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431.
Marie-Adélaïde LE NORMAND
(1772-1843) célèbre voyante et cartomancienne, amie de Joséphine de Beauharnais,
et femme de lettres.
Lettre autographe signée « Le Normand », 20 février 1821, [à des libraires] ; 1 page in-4.
200/250
Sollicitée à l’étranger, elle s’apprête à partir en voyage : « S’il vous convenait avant mon départ de prendre un certain nombre de
mes ouvrages, alors je ne m’en chargerais pas. Par ce fait seul, vous en placeriez beaucoup, soit en Angleterre, ou dans la Cour de
Norv., de même qu’en Italie &c. Les
Mémoires de l’Impératrice Joséphine
surtout plaisent universellement [
Mémoires historiques
et secrets de l’Impératrice Joséphine
, chez l’Auteur, 1820]. Mais vû mon départ, je ne pourrai de plusieurs mois faire paraître une
seconde édition. En conséquence s’il vous plaisait traiter avec moi, je vous accorderais de bons avantages »...
Les Neuf Muses
.
432.
Louise-Adélaïde de BOURBON-CONDÉ
(1757-1824) fille du prince de Condé, et tante du duc d’Enghien, elle
devint religieuse et abbesse de Remiremont, puis émigra ; à son retour, elle fonda l’ordre de l’Adoration perpétuelle
dans le monastère du Temple dont elle fut la prieure.
Lettre autographe signée « S
r
M. J. de la Misericorde P
re
de l’ad. P
lle
», 24 juin 1821, à sa cousine A
DÉLAÏDE D
’O
RLÉANS
;
2 pages in-8.
250/300
R
ARE
LETTRE
SUR
LA
MORT
DE
LA
DUCHESSE
DOUAIRIÈRE
D
’O
RLÉANS
, la veille, à Ivry-sur-Seine ; elle était la mère du futur Louis-
Philippe et de Madame Adélaïde.
« Ma bien chere Cousine, C’est l’ame navrée de douleur que dans ce moment cruel je joins mes larmes aux vôtres. Rendez-moi la
justice de croire que je sens tout ce que vous sentez. Pendant votre séjour à Yvry, (que je ne cessois de desirer, et qui m’a donné de
la consolation dans les inquiétudes pénibles que j’éprouvois) j’ai souvent été tentée de vous écrire, la discrétion seule m’a retenue.
C’est elle aussi qui me fait vous prier aujourd’hui d’être l’interprète de mes sentimens auprès de M. et de Madame la Duchesse
d’Orléans »…
433.
Charlotte G
RAHAM
, Lady ATKYNS
(1758-1836)
cantatrice, elle épousa Sir Edward Atkyns, duc de
Ketteringham ; elle finança un comité royaliste pour sauver
Marie-Antoinette et Louis XVII.
Lettre autographe signée « Charlotte Atkyns », Paris
24 juin 1822, à Charles S
TUART
, ambassadeur d’Angleterre
en France ; 9 pages in-4 ; en anglais (traduction jointe).
500/600
L
ONGUE
ET
IMPORTANTE
LETTRE
SUR
SON
ACTION
EN
FAVEUR
DES
B
OURBONS
.
Elle expose longuement sa difficile situation, ne réussissant pas
à se faire rembourser les sommes qu’elle a avancées « pour sauver
les augustes victimes des mains de leurs bourreaux rebelles, pour
aider la famille de Bourbon à revenir sur le trône de Saint Louis,
pour l’usage personnel des Princes français en exil » ; elle donne
le détail de ces sommes, et elle rappelle les dangers qu’elle a
courus ; elle relate dans le détail ses nombreuses démarches, et
prie Stuart d’intervenir en sa faveur…
O
N
JOINT
une l.s. du marquis de L
AURISTON
à Charlotte A
TKYNS
,
Paris 6 avril 1822 (1 page et quart in-4, adresse), considérant que
le versement d’une somme de 6400 livres en 1816 était tout ce
que le Roi pouvait faire.
Ancienne collection Alain B
ANCEL
(
Autour de Louis XVII
, 21 mai
2003, n° 126).
434.
Claude-François CHAUVEAU-LAGARDE
(1756-1841) avocat, défenseur de Marie-Antoinette, des Girondins, de
Charlotte Corday, de Madame Élisabeth.
Lettre autographe signée « Chauveau-Lagarde », Paris 3 août 1823, à Charlotte A
TKYNS
; 3 pages in-4 à son en-tête.
300/400
T
RÈS
INTÉRESSANTE
LETTRE
, relatant longuement l’audience que lui a accordée L
OUIS
XVIII, son plaidoyer en faveur de Lady A
TKYNS
,
et l’assurance que lui a donnée le Roi que M. de V
ILLÈLE
terminerait cette affaire de remboursement [Charlotte A
TKYNS
avait financé
un comité royaliste pour sauver Marie-Antoinette et Louis XVII, et elle éprouvait de grandes difficultés à se faire rembourser].
« Le Roy ne m’a pas dit un seul mot, et m’a forcé, par son silence, à prendre moi-même l’initiative. J’ai exposé à sa majesté l’objet
de ma démarche. J’ai fait valoir l’importance de vos services ; le courage que vous y aviez montré dans l’intérêt de la famille royale ;
le noble désintéressement qui vous avait animé ; les dangers auxquels vous aviez tant de fois exposé votre vie »… Etc. Le Roi, tantôt
ému, tantôt subjugué, a voulu renvoyer l’affaire à ses ministres, puis, sur l’insistance de Chauveau-Lagarde, il a donné à l’avocat
l’autorisation formelle de s’entendre avec le premier ministre pour régler l’affaire. Il va donc être reçu par Villèle, a demandé une
nouvelle audience à l’ambassadeur, « et je verrai ce soir Monsieur de C
HATEAUBRIAND
»…
Ancienne collection Alain B
ANCEL
(
Autour de Louis XVII
, 21 mai 2003, n° 129).