère de demander « quelque fantaisie claire à Villiers de l’Isle-Adam qui n’a jamais lui n’a blessé la décence et est

toujours surprenant pour tout le monde. Je vous avais signalé une petite nouvelle de 2 feuilletons très clairs dans

la Journée

[la nouvelle

L’Épouvantement

, reprise dans

L’Amour suprême

]. Et Maupassant, et un monologue de Cros (s’il lui en reste !)

– Pourquoi ne donnez-vous pas vos chroniques à Julien Lugol qui du moins a de la verve et du fouet ? etc. etc... donnez au

moins du Rabusson au lieu de cet éternel Theuriet dont la province a soupé. – Franchement dois-je vous envoyer autre chose ?

– Voulez-vous des vers sur le Joli mois de Mai. Voulez-vous des

Pensées

subtiles mais bon enfant dans le genre de celle-ci : “Une

femme aimée qui a la consolation et la distraction d’une magnifique chevelure à soigner est par cela même moins continûment

importune qu’une autre, et avec le charme de paraître si monstrueusement encombrante par la maison”. “Ce qu’il y a de plus

clair dans notre vie, c’est qu’elle diminue chaque jour de vingt-quatre heures”. “La nature, en créant la terre, a fait une énorme

boulette” ? »

Jules Laforgue,

Œuvres complètes

, t. II (1995), p. 842-845.

Reproduit en page 33

118.

Paul LÉAUTAUD

(1872-1956). L.A.S.,

Paris

5 novembre 1929, [à l’éditeur Henri Jonquières] ; 1 page in-8 à

en‑tête et vignette du

Mercure de France

.

200/250

Il le remercie vivement du livre de Tilly [

Mémoires du comte Alexandre de Tilly, pour servir à l’histoire des mœurs de la fin

du XVIII

e

siècle

] : « C’est une excellente idée que vous avez eue de le rééditer. Je vois que vous rééditerez aussi les

Mémoires

de

Da Ponte. Autre idée excellente, autre ouvrage délicieux. Je possède la traduction de La Chavanne, parue en 1860 chez Pagnerre.

Les gens qui ignorent des livres de ce genre ignorent de grands plaisirs, et je suis tenté de vous dire que le métier d’éditeur n’est

pas un métier si triste quand il s’emploie à remettre au jour des ouvrages de ce genre »...

119.

Nadia LÉGER

née Khodossievitch

(1904-1983) peintre, épouse de Fernand Léger. LS avec deux lignes

autographes, 28 janvier 1970, à sa fille Wanda Grabowska ; 3 pages in-4.

150/200

« Je suis malheureuse que tu perdes toute l’éducation que je t’aie donnée ainsi que tes études. Avant mon départ, j’ai regardé

tes gouaches que j’avais accrochées au mur et là j’ai appris la fraîcheur et la justesse des tons. Tu as un grand talent. C’était

l’opinion de Léger, j’ai un certificat qui le confirme, et c’est aussi mon opinion. Quand tu avais 16 ans tu avais choisi librement

le chemin artistique et tu

trahis cette voix

[…] Ton mari avant de se marier avait

promis

de faire ses études d’architecte.

Car